Publié dans Randonnées, Villes

I wallabie startin something

Nous poursuivons notre épopée australienne avec plein de nouveaux jeux de mots en tête certes, mais également une grande hâte de découvrir la suite.

Nous prenons la route pour le Litchfield National Park, situé à une bonne centaine de kilomètres au sud de Darwin. Le dicton local dit « Kaka-don’t, Litchfield-do » (en référence au parc Kakadu si vous suivez toujours) et nous nous attendons donc à en avoir encore plus plein les yeux.

Nous débutons la découverte du parc par la Walker Creek. Au cours d’une petite heure de marche dans le bush, on peut apercevoir 8 petites piscines naturelles formées par de nombreuses chutes d’eau. L’australien n’aimant pas beaucoup marcher, nous avons la chance de nous retrouver seuls dans cet environnement idyllique ! Autre bonne nouvelle, la baignade est considérée non dangereuse en l’absence de crocodiles dans cette région. Nous nous baignerons donc simplement avec un adorable varan.

Nous poursuivons l’après midi vers le lieu-dit nommé Cascades, où les cascades sont peu impressionnantes comparées à celles que nous verrons plus tard (suspense…) mais la balade y est quand même bien agréable !

Nous terminons la journée aux Wangi Falls, une des attractions les plus prisées du parc. Cette fois la cascade s’élève à une centaine de mètres de hauteur et se déverse dans une piscine naturelle géante bordée d’une forêt luxuriante. Le cadre est somptueux et la baignade également autorisée. Toutefois, nous n’en profitons pas, l’eau peut être vraiment très froide et la température retombe vite en fin de journée.

Nous campons au camping des Wangi Falls pour la nuit. Nous avons l’agréable surprise de préparer notre repas du soir à côté d’une maman wallabie et son bébé (de petits kangourous quoi). Bref, on kiffe !

Après une nuit bien fraîche, nous poursuivons la découverte du parc par les Tolmer Falls, une chute d’eau impressionnante se jetant dans une profonde gorge habitée de chauves souris, les Tjaetaba Falls, au cadre moins enchanteresque et un billabong asséché et infesté d’énormes mouches piqueuses.

Nous arrivons en fin de matinée au camping du soir pour y réserver notre place en avance. C’est effectivement vendredi, et beaucoup d’australiens viennent passer le week-end dans le parc. Les places sont donc très prisées. Euphoriques devant tant d’anticipation nous trouvons une énorme place et nous y garons un peu dans la précipitation… Crac ! Ne serait-ce pas le bruit d’un arbre qui aurait abîmé la carrosserie de notre beau véhicule de location… ? L’euphorie disparaît très rapidement. Les tentatives visant à taper la carrosserie par l’intérieur du véhicule pour lui redonner sa forme initiale s’avèrent infructueuses. Bref, il ne nous reste qu’à essayer de profiter de l’après midi pour penser à autre chose ! Nous visitons donc les Florence Falls et le Buley Rockhole. De nouveau les paysages sont saisissants mais nous y sommes cette fois moins seuls qu’en pleine semaine. Nous retrouvons après une courte baignade, notre campement, notre camionnette (tombée entre temps en rade de batterie) et un bon verre de vin.

Nous nous levons le lendemain aux aurores, le programme de la journée est chargé : retourner sur Darwin, faire le plein d’essence le moins cher possible, regonfler les pneus qui avaient été dégonflés suite à notre embourbement, refaire le plein de gaz, recharger la batterie du véhicule, racheter une serviette de bain (lamentablement déchiquetée lors d’une tentative d’extraction de notre véhicule du sable), et surtout rendre notre véhicule au loueur… Finalement l’ensemble des missions se passe bien et nous décidons de nous arrêter dans une grande surface pour y acheter la fameuse serviette. Au moment de se garer : SCRRIIICHH. Ne serait-ce pas le bruit du toit de notre véhicule de 3m de hauteur qui aurait rencontré le toit du parking de 2.5m de hauteur ? Cette fois on est cuits… nous nous imaginons déjà devoir verser un montant exubérant au loueur, arrêter précocement notre voyage, vendre nos vêtements pour survivre. Le sentiment d’euphorie de la veille s’est transformé en une profonde mélancolie. Et en plus, on ne trouve pas de serviette, c’est le pompon ! Nous nous dirigeons, bredouilles, en direction du loueur, la boule au ventre, avec la stratégie de tout nier en bloc (malins !). A notre arrivée aussi naturelle que possible, nous sommes reçus par une stagiaire (bien trop petite en taille pour avoir une visibilité sur le toit) : « Everything was ok with the vehicule? Nothing to signal with the roof ? ». Nous : « Yes, everything was perfect, nothing to say about the roof ». Concernant l’enfoncement de la carrosserie arrière, nous avons eu droit à un « oh ça devait déjà être là avant ! ». Et voilà. Qui aurait pu penser que nous nous en tirerions aussi bien? L’euphorie revenue nous nous dirigeons vers notre hôtel et fêtons à coup de pintes et de nourriture bien grasse cette victoire !

Nous partons le lendemain à la découverte de la ville, son front de mer et ses marchés. Nous admirons, bien entourés, le coucher de soleil depuis la plage avant d’aller se coucher.

Demain, on prend l’avion pour Cairns !