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Namaste

Nous arrivons après une courte nuit glacée dans l’avion dans la grouillante capitale népalaise. Dès notre arrivée à l’aéroport, on ressent le climat d’agitation qui se confirmera dans le centre ville. La ville de Katmandou est divisée en 2 grandes parties : celle de Thamel et de Durbar Square qui sont en gros les quartiers touristiques et puis il y a tout le reste. On y trouve de nombreux magasins de cachemire et de vêtements de trekking ainsi que des restaurants à tous les coins de rue.

Comme vous commencez à nous connaître inutile de vous dire que nos deux jours à Katmandou nous auront permis de goûter déjà un bon nombre de spécialités locales. Nous citerons le thé tibétain (à base de beurre salé de Yak), le dhindo (boule de farine complète mélangée à de l’eau), les fameux momos (sorte de Dim Sum fourrés à tout ce qu’on veut) ou encore le lassi.

Mais nous aurons aussi arpenté ses rues sans trottoir, fait nos permis de trekking, et visité les temples de Swayambunath et de Bodnath.

Après cette courte pause peu reposante, nous nous rendons dans la ville de Pokhara (moyennant 11 heures de bus), point de départ de nombreux treks népalais. Dans ce contexte, la ville de Pokhara ressemble à un petit village aménagé pour les touristes et a perdu de son authenticité. Néanmoins la vue du lac est à couper le souffle !

Nous préférons découvrir la ville hors des sentiers battus ce qui nous permet de découvrir le sel roti (beignet de riz sucré préparé lors des fêtes hindoues) ou encore de croiser des vaches qui dorment sur la route… Enfin, Doudou tente une nouvelle expérience capillaire et le résultat est franchement pas mal ! 🤗

Bref, demain c’est le grand départ pour nos 18 jours de trek dans les Annapurnas. Nous craignons le froid et la pluie, mais on est plus que jamais motivés !

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Chaud-vin

En bon franchouillards que nous sommes, nous ne pouvions pas passer en Australie sans nous intéresser de plus près à la viticulture locale. C’est dans la Hunter Valley, un peu au Nord de Sydney que nous avons eu le plaisir d’étancher notre soif de connaissance. 🤗 C’est la plus ancienne région viticole d’Australie qui produit des vins rouges et blancs.

Bienvenue dans la Hunter Valley

C’est chez Tyrrell’s Wines, qui nous a été recommandé pour ses blancs par le beau-père d’Eléonore, que nous entamons notre tour. Nous bravons le froid glacial pour parcourir les vignes et les caves tandis que notre guide insiste sur le côté familial de l’exploitation au contraire des vignobles du sud. La visite est passionnante et débouche sur la tant attendue dégustation ! Et là, croyez-moi, nous en avons eu pour notre argent… Au total ce sont 13 verres de blancs, rouges, mousseux et digestifs qui se sont succédés à un rythme infernal ! Et tout le monde ne conduit pas…

Nous parvenons à sortir indemnes de cette épreuve et après un solide déjeuner au milieu des vignes, choisissons de poursuivre l’expérience sans le prétexte de la visite guidée. Nous atterrissons chez Glandore que nous avons choisi pour son cadre et les planches de fromage qui accompagnent les vins. L’endroit est effectivement magnifique et nous passons une bonne partie de l’après-midi près d’un feu de cheminée, à déguster à l’aveugle une quinzaine de vins différents en compagnie d’un sommelier. Notre jury élit les meilleures bouteilles et nous repartons avec les vainqueurs pour accompagner les prochains dîners.

L’occasion de déboucher une de nos acquisitions ne se fait pas attendre puisque nous fêtons le soir même les 32 ans d’Eléo ! Au menu de la soirée de gala : porterhouse australien au barbecue et légumes à la plancha, le tout cuit sous la pluie à la frontale. En dessert nous avons même droit à des chocolats maison de chez Glandore offerts par notre invitée. Nous sommes bien loin de nos petites soupes de nouilles indonésiennes…

Repas de gala pour l’anniversaire d’Eléo

Pour faire un peu d’exercice nous partons le lendemain pour les Blue Mountains, un parc national à l’ouest de Sydney qui abrite de nombreux sentiers de randonnée. Nous croisons sur le chemin de nombreux panneaux signalant des noms de villes bien connus…

Lorsque nous arrivons dans la ville de Katoomba, nous sommes un peu justes pour nous lancer dans une longue marche et choisissons de garder l’attraction principale du coin, les Three Sisters, pour le lendemain. Un peu de shopping dans la rue principale permet à Bérénice de trouver un superbe sac de couchage qui lui sera bien utile pour la suite de nos aventures.

Puis, sur les conseils avisés d’un bénévole du point d’information, nous partons admirer les impressionnantes Wentworth Falls voisines. Les points de vue sur les chutes et les montagnes sont à couper le souffle et le dénivelé nous permet de faire chauffer nos jambes !

Le soir nous nous offrons un peu de réconfort avec une soirée burgers planifiée de longue date. Le barbecue récalcitrant n’aura pas eu raison de notre détermination !

Bataille contre un barbecue

Réveil à la fraîche le jour d’après pour attaquer les Three Sisters et quelques chemins environnants. Malheureusement c’est un paysage qui n’a rien à envier à un Merbabu qui nous accueille… Une purée de pois recouvre complètement les massifs rocheux et nous ne pouvons qu’entrapercevoir une des sœurs et le fond de la vallée.

Mais nous ne nous laissons pas gâcher notre dernière possibilité de randonner avant l’arrivée à Sydney et nous lançons dans le Giant Stairway qui serpente abruptement le long des blocs de grès.

Le parcours choisi traverse une forêt verdoyante dans la vallée, longe plusieurs cascades et nous ramène vers le sommet grâce à de nouveaux escaliers. Bref, tout ce qu’il fallait pour nous plaire, et même si le soleil n’était pas au rendez-vous, nous avons adoré la balade !

Après un peu de shopping touristique et un café bien chaud, nous filons vers Sydney pour rendre notre fier camping-car dans un excellent état (mais amputé de trois tasses) avec un léger pincement au cœur.

Notre Airbnb se situe au cœur de Redfern, quartier gentrifié au sud de la ville. Les aborigènes qui occupaient les lieux ont cédé la place à des cafés et des bars de hipsters et les fixies et skateboards sont monnaie courante. Après deux semaines de road trip, nous ne sommes pas mécontents de retrouver un peu d’animation et ne perdons pas de temps pour nous imprégner de l’ambiance. Le soir nous goûtons aux bières locales du Noble Hops accompagnées d’excellentes pizzas de La Coppola voisine avant d’essayer de comprendre les règles du football australien dans un pub au style très british.

Programme chargé pour explorer la ville le lendemain ! Le matin nous traversons Surry Hills, au dessus de Redfern et goûtons à son atmosphère urbaine.

Nous passons ensuite par Hyde Park (encore une belle preuve d’originalité !) à proximité de la cathédrale St Mary et parcourons le Central Business District et ses nombreuses boutiques.

De nombreux endroits sont fermés le week-end et nous trouvons plus d’animation sur le front de mer de Darling Harbour.

La balade se poursuit jusqu’à arriver au fameux Harbour Bridge et ses points de vue sur le symbole de la ville : l’Opéra de Sydney.

Je fausse compagnie aux filles qui partent se balader sur le pont et dans le jardin botanique pour aller descendre quelques pintes avec Damien, un ancien copain de collège qui habite Sydney depuis 11 ans. Les retrouvailles sont très sympathiques et nous retraçons nos différents parcours avant d’être rejoints par Pupuce et Eléo pour le premier match de l’équipe de France dans la Coupe du Monde de Rugby ! Etonnamment, malgré la qualité de leur équipe, les australiens ne semblent pas passionnés par la compétition. Mais pour nous le match est stressant jusqu’à la victoire finale face à l’Argentine !

Dîner à l’antenne locale de Ze Pickle (notre restaurant de burger de Brisbane) et dernier verre dans un bar animé de Redfern pour célébrer la victoire et conclure la première journée de visite.

Le deuxième jour est consacré à l’exploration de l’est de la ville avec une balade entre les plages de Coogee et Bondi (prononcer Bondaï et non Bondy comme la ville de Seine-Saint-Denis). Le front de mer est fréquenté par les joggeurs et de nombreux surfeurs et nageurs affrontent les vagues près de la côte.

Nous brunchons à Bondi chez Harry’s en compagnie de la haute société sydneyite (excellent Dhotcake en dessert !) et arpentons le quartier avant de regagner nos penates à pieds en traversant les immenses Centennial Park et Moore Park du centre de la ville.

Pour fêter notre dernière soirée en Australie nous dévorons un mètre de pizza chez Via Napoli accompagné d’une bouteille de vin australien.

Le dernier jour nous laissons partir la petite Eléo la première (vous remarquerez que son sac a bien profité de l’Australie 😉) et nous profitons une dernière fois des cafés de notre quartier pour peaufiner le planning de notre prochaine destination. Le Népal n’a qu’à bien se tenir !

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Eleostralie

Nous déposons cette fois sans encombre notre jolie voiture chez le loueur. Nous restons 2 jours à Brisbane car c’est ici que nous récupérons Eleo venue tout droit de Londres pour nous voir (et passer de supers vacances par la même occasion). Nous découvrons la ville de Brisbane : son centre animé, les bords de rivières fréquentés des joggers, son jardin botanique, sa galerie d’art moderne et bien évidemment ses recommandations gastronomiques !

Après avoir fait ses premiers achats touristiques, nous traînons Eleo (endormie sous l’effet du décalage horaire) chez Ze Pickles, une institution locale en matière de Burgers délicieux et bières bon marché, une franche réussite ! Mais on ne traîne pas à se coucher, demain le reste de l’aventure commence !

Nous récupérons donc au petit matin notre nouveau moyen de locomotion. Nous l’appellerons « la Rolls Royce des camping-cars ». Cette fois bien plus grand et luxueux que le précédent, ce Maui deviendra notre prochain lieu de vie pour les 10 prochains jours. Et cette fois ci, on espère qu’il ne lui arrivera rien…

Après avoir fait le plein de victuailles et breuvages chez Coles, nous démarrons notre première journée tous ensemble par une petite balade dans le parc national de Tamborine. A défaut d’avoir pu y observer des ornithorynques, nous avons inauguré notre table de camping et avons pu nous ressourcer au milieu des palmiers !

Nous repartons ensuite en direction de Gold Coast et la fameuse plage de Surfers Paradise. La plage, bien qu’appréciée des surfers se trouve à l’ombre des nombreux buildings bordant la côte et ne nous donne pas l’envie de nous y attarder. Nous reprenons donc la Rolls en direction de notre premier lieu de camping.

Le lendemain nous nous rendons à Burleigh Heads, une ville un peu au sud de Gold Coast, mais où il est cette fois très agréable de se promener notamment sur son immense plage et dans son parc national. Eleo aperçoit non sans émotion ses premières baleines depuis la côte, un grand moment de joie. L’eau étant un peu fraîche pour pouvoir s’y baigner, nous nous rendons dans la soirée dans la ville de Byron Bay.

Nous débutons notre découverte de la ville par son phare, d’où il existe une vue imprenable sur la baie. Nous apercevons de nouveau quelques baleines au loin, mais surtout un énorme serpent juste derrière les barrières de sécurité (je vous jure qu’il était bien plus grand en vrai que sur la photo !).

Comblés par le panorama, nous prenons la direction de notre nouveau lieu de camping pour la nuit. Cette fois le camping est situé directement en bord de mer, nous en profitons pour prendre notre Ti-Punch devant le coucher de soleil mais aussi notre Ti-dèj devant le lever du soleil. Magique…

Nous nous baladons dans la ville, connue pour ses influences hippies, et son esprit zen. Ici, reigne un climat paisible et tranquille, malgré les nombreux magasins et restaurants pour touristes. Nous profitons de ses plages après un bon Frozen Yogourt, première baignade australienne pour Eleo ! 🤗

Malheureusement le planning est serré et nous ne pouvons pas profiter plus de Byron Bay que nous quittons pour Emerald Beach. Et là, à notre arrivée, nous attendent sagement quelques dizaines de kangourous 🦘 qui broutent tranquillement l’herbe pendant que l’un d’entre eux (que nous surnommons « le guetteur ») surveille que rien ne vienne perturber la troupe. Il nous fixe longuement, stoïque, et est un peu effrayant il faut l’avouer… mais nous prenons le risque de nous approcher lentement vers le troupeau pour faire de belles photos ! Ce n’est que plus tard que nous lirons le panneau de sécurité recommandant de ne jamais s’approcher des troupeaux de kangourous, encore moins quand ils mangent et encore moins en se mettant à l’heure hauteur… Nous sortons indemnes et joviaux de cette aventure et allons trouver un endroit pour se reposer.

Nous trouvons en effet un authentique camping à Moonee Beach où il fait bon se prélasser avec son chien, et avec une vue imprenable sur la mer au lever du soleil. Nous repartons ensuite vers la ville de Coffs Harbour où c’est jour de marché, pour enfin arriver à Port Macquarie.

Cette dernière est bien connue de la région pour être la seule ville au monde qui possède un hôpital pour koalas. Les koalas sont effectivement une espèce protégée et beaucoup sont retrouvés sur le bord de route ou dans les forêts en mauvais état. Les principales raisons: la maladie infectieuse du Chamydia, les accidents de route, mais aussi les nombreux feux de forêt. Les employés de l’hôpital sont essentiellement des volontaires qui aident à soigner et nourrir les koalas. Une fois rétablis, la plupart d’entre eux sont relâchés dans la nature, alors que d’autres peuvent garder un état de santé précaire les contraignant à rester dans le centre de manière plus prolongée, en raison des risques qu’entrainerait un retour dans leur monde sauvage. C’est le moment pour Eléo de prendre de jolies photos de ces adorables boules de poils et ramener de nouveaux souvenirs !

La journée du lendemain est consacrée à une magnifique marche de 3h dans le Booti Booti National Park. La balade n’aura pas été choisie uniquement en raison de son amusant nom, mais surtout pour la diversité de ses paysages. Nous traversons sables et jungle en finissant par un paisible lac aux couleurs turquoises où les gens du coin s’adonnent à la pêche. Nous récompensons nos efforts par un bon déjeuner et une dernière après midi plage.

Et oui demain on rentre dans les terres pour le moment tant attendu de cette étape !

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Surfing is life, the rest is details

Nous reprenons la route en direction d’Agnes Water un peu plus au sud sur la côte. Cette étape est la plus longue de notre road trip et nous avons malheureusement peu de temps pour nous arrêter. Nous faisons tout de même un détour pour aller admirer les magnifiques plages dorées de Cape Hillsborough. C’est également une bonne occasion pour Pupuce d’expérimenter la conduite à gauche !

A Agnes Water nous avons de nouveau privilégié un Airbnb plutôt qu’une auberge de jeunesse et bien nous en a pris… Nous sommes accueillis en début de soirée par Tarlie qui s’occupe d’une maison immense. Nous découvrons que notre hébergement est situé dans une copropriété écolo qui dispose d’un accès à une plage privée, une piscine à débordement avec vue sur la mer, des terrains de tennis… 😳Ni une ni deux, nous décidons le soir-même de prolonger notre séjour d’une nuit pour profiter de la propriété et ses environs.

Après une bonne nuit de sommeil pour digérer le trajet, nous partons découvrir le petit village d’Agnes Water et sa magnifique plage de sable fin. Il règne ici une atmosphère des plus tranquilles en accord avec les nombreux surfeurs qui attendent la vague non loin du rivage.

Agnes Water Main Beach

Sur la route nous faisons connaissance, au prix d’un freinage d’urgence, avec notre premier kangourou en liberté !

Kangourou vivant au bord de la route

Nous concluons notre journée par un superbe coucher de soleil dans la ville de Seventeen Seventy fondée par James Cook en… 1770. Pour la petite histoire, l’illustre explorateur britannique débarque en Australie sur la côte est après une première découverte par les Hollandais en 1606.

Coucher de soleil à 1770

Avant de quitter Agnes Water nous décidons de nous initier au surf en prenant un cours particulier avec Tarlie. Après quelques exercices sur le sable, nous sautons sans relâche pendant plus d’une heure sur la moindre vaguelette avec plus ou moins de succès ! Nous n’avons malheureusement pas d’images immortalisant notre performance (la photographe du club ne s’est jamais levée…) mais croyez nous sur parole : nous sommes maintenant de véritables surfeurs ! 🏄‍♀️🏄‍♂️

Sur la route en direction d’Hervey Bay, nous faisons une pause culture en nous arrêtant à Bundaberg pour visiter la distillerie de rhum. Elle produit plus de la moitié du marché australien et son icône est un ours polaire surnommé Bundy. La ville dispose d’autres atouts comme ses plages bien sûr, et les tortues de mer qui viennent s’y reproduire.

Hervey Bay est connue pour être un point de départ de croisières pour observer les baleines ou visiter Fraser Island. La ville est calme et la moyenne d’âge des habitants assez élevée. Nous profitons de son front de mer et d’une immense jetée avant de partager notre soirée avec Wendy, notre hôte du jour qui nous fait la conversation devant Australia’s Got Talent (équivalent de notre La France a un Incroyable Talent).

Le matin nous croisons son mari, Rob, revenu dans la nuit d’une course de moto à laquelle il participe en tant que mécanicien. C’est l’occasion d’un échange sympathique entre motards. Puis nous mettons le cap sur Noosa, station balnéaire huppée au dessus de Brisbane.

Nous trouvons la ville très agréable : un mélange entre plages magnifiques, parcs offrant de moult possibilités de balades et un centre ville vivant avec de nombreux cafés et magasins. En randonnant nous admirons les points de vue de la côte et l’embouchure de la Noosa River.

Nous complétons notre bestiaire australien par des dauphins au large, des varans à proximité des sanitaires et un troupeau de paisibles kangourous non loin de notre hébergement.

Nous prenons un verre devant le coucher de soleil sur la Noosa River avant de profiter durant la préparation du repas de quelques chansons sur l’histoire de l’Australie et des aborigènes. Nos hôtes ne dorment pas de la nuit car les incendies de forêt qui ravagent l’Australie en ce moment menacent certains de leurs amis.

Heureusement rien de grave ne se produit durant la nuit et le matin nous partons sereinement pour Brisbane, non sans avoir profité de quelques histoires aborigènes supplémentaires.

Histoires aborigènes pour accompagner le petit déjeuner
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I wallabie startin something

Nous poursuivons notre épopée australienne avec plein de nouveaux jeux de mots en tête certes, mais également une grande hâte de découvrir la suite.

Nous prenons la route pour le Litchfield National Park, situé à une bonne centaine de kilomètres au sud de Darwin. Le dicton local dit « Kaka-don’t, Litchfield-do » (en référence au parc Kakadu si vous suivez toujours) et nous nous attendons donc à en avoir encore plus plein les yeux.

Nous débutons la découverte du parc par la Walker Creek. Au cours d’une petite heure de marche dans le bush, on peut apercevoir 8 petites piscines naturelles formées par de nombreuses chutes d’eau. L’australien n’aimant pas beaucoup marcher, nous avons la chance de nous retrouver seuls dans cet environnement idyllique ! Autre bonne nouvelle, la baignade est considérée non dangereuse en l’absence de crocodiles dans cette région. Nous nous baignerons donc simplement avec un adorable varan.

Nous poursuivons l’après midi vers le lieu-dit nommé Cascades, où les cascades sont peu impressionnantes comparées à celles que nous verrons plus tard (suspense…) mais la balade y est quand même bien agréable !

Nous terminons la journée aux Wangi Falls, une des attractions les plus prisées du parc. Cette fois la cascade s’élève à une centaine de mètres de hauteur et se déverse dans une piscine naturelle géante bordée d’une forêt luxuriante. Le cadre est somptueux et la baignade également autorisée. Toutefois, nous n’en profitons pas, l’eau peut être vraiment très froide et la température retombe vite en fin de journée.

Nous campons au camping des Wangi Falls pour la nuit. Nous avons l’agréable surprise de préparer notre repas du soir à côté d’une maman wallabie et son bébé (de petits kangourous quoi). Bref, on kiffe !

Après une nuit bien fraîche, nous poursuivons la découverte du parc par les Tolmer Falls, une chute d’eau impressionnante se jetant dans une profonde gorge habitée de chauves souris, les Tjaetaba Falls, au cadre moins enchanteresque et un billabong asséché et infesté d’énormes mouches piqueuses.

Nous arrivons en fin de matinée au camping du soir pour y réserver notre place en avance. C’est effectivement vendredi, et beaucoup d’australiens viennent passer le week-end dans le parc. Les places sont donc très prisées. Euphoriques devant tant d’anticipation nous trouvons une énorme place et nous y garons un peu dans la précipitation… Crac ! Ne serait-ce pas le bruit d’un arbre qui aurait abîmé la carrosserie de notre beau véhicule de location… ? L’euphorie disparaît très rapidement. Les tentatives visant à taper la carrosserie par l’intérieur du véhicule pour lui redonner sa forme initiale s’avèrent infructueuses. Bref, il ne nous reste qu’à essayer de profiter de l’après midi pour penser à autre chose ! Nous visitons donc les Florence Falls et le Buley Rockhole. De nouveau les paysages sont saisissants mais nous y sommes cette fois moins seuls qu’en pleine semaine. Nous retrouvons après une courte baignade, notre campement, notre camionnette (tombée entre temps en rade de batterie) et un bon verre de vin.

Nous nous levons le lendemain aux aurores, le programme de la journée est chargé : retourner sur Darwin, faire le plein d’essence le moins cher possible, regonfler les pneus qui avaient été dégonflés suite à notre embourbement, refaire le plein de gaz, recharger la batterie du véhicule, racheter une serviette de bain (lamentablement déchiquetée lors d’une tentative d’extraction de notre véhicule du sable), et surtout rendre notre véhicule au loueur… Finalement l’ensemble des missions se passe bien et nous décidons de nous arrêter dans une grande surface pour y acheter la fameuse serviette. Au moment de se garer : SCRRIIICHH. Ne serait-ce pas le bruit du toit de notre véhicule de 3m de hauteur qui aurait rencontré le toit du parking de 2.5m de hauteur ? Cette fois on est cuits… nous nous imaginons déjà devoir verser un montant exubérant au loueur, arrêter précocement notre voyage, vendre nos vêtements pour survivre. Le sentiment d’euphorie de la veille s’est transformé en une profonde mélancolie. Et en plus, on ne trouve pas de serviette, c’est le pompon ! Nous nous dirigeons, bredouilles, en direction du loueur, la boule au ventre, avec la stratégie de tout nier en bloc (malins !). A notre arrivée aussi naturelle que possible, nous sommes reçus par une stagiaire (bien trop petite en taille pour avoir une visibilité sur le toit) : « Everything was ok with the vehicule? Nothing to signal with the roof ? ». Nous : « Yes, everything was perfect, nothing to say about the roof ». Concernant l’enfoncement de la carrosserie arrière, nous avons eu droit à un « oh ça devait déjà être là avant ! ». Et voilà. Qui aurait pu penser que nous nous en tirerions aussi bien? L’euphorie revenue nous nous dirigeons vers notre hôtel et fêtons à coup de pintes et de nourriture bien grasse cette victoire !

Nous partons le lendemain à la découverte de la ville, son front de mer et ses marchés. Nous admirons, bien entourés, le coucher de soleil depuis la plage avant d’aller se coucher.

Demain, on prend l’avion pour Cairns !

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Immersion en Malaisie : Georgetown et Ipoh

Plutôt que de visiter la Malaisie au pas de course, nous avons choisi de nous attarder quelques jours dans plusieurs villes pour nous imprégner de l’ambiance locale.

La première de nos escales est l’île de Penang sur la côte ouest, à 4 heures de bus au nord de Kuala Lumpur. Nous passons 4 jours dans sa capitale, Georgetown, ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

On ressent fortement les différentes influences en se baladant dans les rues : chinoise dans la cuisine et les nombreux hawkers center (espaces où sont regroupés des stands qui cuisinent de nombreuses spécialités), indienne avec le Little India et ses nombreux temples et magasins animés, et britannique dans l’architecture.

Georgetown est également connue pour son street art, un mouvement lancé en 2012 par l’artiste lituanien Ernest Zacharevic à l’initiative de la mairie. D’autres artistes on depuis enrichi sa collection avec plus ou moins de succès et le tout est un prétexte à une chasse au trésor à travers la ville.

Au petit déjeuner et au dîner, nous nous mêlons aux touristes et aux locaux dans les food courts pour déguster de délicieux plats de nouilles, riz et autres spécialités originales.

Au rayon sucreries, nous retrouvons avec grand plaisir The Alley, notre marque de bubble tea favorite et de nombreux concurrents qui ne demandent qu’à être essayés ! 🤗

La température et l’humidité ambiante ainsi qu’une journée de mousson nous ont découragé pour faire notre traditionnel tour de l’île en scooter. Mais nous avons quand même pu apprécier le calme du jardin botanique.

Après Georgetown nous rejoignons pour deux nuits Ipoh, capitale de l’état de Perak et troisième plus grande ville de Malaisie. L’influence chinoise est encore plus présente et un grand nombre de touristes fait le déplacement pour y goûter les spécialités du coin. Aussi bien salées : nouilles, poulet cuit à l’étouffée avec des herbes… que sucrées : biscuits fourrés à la coco, aux haricots, au caramel, voire encore au lotus, lait de soja caillé à boire ou à déguster sous une consistance plus ferme avec du sucre de canne… Il y en a pour tout les goûts ! Et il faut parfois être bien patient pour déguster son pêché mignon. Les hawkers centres sont de nouveau très présents et très populaires !

Nous nous plions au jeu et participons sagement aux queues des boutiques les plus fréquentées.

Comme sa voisine, Ipoh cherche à mettre en avant le street art, mais plutôt que des oeuvres réparties dans toute la ville, une seule rue regroupe la plupart des fresques ce qui rend la découverte moins ludique.

Nous poussons au nord de la ville pour visiter le temple de Perak Tong, une de ses principales attractions. Il est bâti à l’intérieur d’une grotte dans laquelle s’accumulent de nombreuses statues, peintures murales et calligraphies.

Quelques marches permettent au prix d’un léger effort de se rendre au sommet et d’admirer des vues de la ville qui est effectivement assez développée.

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Escale à Kuala Lumpur

Et voilà, notre visa pour l’Indonésie expire et c’est maintenant l’heure de sortir du territoire. Mais là tout se complexifie : que faire ensuite ? Nous avions initialement prévu de revenir en Indonésie pour un mois supplémentaire à la découverte de la grande et sauvage île de Sulawesi. Mais finalement, nous trouvons nous être déjà bien imprégnés de l’ambiance locale et avons envie de changement. Une grande et longue réflexion débute alors : Thaïlande, Vietnam, Philippines ? Déjà faits. Cambodge, Laos, Birmanie ? Les moussons. Idem pour la Chine, le Népal et l’Inde. Îles Fidji, Tahiti ? Bien trop cher. Nouvelle Calédonie, Nouvelle Zélande ? C’est l’hiver. L’Australie ? Le climat semble idéal et l’idée nous emballe tout de suite, mais les prix sont bien loins des pays d’Asie du Sud-Est… Oh et puis après tout on est là pour profiter à fond de l’expérience ! Nous choisissons donc de partir sur un road trip en Australie. Pour ce faire, la solution la plus économique semble être d’attendre quelques temps que les prix des billets d’avion baissent, et nous prévoyons donc de rester 2 semaines en Malaisie dans ce sens.

Nous entamons alors notre parenthèse malaise par 5 jours dans sa gigantesque et grouillante capitale. Nous choisissons à Kuala Lumpur un superbe appartement en haut d’une tour de 39 étages avec une vue imprenable sur la ville et notamment les tours Petronas et la KL Tower. Tout le confort y est : salle de sport, piscine, appartement entièrement équipé. Nous sommes idéalement situés à la frontière entre les quartiers de Chow Kit et Bukit Bintang.

Les balades dans la ville sont rendues difficiles par la chaleur et la lourde humidité qui y règne. Nous parvenons tout de même à découvrir les marchés locaux et y achetons de quoi préparer nos repas à l’appartement (ce qui ne fut pas un franc succès malgré les photos réussies).

Nous parcourons également les quartiers indiens et chinois témoins de la diversité culturelle de la ville et le fameux quartier touristique de Bukit Bintang. Les expériences culinaires se multiplient, certaines avec une digestion quelque peu difficile… Nous vous conseillons de faire une petite recherche sur le cendol durian : nouilles vertes salées, lait de coco, sucre de palme, glace pilée et bien-sûr du durian…

Toutefois, les gens semblent se réfugier dans les énormes centres commerciaux et il est difficile de ne pas en faire autant ! Nous nous y offrons même le luxe d’une séance de cinéma et d’un excellent dîner au Din Tai Fung.

Les incroyables food court de ces centres commerciaux recèlent de produits gastronomiques qui nous manquent tant… 🥺on craque pour une bouteille de vin Australien et assortiment de fromages ! Notre jeûne alcoolique est donc rompu après 35 jours d’abstinence : respect !

Panier repas français !

A noter de jolies fresques et jeux de mots rencontrés sur notre chemin.

Et pour finir un échantillon de photos à la mode du pays. Les locaux sont capables de se prendre 250 fois en photos jusqu’à obtenir un cliché réussi. On s’est laissés prendre au jeu !

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Derniers jours à Sumatra

Nous sortons de notre immersion en pleine jungle indonésienne pour nous rendre au lac Toba, une des principales attractions de Sumatra. La lecture de nombreux blogs et articles nous a mis en garde sur la longueur du voyage qui symbolise à lui seul les difficultés de se déplacer sur l’île. Mais je vous avoue que nous avons quand même été surpris par un voyage haut en couleurs !

Notre objectif de fin de journée c’est la ville de Tuk-Tuk qui se situe sur l’île de Samosir, au centre du lac. Par crainte de rater le dernier ferry, nous optons pour un trajet uniquement par voie terrestre (l’île est également reliée à la rive sud par un pont).

Le périple débute à nouveau par un réveil aux aurores pour trouver un labi-labi en direction de Kutacane, la ville la plus proche disposant d’une gare de bus. Nous attendons quelques minutes en face de notre guesthouse sans trop savoir quel véhicule interpeler. Un gentil monsieur nous indique la cour de la maison d’à côté où un pickup qui semble pouvoir accueillir des passagers est effectivement garé. Ni une ni deux, nous voilà installés contre une énorme enceinte dans la benne du véhicule, en attendant que le chauffeur finisse de prendre sa douche. Quelques minutes plus tard nous voilà lancés sur des routes sinueuses au son d’une musique techno indonésienne, pas forcément désagréable au début, mais finalement quelque peu répétitive. Les passagers montent et descendent et semblent s’amuser de notre présence.

A bord d’un labi-labi

Arrivés à Kutacane, notre sympathique chauffeur se débrouille pour nous déposer à la gare où nous trouvons le « comptoir » de la compagnie qui nous a été recommandée. A peine le temps d’avaler un café noir que nous voilà repartis, seuls dans notre mini-bus. Quel luxe ! Le trajet pour Sidikalang où nous devons faire notre prochain changement s’annonce de tout repos…

Fausse joie ! Nous nous arrêtons cinq minutes plus tard pour prendre des passagers et de nombreux paquets ou sacs de céréales. La pause s’éternise mais nous repartons après une bonne demi heure de cigarettes et discussions. Enfin le trajet est lancé !

Grossière erreur… Au lieu de continuer sur la route principale, le chauffeur décide de naviguer dans les petits villages du coin pour s’assurer que chaque espace de son véhicule soit comblé par un passager, un sac ou un animal. Nous accueillons à bord de notre arche des oiseaux, des oies mais surtout un troupeau d’une vingtaine de chèvres qui finirons dans des caisses et paniers d’osier sur le toit. Je mets la vidéos de l’embarquement de côté pour les âmes les moins sensibles, mais je vous avoue avoir eu une pensée pour Brigitte Bardot durant la manoeuvre.

Les cris des chèvres se font plus diffus à mesure du voyage (ou peut-être nous nous y habituons nous). Mais les odeurs de durian ou d’animaux sont bien présentes. Nous consommons également un bon paquet de cigarette grâce à nos amis fumeurs qui s’arrangent pour maintenir en permanence une clope allumée dans le bus (ah oui il est possible de fumer n’importe où en Indonésie…).

Nous arrivons enfin à Sidikalang après de longues heures de routes montagneuses. Nous attendons un bus local en discutant avec un étudiant qui nous prend sous son aile et nous aide à trouver notre prochain véhicule. Durant les cinq minutes que dure le trajet, nous sommes pris en photo une bonne centaine de fois par deux jeunes filles. Nous prenons enfin place à bord d’un mini-bus pour l’île de Samosir, cette fois plus confortable. Le conducteur n’étant visiblement pas pressé de finir sa journée, nous patientons une petite heure avant de décoller.

Les transports en commun à Sumatra

Les vues de la descente vers le lac sont magnifiques et nous commençons à nous projeter vers une fin de voyage sans encombre. Malheureusement Pangururan, la première ville de l’île, située à une quarantaine de kilomètres de Tuk-Tuk, est le terminus du bus. Nous trouvons un taxi partagé qui attend encore quelques passagers avant de partir. L’attente est moins longue que prévue et nous partons alors que la nuit tombe en direction de notre hébergement.

Encore raté : à mi-parcours c’est la crevaison… Tout le monde descend et observe ou encourage le chauffeur qui s’active pour changer la roue à la lumière des téléphones. Nous repartons pour le dernier tronçon et on nous dépose enfin à notre hôtel vers 20h, après 13 heures de transports. Nous avalons notre repas et nous réfugions dans notre bungalow batak pour profiter d’une bonne nuit de sommeil pour nous remettre de nos émotions !

Autant le dire tout de suite, Tuk-Tuk et le lac Toba nous ont quelque peu déçus. La ville est très orientée vers le tourisme et offre peu de vie locale, la baignade ne nous a pas tenté et les quelques maisons ou palais bataks accessibles en scooter ne sont pas très impressionnants. Nous avons donc profité du calme de nos hébergements pendant deux jours pour planifier la suite de notre voyage et nous reposer. Nous retrouvons dans notre guesthouse Lionel que nous avions croisé à Pulau Weh chez Monster Divers.

Nous quittons Tuk-Tuk à bord d’un ferry pour le port de Parapat sur la rive nord du lac. Cette fois pas de trajet chaotique à bord de transports locaux, nous partageons un véhicule avec quatre autres personnes pour rejoindre directement la dernière étape de notre voyage en Indonésie : la ville de Berastegi. Trois heures suffisent à rejoindre notre hôtel et les vues du lac sont à nouveau magnifiques.

La ville est un lieu de villégiature pour les habitants de Medan qui se situe juste au Nord. La région est très agricole et les marchés très fournis. Il y a de nombreux restaurants ou stands de cuisine locale le long de l’artère principale et une animation sympathique le soir venu.

Champs autour de Bersategi

Nous prenons le temps d’apprécier l’ambiance de la ville le premier jour et partons à découverte du mont Sibayak le lendemain. Il culmine à 2212 mètres et est très facile à gravir comparé aux volcans de Java. Plutôt que de partir du village et de faire une partie de la marche le long d’une route, nous prenons un scooter et nous rendons directement au point de départ de la randonnée. Une heure suffit à rejoindre le sommet mais le chemin est très varié et combine jungle et paysage plus aride. Mais c’est surtout le cratère qui est le plus impressionnant : des émanations de souffre jaillissent à divers endroits et les vues sont imprenables !

Après être redescendus nous visitons des villages bataks aux environs. Certaines maisons en toits de chaume sont très bien conservées et habitées.

Le soir nous bouclons notre visite de l’indonésie par des brochettes de saté pour commémorer notre premier repas à Java, le lendemain nous partons pour Kuala Lumpur !

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Ici, Java plutôt bien… !

Après avoir rechargé les batteries, direction le centre de Java et ses paysages verdoyants.

Nous rencontrons à notre arrivée au port de Jepara un gentil monsieur, se proclamant chauffeur de taxi, bien qu’il n’aie pas d’enseigne le mentionnant sur son véhicule. Il nous propose rapidement de nous accompagner directement à notre prochaine étape plutôt que d’avoir à prendre 2 bus de 3h à 5h chacun et dont nous ne sommes pas sûrs qu’il y reste encore des places. L’offre est évidemment alléchante. Et l’homme propose évidemment un montant indécent pour cette course. Et nous, on est vraiment mauvais dans l’art de la négociation… Bref, on arrive quand même à négocier un petit peu, mais on aurait probablement pu faire mieux. Nous voilà donc partis pour 6 tumultueuses heures de voiture avant d’arriver dans le petit village de Dieng.

Dieng est un village situé à 2093 mètres d’altitude et il y fait bien plus frais que dans notre petite île du nord. Les gens se baladent en bonnet, gants, manteaux de ski… l’ambiance fait penser à une station de sport d’hiver. On y découvre le susu jahe, un lait chaud au gingembre, efficace pour se réchauffer !

Légèrement vêtus nous arrivons à notre maison d’hôte. Avant même de nous dire bonjour, la maîtresse de maison s’adresse à Doudou « Is she your wife ? ». Et oui, dans ce pays très musulman certains établissements appliquent la charia, et il n’est alors pas possible de dormir dans la même chambre sans être mariés. Nous avons déjà payé la chambre, et il n’y a quasiment plus d’hébergements disponibles dans le village. Alors nous cachons nos mains et prétendons ne pas vivre dans le péché. C’est bon, la chambre est à nous ! Nous y passons une fraîche et courte nuit, et nous levons à 4h du matin (avant l’heure de la prière, yes !) pour l’ascension de nuit du volcan Sikunir afin d’y arriver pour le lever de soleil. La première heure de randonnée se fait entre déchets plastiques et canalisations malodorantes puis nous arrivons dans les hauteurs où mère nature montre un plus beau visage. Malheureusement nous sommes trop lents et arrivons après le lever du soleil mais c’est quand même trop joli !

Nous sommes les seuls européens sur place et devenons autant l’attraction des touristes indonésiens que le paysage. Après avoir été pris en selfie avec bon nombre d’entre eux, nous redescendons à travers, cette fois, une jolie vue sur le plateau de Dieng, vers le cratère Sikidang et les temples hindous du coin.

Nous repartons l’après-midi même afin de rejoindre la ville de Borobudur, connue pour son temple du même nom. La ville est pleine de charme, bien entretenue, entourée de rizières. Après avoir avalé nos brochettes de saté, on ne tarde pas à se coucher. On prévoit, en effet, un réveil encore précoce pour arriver au temple au lever du soleil à 6h.

Arrivés en premier, il n’y a pas foule dans le temple, et nous ne regrettons pas la courte nuit. L’édifice, datant du huitième siècle est majestueux mais surtout la vue depuis ses hauteurs est à couper le souffle…

De nouveau nous ne nous attardons pas dans le coin et repartons rapidement pour la grande ville de Yogyakarta. Cette fois, nous posons les bagages pour 3 jours au Greenhost hôtel pour souffler un peu. Nous louons un scooter pour être parfaitement autonomes dans la ville et ses environs.

Bien décidés à ne pas nous reposer, nous récidivons avec un réveil matinal pour aller au lever du soleil au temple Prambanan, à une petite demi-heure en scooter. Cette fois-ci, si le panorama est moins spectaculaire, ce temple datant du neuvième siècle est en revanche remarquablement conservé et à l’architecture très imposante.

Nous nous baladons dans les principaux lieux touristiques de Yogyakarta dans l’après-midi (marché traditionnel, palais du sultan, taman sari) et rentrons après une énorme collation faire la sieste ! En effet, la prochaine nuit va être agitée…

Je vais essayer de ne pas être brève dans ce récit qui me tient à cœur… 😇

Nous nous réveillons donc de notre sieste à minuit ! Et partons pour l’ascension du volcan Merbabu autour de minuit 45 (de nouveau pour arriver au sommet pour le lever de soleil vous l’aurez compris). Chaudement vêtus, on enfourche le scooter en pleine nuit et conduisons à travers villes, villages, puis routes serpentées et pentues de montagne pendant 2 heures. Plus l’on avance, plus il fait froid, moins il y a de vies humaines, plus le brouillard devient dense et la route peu visible. Mais on arrive à bon port. Le scooter garé au basecamp de la ville de Selo à 1641 mètres d’altitude, nous démarrons l’ascension, parfaitement seuls, dans le brouillard, frontales en place, à 3h du matin.

Et là… c’est long, très long ! Plus l’on avance plus ça fait mal aux fesses, aux cuisses, au dos. Malgré les pansements mis préventivement, de nouvelles ampoules apparaissent dans des zones plantaires incongrues. Il fait de plus en plus froid, le vent souffle de plus en plus fort ramenant cendres et poussières dans nos yeux, la brume de plus en plus dense. Nous accédons successivement aux 5 Pos (étapes) du chemin, mais la dernière étape amenant au sommet semble interminable.

Quatre longues heures plus tard, ça y est, on est en haut (3145 mètres d’altitude) ! Mais, bien que le jour soit levé, il n’y a aucune visibilité sur les volcans et la vallée alentours, on ne voit strictement rien… On est déçus, mais contents de l’avoir fait quand même (je vous épargne la patience de Doudou aux égards de mes multiples menaces d’abandon).

La descente est plus rapide et joviale (en musique) ! A noter que nous trouvons en descendant le panneau de l’étape 3 (Pos 3) que nous n’avions pas vu lors de la montée.

Nous retrouvons notre petit scooter pour les 2h de route de retour, où nous apercevons enfin le mont Merapi.

Un bakso (soupe de nouille avec boulettes de viande) plus tard, et l’on s’effondre dans le confort de notre chambre douillette. On se récompense/réconforte avec une grosse glace le soir. 😊

Demain on repart déjà de Yogyakarta, c’était intense, mais la suite le sera probablement plus vous verrez…

Publié dans Plages, Transports, Villes

Nous Java et vous ?

Nous reprenons nos sacs à dos après notre parenthèse française en direction de l’île de Java en Indonésie. Après une brève escale à Riyad, capitale d’Arabie Saoudite, nous débarquons à Jakarta où nous avons prévu de rester une journée pour nous acclimater.

Malgré le jetlag nous décidons de nous offrir nos premières brochettes saté dans un stand de street food de la rue Jalan Sabang. Celles au poulet sont plus marquantes qu’au boeuf, mais c’est surtout la délicieuse sauce aux cacahuètes qui fait la qualité du plat.

Une bonne nuit de sommeil plus tard et nous commençons à arpenter les rues grouillantes à la recherche des points d’intérêt. Les regards sont plutôt intrigués et nous nous arrêtons à plusieurs reprises pour satisfaire des demandes de photos avec nous. 😎

Nous commençons par le Monumen Nasional, une tour érigée par les indonésiens pour célébrer l’indépendance de l’occupation hollandaise. Nous nous baladons dans le parc sans monter au sommet, rebutés par les trois heures d’attente dues aux vacances scolaires.

La suite de notre visite passe par la grande mosquée Istiqlal où les fidèles viennent prier (parfois profondément :)) et la cathédrale de Jakarta quant à elle fermée.

A un jet de métro nous trouvons le centre historique de Kota et le square de Fatahillah où se massent touristes locaux et occidentaux. Des canaux bordés de batiments de style hollandais serpentent dans le quartier, mais la circulation extrèmement dense et la chaleur ne se prètent pas à la balade.

Nous faisons appel à une application de transport locale (Uber est ici remplacé par Grab ou GoJek) pour continuer la visite, direction le marché de vêtements de Tanah Abang pour une session de shopping ! Malheureusement nous arrivons juste après la fermeture. Malgré les volets clos, la taille du centre est impressionnante…

Il est peut-être un peu tôt pour apprécier la mode locale à sa juste valeur, mais de gigantesques malls proposent des marques plus connues à proximité. Pour le coup les extrèmes différences de richesse sont vraiment flagrantes…

Le lendemain, nous quittons Jakarta sans regret pour nous rendre à Semarang, quelques centaines de kilomètres à l’Est. Nous avons décidé d’entretenir notre bronzage de baroudeurs sur l’île de Karimunjawa et c’est la première étape du périple pour s’y rendre !

Le réseau ferroviaire fonctionne bien sur Java et la classe économique que nous empruntons pour six heures plutôt confortable. Le trajet est l’occasion d’admirer pour la première fois la campagne javanaise et ses innombrables rizières. Nous enchainons ensuite par deux heures de minibus jusqu’à Jepara, le seul port qui dessert Karimunjawa.

Après une nuit dans un petit bungalow du Rimba Desa Resort nous parvenons à obtenir un billet de ferry au petit matin pour enfin rejoindre notre destination.

Un scooter loué à la Karimunjannah Guesthouse nous rend autonomes pour visiter les nombreuses plages de l’île. Nous débutons notre visite par le sud avec le lagon de Lele et Pantai Bobi. L’eau turquoise et les petites balançoires sont propices aux selfies… !

Les plages les plus connues sont situées au nord ouest mais ce sont aussi les plus fréquentées ! De nombreux touristes indonésiens profitent des restaurants de plages, des bouées tirées par des bateaux et font du snorkeling dans un joyeux brouhaha. Nous profitons néanmoins de notre premier coucher de soleil de la bien nommée Sunset beach avant de déguster un red snapper et un calamar grillé sur l’Alun Alun (place du village).

Le lendemain nous poussons notre exploration sur la côte est de l’île vers la plage d’Annora : sable blanc et eau turquoise au programme ! Nous posons nos serviettes sur la voisine Pantai Alano où nous sommes quasiment seuls toute l’après-midi. Nous traversons de petits villages en scooter pour retourner sur la Sunset beach qui est cette fois-ci déserte (les vacances scolaires indonésiennes sont finies !).

Le soir nous rejoignons à nouveau les locaux sur la place du village : un poisson perroquet et des crevettes grillés accompagnés de jus de fruits sont au menu.

Pour notre dernière journée, nous partageons un petit bateau de pêche avec John et Choo, un sympathique couple de Singapouriens rencontré à notre arrivée. Les îles à proximité de Karimunjawa sont magnifiques (Pulau Cemara Kecil et Pulau Menjangan Kecil) et les fonds marins propices au snorkeling. Nous notons au passage que nos compagnons de voyage sont équipés de matériel Décathlon dernier cri !

Nous concluons la balade par une séance photo à la tombée du jour.

Coucher de soleil à Karimunjawa

Dernier repas sur l’île à base d’ayam geprek (poulet frit accompagné d’une sauce assez relevée !) dans un petit restaurant trouvé au bord de la route. Le lendemain nous reprenons le ferry pour Java au petit matin.