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Trek dans les Lençóis Maranhenses

Nous ne nous attardons pas sur Parnaiba, que nous quittons très tôt le matin pour arriver en fin de matinée à Barreirinhas. Cette ville a pour seul intérêt d’être la porte d’entrée de notre prochaine aventure. Nous prenons le temps de nous y poser une journée pour organiser la suite de notre parcours et optons finalement pour un trek de 3 jours dans le Parque Nacional dos Lençóis Maranhenses. Nous profitons de l’après-midi pour nous équiper : achat de t-shirts anti-UV, barres de céréales hyper-proteinées, réserves en eau. Et nous savourons la dernière soirée immergés dans la civilisation avant notre départ en appréciant un concert de musique traditionnelle brésilienne : le forró.

La première journée de trekking commence par une balade en bateau afin de nous faire découvrir sous la grisaille « le petit Lençóis », un minime aperçu de ce que nous verrons les jours à venir, ainsi que ses habitants…

… le phare de Preguiças, et la plage sauvage de Caburé où l’on déjeune dans le restaurant de Dudu !

Enfin nous arrivons à la ville d’Atins, où un 4×4 nous attend pour nous amener au point de départ de la vraie aventure. La première chose que nous constatons pendant cette balade en 4×4, et qui nous choque franchement, c’est l’accumulation de déchets, notamment plastiques, dans le désert. Ceux-ci sont ramenés par la mer en grande quantité et proviennent essentiellement d’Asie. Évidement le gouvernement et les brésiliens de manière générale ne sont absolument pas sensibilisés à l’écologie et aucune ressource financière n’est mobilisée pour nettoyer la région où éduquer les populations à la préservation de l’environnement.

Bref, nous faisons connaissance avec Ruan, notre guide pour les prochains jours, qui parle un compréhensible mélange de français et d’espagnol et commençons réellement le trekking autour des 15h en plein milieu du désert.

Marche à travers les lagunes

Nous marchons seulement 3h le premier jour, au milieu des dunes et des lagunes, créées à la fois par les rivières souterraines et les eaux pluviales, et nous arrêtons dans l’une d’entre elles pour une courte baignade. Nous apprécions notre premier coucher de soleil dans le désert, par un temps un peu couvert et arrivons à l’Oasis de Baixa Grande où nous passerons notre première nuit.

Coucher de soleil à côté de Baixa Grande

Nous faisons alors connaissance avec la famille qui nous reçoit et leur ferme renfermant toutes sortes d’animaux : volailles, porcs, chèvres, chats… Nous dormirons dans un dortoir avec 4 autres personnes et dans des hamacs… sans moustiquaire ! Et ici, les moustiques, sont voraces !

Après une nuit peu réparatrice, nous attaquons le deuxième jour de trek. La marche est quasiment impossible entre 10h et 15h en raison de la chaleur massacrante, et nous partons aux alentours des 7h. Les paysages sont encore plus beaux que la veille, le sable de plus en plus fin, les lagunes de plus en plus nombreuses et à l’eau transparente. Nous faisons de nouveau une halte pour s’y baigner.

Puis nous arrivons sur l’Oasis de Queimada dos Britos, où nous passerons la deuxième nuit. Il n’est que 10h30 du matin. Nous nous restaurons et faisons une sieste dans des hamacs cette fois-ci pourvus de moustiquaire !

Nous repartons en fin de journée pour une balade dans l’oasis afin d’y découvrir ses habitants. Doudou se prend même à en aider quelques uns à soulever du bois. Nous arrivons au sommet de la plus haute dune du parc pour y contempler à nouveau le coucher du soleil.

Le retour dans l’oasis est plus compliqué en raison des brutales pluies torrentielles, et se passe dans la nuit, en marchant pieds nus dans des marécages vaseux. Allez, au lit ! Grosse journée demain.

Bonne nuit !

En effet, pour le dernier jour, il faut de nouveau éviter de marcher en plein cagnard, mais il faut aussi marcher pendant plus de 6h… Après un savant calcul, vous comprenez donc que nous nous sommes levés à 3h du matin pour débuter notre journée de trek en pleine nuit, à l’aide de frontales. Il n’a pas été possible de prendre de photo du désert de nuit et des centaines d’étoiles au dessus de nos têtes, mais croyez-nous c’était magnifique !

Nous admirons ensuite le lever du soleil et découvrons au fur et à mesure les étendues de sable et d’eaux que nous parcourions depuis plusieurs heures sans pouvoir les voir.

Difficile de tenir l’équilibre !

Cette fois, pas un nuage dans le ciel. Le soleil se lève vite et tape fort. Mais les panoramas sont encore plus magiques que la veille. Difficile de vous sélectionner un échantillon de cette splendeur.

Finalement, à l’issue de cette longue marche, un quad vient nous récupérer pour nous amener au village de Santo Amaro.

De là, nous retrouvons la ville de São Luis après un atypique voyage comprenant un premier 4×4, un bateau, un deuxième 4×4, puis un van. Pfiou ! Longue et éprouvante journée. Mais, nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Nous découvrons la ville fourmillante en raison des fêtes de début juin qui précèdent la São João, et qui plus est un vendredi soir ! Grosse ambiance assurée !

Le lendemain nous profitons d’une journée de repos pour récupérer du trek dans le sable et déambulons dans le centre historique et ses marchés animés.

Nos mollets se font sentir à chaque montée mais nous parvenons quand même à rejoindre notre logement du soir, la Casa Frankie, une vielle demeure coloniale restaurée avec beaucoup de cachet.

En fin de journée nous dégustons quelques cachaças arrangées avant de porter notre choix sur la Caju et Cannelle et assistons à quelques danses de la São João.

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Trek dans la Vale do Pati

Afin de profiter à fond de la Chapada Diamantina, nous avons décidé de nous lancer dans un trek à travers la Vale do Pati, partie la plus reculée du parc. C’est un parcours très exigeant mais aussi l’un des plus beau treks du Brésil qui nous a plongés pendant trois jours au plus proche de la nature et de la faune locale.

Après les quelques randonnées en solitaires à Lençóis et Vale do Capão, nous nous sommes cette fois attachés les services de Caiuá, guide expérimenté et membre de l’Associação dos Conductores de Visitores do Vale do Capão, ou ACV-VC, l’association des guides de la vallée. La concurrence est rude entre les différentes agences des environs, mais passer par cette association nous a permis de trouver un guide dont nous étions sûr de la connaissance de la région.

Nous débutons le premier jour par un trajet en voiture de notre petit chalet au fond de la Vale do Capão. Le village de Bomba est le point où s’arrête la piste et où nous commençons à faire travailler nos jambes ! La journée débute par une bonne montée au sommet de laquelle s’offrent à nous les derniers panoramas de Capão.

Nous sommes maintenant sur le plateau qui mène à la Vale do Pati et le rythme est plus soutenu. Une nouvelle ascension nous amène sur une crête et nous découvrons des vues de la montagne la plus haute du parc d’un côté et du Morro Branco (le Mont Blanc local) et Morro do Castelo de l’autre.

Nous profitons d’une pause photo pour prendre soin des petits pieds de Pupuce qui souffrent dans leurs chaussettes peu adaptées. En plus de momifier ses petons, notre guide lui offre une paire de ses chaussettes qui la suivront pendant les trois jours du trek !

Enfin la randonnée agrémentée d’autres panoramas se conclut par une descente bien raide jusqu’au fond de la vallée.

La Vale do Pati était autrefois tournée vers l’agriculture avec des plantations de bananes et café (on y a produit le meilleur café du Brésil). Mais les cultures ont été détruites suite à des promesses de subventions du gouvernement qui n’ont jamais été versées et les habitants ont peu à peu déserté l’endroit. Ce n’est que récemment, depuis la création du parc national, que des familles se sont réimplantées en se tournant vers le tourisme et l’accueil des randonneurs.

C’est chez une de ces familles que s’achève donc notre première journée. L’auberge se remplit petit à petit à mesure que l’heure du dîner approche… Nous partageons avec deux autres groupes un buffet gargantuesque qui nous fait oublier nos maigres sandwichs au fromage du déjeuner ! 😋Enfin nous nous réfugions dans notre petite chambre, non sans avoir affronté une araignée énorme dans les sanitaires communs et un scorpion géant caché dans nos chaussures et dont nous ne sommes toujours pas sûr qu’il était inoffensif… 😰

Le lendemain c’est réveil à 4h grâce aux coqs de la basse-cour que nous avions repérés la veille. Nous attendons le petit-déjeuner en somnolant. Encore une fois les portions sont généreuses et nous nous régalons de fruits, gâteaux et cuscuz (couscous brésilien !). Avant de partir nous nous étonnons de la couleur jaunâtre de l’eau filtrée de la vallée qu’il va bien falloir boire ces prochains jours…

Nous passons la matinée à suivre le lit d’une rivière ponctué de plusieurs cascades.

Une d’entre elles nous donne l’occasion d’essayer la baignade dans une piscine naturelle ! Malgré sa couleur et sa température l’expérience nous fait du bien et nous repartons en sautant de caillou en caillou sans nous douter de la suite de la journée…

Lors d’un passage éclair à notre pousada du soir pour alléger nos sacs et se détendre un peu, nous voyons arriver des mules chargées de victuailles. La Vale do Pati est tellement inaccessible qu’il faut 4 heures de trajet pour aller s’approvisionner au village le plus proche !

Nous attaquons enfin la difficulté de la journée : le Morro do Castelo ! C’est un col hors catégorie qui met à rude épreuve nos gambettes (surtout celles de Pupuce 🤣). Cette fois en plus des vues sublimes nous expérimentons la traversée d’une grotte dont le noir et silence total sont assourdissants.

Pause déjeuner bien méritée au sommet du rocher et nous redescendons en faisant la course avec le guide pour profiter du confort (très relatif) de notre pousada.

Le dernier jour nous engloutissons notre breakfast tels des randonneurs accomplis et nous prenons soin des ampoules de Bérénice avant de repartir à travers des plantations qui rappellent des paysages asiatiques. Nous nous laissons convaincre par Caiuá et optons entre deux passages pour la montée la plus raide. Grosse erreur : il s’agit encore d’un piège qui va presque achever nos jambes avant la fin du trek.

Nous venons difficilement à bout de la difficulté de la journée et mettons le cap sur la cascade de Cachoeirão qui n’a pas grand chose à envier à la Cachoeira da Fumaça, on vous laisse juger.

Après la pause sieste / baignade / déjeuner, nous repartons à travers le plateau en direction de Guiné, village par lequel nous sortons de la Vale do Pati et achevons notre trek.

Plateau de la Vale do Pati en direction de Guiné

De retour à Palmeiras, nous retrouvons avec grand plaisir la sensation d’une douche chaude et fêtons notre retour à la civilisation avec une traditionnelle bière gelée. Les pieds de Bérénice vont bien et nos jambes sont un peu courbaturées, mais nous avons des images inoubliables plein la tête !

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Arrivée dans la Chapada Diamantina

Nous quittons Salvador dans la matinée et arrivons après 7 heures de bus dans le charmant petit village de Lençóis, d’où partent de nombreuses randonnées dans la Chapada Diamantina.

Lençóis c’est donc un endroit touristique on s’en doute, qui comme souvent est assez calme voire désert en journée et ne se réveille que le soir lorsque les touristes reviennent de leurs treks respectifs.

Nous avons choisi de faire une longue randonnée à la découverte des cascades de Sossego et de Ribeirão. On nous avait prévenu que le sentier n’était pas bien balisé et qu’il était plus prudent de prendre un guide pour la journée afin d’éviter de se perdre… mais que neni ! Doudou muni d’une super application de randonnée et moi lui faisant une confiance aveugle, nous décidons de partir seuls !

Mais évidemment… nous n’avons fait que nous perdre ! La randonnée a probablement duré 2 bonnes heures de plus que nécessaire. Nous nous sommes pris à escalader de gigantesques rochers infranchissables au milieu du lit de la rivière sans penser 2 secondes que nous puissions être hors sentier…

Bref, on a bien ri mais c’était fatiguant… et les cascades magnifiques en valaient la peine ! Il n’était malheureusement pas recommandé de se baigner dans les piscines naturelles en raison du risque de parasitose digestive mais de toute façon la couleur noirâtre de l’eau ne donnait pas tellement envie…

Après notre court séjour à Lençois, nous nous mettons en route vers la Vale do Capão, porte d’entrée pour faire un trek dans la Vale do Pati. Cette fois-ci le village se résume à quelques rues ensablées désertes, non éclairées le soir, permettant de commencer à s’imprégner du climat local et des journées qui nous attendent.

Nous logeons dans un petit chalet excentré du village avec une vue imprenable sur les montagnes.

Le premier jour nous partons en excursion à la découverte de la cascade Fumaça (deuxième cascade la plus haute du pays) pour se mettre en jambes avant notre séjour dans la Vale do Pati. Ce n’est pas tant la cascade qui est impressionnante que le panorama incroyable qui s’offre à nous une fois en haut. Attention ça donne le vertige ! 🙈

Le soir, après avoir marché 30 minutes dans la nuit avec nos frontales, nous parvenons à déguster la seule spécialité du coin : les pizzas intégrales végétariennes ! Aussi bien salées que sucrées, nous dégustons un étonnant et délicieux mélange de pizza au fromage, bananes, cannelle et miel… un régal !

Pizza intégrale végétarienne

Nous rencontrons le soir Caiuá, notre guide pour l’excursion des 3 prochains jours en pleine immersion dans la Vale do Pati, qui par chance parle un excellent français. Doudou lui fait comprendre que nous sommes de grands sportifs et qu’il ne faut pas avoir peur de nous en faire faire au maximum… 🙄 suite dans le prochain article !