Publié dans Plages, Randonnées, Villes

Surfing is life, the rest is details

Nous reprenons la route en direction d’Agnes Water un peu plus au sud sur la côte. Cette étape est la plus longue de notre road trip et nous avons malheureusement peu de temps pour nous arrêter. Nous faisons tout de même un détour pour aller admirer les magnifiques plages dorées de Cape Hillsborough. C’est également une bonne occasion pour Pupuce d’expérimenter la conduite à gauche !

A Agnes Water nous avons de nouveau privilégié un Airbnb plutôt qu’une auberge de jeunesse et bien nous en a pris… Nous sommes accueillis en début de soirée par Tarlie qui s’occupe d’une maison immense. Nous découvrons que notre hébergement est situé dans une copropriété écolo qui dispose d’un accès à une plage privée, une piscine à débordement avec vue sur la mer, des terrains de tennis… 😳Ni une ni deux, nous décidons le soir-même de prolonger notre séjour d’une nuit pour profiter de la propriété et ses environs.

Après une bonne nuit de sommeil pour digérer le trajet, nous partons découvrir le petit village d’Agnes Water et sa magnifique plage de sable fin. Il règne ici une atmosphère des plus tranquilles en accord avec les nombreux surfeurs qui attendent la vague non loin du rivage.

Agnes Water Main Beach

Sur la route nous faisons connaissance, au prix d’un freinage d’urgence, avec notre premier kangourou en liberté !

Kangourou vivant au bord de la route

Nous concluons notre journée par un superbe coucher de soleil dans la ville de Seventeen Seventy fondée par James Cook en… 1770. Pour la petite histoire, l’illustre explorateur britannique débarque en Australie sur la côte est après une première découverte par les Hollandais en 1606.

Coucher de soleil à 1770

Avant de quitter Agnes Water nous décidons de nous initier au surf en prenant un cours particulier avec Tarlie. Après quelques exercices sur le sable, nous sautons sans relâche pendant plus d’une heure sur la moindre vaguelette avec plus ou moins de succès ! Nous n’avons malheureusement pas d’images immortalisant notre performance (la photographe du club ne s’est jamais levée…) mais croyez nous sur parole : nous sommes maintenant de véritables surfeurs ! 🏄‍♀️🏄‍♂️

Sur la route en direction d’Hervey Bay, nous faisons une pause culture en nous arrêtant à Bundaberg pour visiter la distillerie de rhum. Elle produit plus de la moitié du marché australien et son icône est un ours polaire surnommé Bundy. La ville dispose d’autres atouts comme ses plages bien sûr, et les tortues de mer qui viennent s’y reproduire.

Hervey Bay est connue pour être un point de départ de croisières pour observer les baleines ou visiter Fraser Island. La ville est calme et la moyenne d’âge des habitants assez élevée. Nous profitons de son front de mer et d’une immense jetée avant de partager notre soirée avec Wendy, notre hôte du jour qui nous fait la conversation devant Australia’s Got Talent (équivalent de notre La France a un Incroyable Talent).

Le matin nous croisons son mari, Rob, revenu dans la nuit d’une course de moto à laquelle il participe en tant que mécanicien. C’est l’occasion d’un échange sympathique entre motards. Puis nous mettons le cap sur Noosa, station balnéaire huppée au dessus de Brisbane.

Nous trouvons la ville très agréable : un mélange entre plages magnifiques, parcs offrant de moult possibilités de balades et un centre ville vivant avec de nombreux cafés et magasins. En randonnant nous admirons les points de vue de la côte et l’embouchure de la Noosa River.

Nous complétons notre bestiaire australien par des dauphins au large, des varans à proximité des sanitaires et un troupeau de paisibles kangourous non loin de notre hébergement.

Nous prenons un verre devant le coucher de soleil sur la Noosa River avant de profiter durant la préparation du repas de quelques chansons sur l’histoire de l’Australie et des aborigènes. Nos hôtes ne dorment pas de la nuit car les incendies de forêt qui ravagent l’Australie en ce moment menacent certains de leurs amis.

Heureusement rien de grave ne se produit durant la nuit et le matin nous partons sereinement pour Brisbane, non sans avoir profité de quelques histoires aborigènes supplémentaires.

Histoires aborigènes pour accompagner le petit déjeuner
Publié dans Randonnées

A nous les kangourous !

C’est donc sur le continent australien que nous avons choisi de poursuivre notre aventure. Budget serré de tour du mondistes oblige, nous avons dû déployer des trésors d’ingéniosité et réfléchir à des façons alternatives de voyager pour pouvoir nous permettre ce rêve.

Nous abordons notre nouvelle étape par le Northern Territory. A cette époque de l’année c’est la saison sèche dans le nord du continent et de nombreuses routes et chemins sont facilement accessibles aux visiteurs. Afin d’être autonomes dans les parcs nationaux, nous avons choisi de camper et de nous déplacer à bord d’un magnifique campervan ! Sitôt débarqués à Darwin, nous prenons possession de notre carrosse et avec des victuailles pour une semaine, nous mettons le cap vers le bush australien.

Le Kakadu National Park est notre premier stop pour deux nuits. Nous arrivons en fin de journée au visitor center pour récupérer des cartes et nous renseigner sur les dernières consignes de sécurité auprès des rangers. Nous choisissons d’élire domicile dans un camping de Jabiru, la première bourgade sur notre chemin. Nous prenons l’apéro en admirant le coucher de soleil avant d’inaugurer notre cuisine et notre chambre qui sont bien entendu la même pièce.

Le lendemain nous remontons vers le site aborigène d’Ubirr pour admirer des peintures rupestres. La conservation de ces oeuvres primitives malgré leur grand âge est impressionnante mais les motifs sont quelque peu répétitifs et nous trouvons au moins autant d’intérêt dans les paysages de savane qui renvoient à certaines scènes du Roi Lion.

La faune du parc est farouche et il n’est pas évident de débusquer nos hôtes. Nous faisons néanmoins connaissance avec des crocodiles d’eau douce qui justifient les nombreuses pancartes interdisant la baignade ! Des panneaux alarmants il y en a d’ailleurs beaucoup…

D’autres parties sont plus rocailleuses et nous permettent d’entretenir nos talents de grimpeurs !

Après une journée bien remplie, nous descendons vers le sud du parc afin de rejoindre un campement un peu plus nature que celui de la veille. Pour accéder au Sandy Billabong, c’est son nom, un véhicule 4×4 est recommandé mais non obligatoire. La nuance nous paraît importante et nous lançons notre campervan deux roues motrices dans l’aventure ! La piste est légèrement chaotique mais il est impossible de faire demi-tour une fois lancé… Nous poursuivons tant bien que mal, les yeux rivés sur le revêtement et les arbres qui bordent le chemin, tandis que le GPS décompte les mètres qui nous séparent de l’arrivée. Et c’est bien évidemment à moins de 500 mètres du but que nous nous ensablons lamentablement…

Nous avons moins d’une heure avant la tombée de la nuit, il n’y a pas une seconde à perdre : nous commençons à creuser à la pelle à poussière pour désensabler les roues. Quelques marches arrière et avant plus tard, nous réussissons à nous enfoncer encore plus profondément. Au bord du désespoir, nous sommes miraculeusement rattrapés par un groupe d’espagnols qui eux ont eu la judicieuse idée de louer des 4×4. Nos compagnons, forts sympathiques mais au final aussi incompétents que nous en désensablement, se creusent la tête et tentent avec nous diverses solutions : mettre des branches sous les roues, soulever le van, le pousser, le remorquer à l’aide d’une cordelette qui casse net à la première traction… Rien ne passe !

Il fait déjà sombre et nous nous apprêtons à passer la nuit sur le chemin quand la cavalerie arrive ! Des espagnoles reviennent du campement voisin avec deux solides gaillards directement sortis de l’outback australien. Ils ont semble-t-il vu dans notre mésaventure un moyen d’occuper leur soirée. Après une efficace étude de la situation, ils attachent notre véhicule à leur engin, dégonflent un peu nos pneus et nous offrent des bières avant de nous remorquer sur quelques mètres et nous sortir de notre mer de sable ! Quelques verres, remerciements et conseils avisés plus tard, nous passons la soirée avec nos amis espagnols sous un magnifique ciel étoilé.

Le lendemain matin la route en sens inverse se passe sans encombre et nous passons la journée à explorer d’autres chemins, à pied cette fois, admirer de nouvelles peintures et observer les animaux du parcs regroupés autour de point d’eau presque asséché.

Le soir nous sortons de Kakadu et nous arrêtons à Pine Creek au Lazy Lizard pour goûter à l’ambiance d’un pub local. De sa terrasse nous avons la chance de voir un envol de chauve-souris.

Nitmiluk National Park, quelques centaines de kilomètres au sud de Kakadu est le second parc de notre road-trip. Les attractions principales sont les Katherine Gorges le long desquelles on se balade sous un soleil de plomb. Heureusement au fond des gorges la température est plus clémente et on peut même tenter de se baigner.

Les autres sentiers du parc se parcourent en plusieurs jours mais nous ne sommes pas équipés pour camper en pleine nature. Nous décidons de continuer à descendre pour dormir dans Elsey National Park plus au sud. Il est moins fréquenté que ses voisins et nous sommes seuls à nous balader le matin suivant. Des sources thermales sont un des attraits de la région et nous nous baignons dans les Bitter Springs et leur eau cristaline…

Nous sommes déjà à la moitié de notre semaine dans le Northern Territory et il est temps d’entammer la remontée vers Darwin. Sur le chemin nous nous attardons aux Edith Falls au niveau de Nitmiluk Park. Encore une occasion de se baigner en pleine nature dans un cadre idyllique…

Publié dans Villes

Immersion en Malaisie : Georgetown et Ipoh

Plutôt que de visiter la Malaisie au pas de course, nous avons choisi de nous attarder quelques jours dans plusieurs villes pour nous imprégner de l’ambiance locale.

La première de nos escales est l’île de Penang sur la côte ouest, à 4 heures de bus au nord de Kuala Lumpur. Nous passons 4 jours dans sa capitale, Georgetown, ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

On ressent fortement les différentes influences en se baladant dans les rues : chinoise dans la cuisine et les nombreux hawkers center (espaces où sont regroupés des stands qui cuisinent de nombreuses spécialités), indienne avec le Little India et ses nombreux temples et magasins animés, et britannique dans l’architecture.

Georgetown est également connue pour son street art, un mouvement lancé en 2012 par l’artiste lituanien Ernest Zacharevic à l’initiative de la mairie. D’autres artistes on depuis enrichi sa collection avec plus ou moins de succès et le tout est un prétexte à une chasse au trésor à travers la ville.

Au petit déjeuner et au dîner, nous nous mêlons aux touristes et aux locaux dans les food courts pour déguster de délicieux plats de nouilles, riz et autres spécialités originales.

Au rayon sucreries, nous retrouvons avec grand plaisir The Alley, notre marque de bubble tea favorite et de nombreux concurrents qui ne demandent qu’à être essayés ! 🤗

La température et l’humidité ambiante ainsi qu’une journée de mousson nous ont découragé pour faire notre traditionnel tour de l’île en scooter. Mais nous avons quand même pu apprécier le calme du jardin botanique.

Après Georgetown nous rejoignons pour deux nuits Ipoh, capitale de l’état de Perak et troisième plus grande ville de Malaisie. L’influence chinoise est encore plus présente et un grand nombre de touristes fait le déplacement pour y goûter les spécialités du coin. Aussi bien salées : nouilles, poulet cuit à l’étouffée avec des herbes… que sucrées : biscuits fourrés à la coco, aux haricots, au caramel, voire encore au lotus, lait de soja caillé à boire ou à déguster sous une consistance plus ferme avec du sucre de canne… Il y en a pour tout les goûts ! Et il faut parfois être bien patient pour déguster son pêché mignon. Les hawkers centres sont de nouveau très présents et très populaires !

Nous nous plions au jeu et participons sagement aux queues des boutiques les plus fréquentées.

Comme sa voisine, Ipoh cherche à mettre en avant le street art, mais plutôt que des oeuvres réparties dans toute la ville, une seule rue regroupe la plupart des fresques ce qui rend la découverte moins ludique.

Nous poussons au nord de la ville pour visiter le temple de Perak Tong, une de ses principales attractions. Il est bâti à l’intérieur d’une grotte dans laquelle s’accumulent de nombreuses statues, peintures murales et calligraphies.

Quelques marches permettent au prix d’un léger effort de se rendre au sommet et d’admirer des vues de la ville qui est effectivement assez développée.

Publié dans Randonnées, Villes

Derniers jours à Sumatra

Nous sortons de notre immersion en pleine jungle indonésienne pour nous rendre au lac Toba, une des principales attractions de Sumatra. La lecture de nombreux blogs et articles nous a mis en garde sur la longueur du voyage qui symbolise à lui seul les difficultés de se déplacer sur l’île. Mais je vous avoue que nous avons quand même été surpris par un voyage haut en couleurs !

Notre objectif de fin de journée c’est la ville de Tuk-Tuk qui se situe sur l’île de Samosir, au centre du lac. Par crainte de rater le dernier ferry, nous optons pour un trajet uniquement par voie terrestre (l’île est également reliée à la rive sud par un pont).

Le périple débute à nouveau par un réveil aux aurores pour trouver un labi-labi en direction de Kutacane, la ville la plus proche disposant d’une gare de bus. Nous attendons quelques minutes en face de notre guesthouse sans trop savoir quel véhicule interpeler. Un gentil monsieur nous indique la cour de la maison d’à côté où un pickup qui semble pouvoir accueillir des passagers est effectivement garé. Ni une ni deux, nous voilà installés contre une énorme enceinte dans la benne du véhicule, en attendant que le chauffeur finisse de prendre sa douche. Quelques minutes plus tard nous voilà lancés sur des routes sinueuses au son d’une musique techno indonésienne, pas forcément désagréable au début, mais finalement quelque peu répétitive. Les passagers montent et descendent et semblent s’amuser de notre présence.

A bord d’un labi-labi

Arrivés à Kutacane, notre sympathique chauffeur se débrouille pour nous déposer à la gare où nous trouvons le « comptoir » de la compagnie qui nous a été recommandée. A peine le temps d’avaler un café noir que nous voilà repartis, seuls dans notre mini-bus. Quel luxe ! Le trajet pour Sidikalang où nous devons faire notre prochain changement s’annonce de tout repos…

Fausse joie ! Nous nous arrêtons cinq minutes plus tard pour prendre des passagers et de nombreux paquets ou sacs de céréales. La pause s’éternise mais nous repartons après une bonne demi heure de cigarettes et discussions. Enfin le trajet est lancé !

Grossière erreur… Au lieu de continuer sur la route principale, le chauffeur décide de naviguer dans les petits villages du coin pour s’assurer que chaque espace de son véhicule soit comblé par un passager, un sac ou un animal. Nous accueillons à bord de notre arche des oiseaux, des oies mais surtout un troupeau d’une vingtaine de chèvres qui finirons dans des caisses et paniers d’osier sur le toit. Je mets la vidéos de l’embarquement de côté pour les âmes les moins sensibles, mais je vous avoue avoir eu une pensée pour Brigitte Bardot durant la manoeuvre.

Les cris des chèvres se font plus diffus à mesure du voyage (ou peut-être nous nous y habituons nous). Mais les odeurs de durian ou d’animaux sont bien présentes. Nous consommons également un bon paquet de cigarette grâce à nos amis fumeurs qui s’arrangent pour maintenir en permanence une clope allumée dans le bus (ah oui il est possible de fumer n’importe où en Indonésie…).

Nous arrivons enfin à Sidikalang après de longues heures de routes montagneuses. Nous attendons un bus local en discutant avec un étudiant qui nous prend sous son aile et nous aide à trouver notre prochain véhicule. Durant les cinq minutes que dure le trajet, nous sommes pris en photo une bonne centaine de fois par deux jeunes filles. Nous prenons enfin place à bord d’un mini-bus pour l’île de Samosir, cette fois plus confortable. Le conducteur n’étant visiblement pas pressé de finir sa journée, nous patientons une petite heure avant de décoller.

Les transports en commun à Sumatra

Les vues de la descente vers le lac sont magnifiques et nous commençons à nous projeter vers une fin de voyage sans encombre. Malheureusement Pangururan, la première ville de l’île, située à une quarantaine de kilomètres de Tuk-Tuk, est le terminus du bus. Nous trouvons un taxi partagé qui attend encore quelques passagers avant de partir. L’attente est moins longue que prévue et nous partons alors que la nuit tombe en direction de notre hébergement.

Encore raté : à mi-parcours c’est la crevaison… Tout le monde descend et observe ou encourage le chauffeur qui s’active pour changer la roue à la lumière des téléphones. Nous repartons pour le dernier tronçon et on nous dépose enfin à notre hôtel vers 20h, après 13 heures de transports. Nous avalons notre repas et nous réfugions dans notre bungalow batak pour profiter d’une bonne nuit de sommeil pour nous remettre de nos émotions !

Autant le dire tout de suite, Tuk-Tuk et le lac Toba nous ont quelque peu déçus. La ville est très orientée vers le tourisme et offre peu de vie locale, la baignade ne nous a pas tenté et les quelques maisons ou palais bataks accessibles en scooter ne sont pas très impressionnants. Nous avons donc profité du calme de nos hébergements pendant deux jours pour planifier la suite de notre voyage et nous reposer. Nous retrouvons dans notre guesthouse Lionel que nous avions croisé à Pulau Weh chez Monster Divers.

Nous quittons Tuk-Tuk à bord d’un ferry pour le port de Parapat sur la rive nord du lac. Cette fois pas de trajet chaotique à bord de transports locaux, nous partageons un véhicule avec quatre autres personnes pour rejoindre directement la dernière étape de notre voyage en Indonésie : la ville de Berastegi. Trois heures suffisent à rejoindre notre hôtel et les vues du lac sont à nouveau magnifiques.

La ville est un lieu de villégiature pour les habitants de Medan qui se situe juste au Nord. La région est très agricole et les marchés très fournis. Il y a de nombreux restaurants ou stands de cuisine locale le long de l’artère principale et une animation sympathique le soir venu.

Champs autour de Bersategi

Nous prenons le temps d’apprécier l’ambiance de la ville le premier jour et partons à découverte du mont Sibayak le lendemain. Il culmine à 2212 mètres et est très facile à gravir comparé aux volcans de Java. Plutôt que de partir du village et de faire une partie de la marche le long d’une route, nous prenons un scooter et nous rendons directement au point de départ de la randonnée. Une heure suffit à rejoindre le sommet mais le chemin est très varié et combine jungle et paysage plus aride. Mais c’est surtout le cratère qui est le plus impressionnant : des émanations de souffre jaillissent à divers endroits et les vues sont imprenables !

Après être redescendus nous visitons des villages bataks aux environs. Certaines maisons en toits de chaume sont très bien conservées et habitées.

Le soir nous bouclons notre visite de l’indonésie par des brochettes de saté pour commémorer notre premier repas à Java, le lendemain nous partons pour Kuala Lumpur !

Publié dans Randonnées

Java jamais fait ça !

On vous avait promis du sang et des larmes… pardon de belles balades et de magnifiques paysages, avec cet article vous allez être servis ! 😝

A peine remis de notre ascension du Gunung Merbabu que nous commençons à plancher sur notre prochain défi : le Gunung Semeru. Il s’agit du plus haut volcan de Java (3676m !) et l’un des plus actifs. Il fait parti du Parc National Tengger-Bromo-Semeru, à l’est de l’île, et se situe non loin du Gunung Bromo, son acolyte bien plus touristique. C’est aussi un symbole très important dans la religion bouddhiste et hindoue.

Comme à notre habitude pas besoin de guide ni de porteur, nous allons nous débrouiller seuls ! Nous optons pour l’ascension classique qui se fait en deux jours et une nuit dans le parc. Avec l’entrainement des dernières semaines plus rien ne nous fait peur !

Nous profitons de notre dernière journée au calme à Jogja (l’autre nom de Yogyakarta) pour apprécier l’ambiance de notre quartier et admirer quelques essais de street art indonésien.

Le soir venu, nous nous dirigeons vers la gare de Yogyakarta pour prendre place à bord du train de nuit pour Malang, petite ville qui sera notre porte d’entrée pour le Semeru. Plus de place en première, c’est donc en éco que nous passons une partie de la nuit ! C’est assez inconfortable (les sièges ne s’inclinent pas) et la climatisation fonctionne (trop) bien… 🥶 Résultat des courses une quasi nuit blanche jusqu’à notre arrivée à 4h où nous pouvons enfin trouver un lit dans notre guesthouse ! 😴

Pour cette première journée à Malang nous avons prévu de rassembler tous les éléments nécessaires à notre randonnée. Nous arpentons la ville à pied ou à bord de GoJek à la recherche de certificats médicaux (oui oui c’est obligatoire…), de matériel de camping (quand on vous parlait d’aventure !) et d’un scooter assez puissant pour gravir les versants du volcan. Lorsqu’il s’agit de faire des provisions nous goutons au passage quelques spécialités locales et un jus de durian (vous savez ce fruit qui a une odeur si… reconnaissable !) ! 😋

Bien que de petite taille, Malang est quand même une ville grouillante et, malgré un full body massage pour Bérénice, la fatigue accumulée se fait sentir. C’est finalement par WhatsApp que se règlent la plupart des recherches et le soir nous sommes fin prêts : Semeru nous voilà !

C’est de bonne heure le lendemain matin que nous enfourchons notre scooter. Une fois extraits de l’agglomération, le trajet est agréable et serpente entre les cultures en traversant de petits villages. C’est en commençant à gravir les premières pentes que les choses se gâtent : notre véhicule est un veau et se traine lamentablement. Nous voyons nous dépasser toutes sortes de véhicules avant qu’une dernière montée nous fasse comprendre que notre destrier ne pourra pas remplir sa mission jusqu’au bout… Heureusement, un chauffeur de GoJek judicieusement placé à l’endroit le plus rude de la montée nous vient en aide et, moyennant quelques roupies, emporte Bérénice et notre plus gros sac de randonnée. Je suis péniblement en poussant notre monture dans ses derniers retranchement. Au moins nous avons tout le loisir d’admirer le paysage et la vue sur le Bromo au passage…

Le petit village de Ranu Pani est le point de départ du trek. Nous nous soumettons aux formalités et payons le prix « touristes » pour nos permis d’entrée dans le parc. Un nasi goreng dans le ventre et nous attaquons la randonnée.

La première journée consiste à rejoindre le camp de base de Kalimati qui se situe à trois kilomètres du sommet du Mahameru (l’autre nom du Semeru). L’approche n’est pas très technique et ce sont plutôt des chemins de randonnée classiques qui nous sont offerts.

Au détour de certains virages nous apercevons de la fumée s’échapper du volcan ce qui confirme qu’il est bien actif ! Des explosions se produisent à intervalles réguliers au sommet.

Un des points d’intérêt du parcours est le Ranu Kumbolo qui constitue un campement pour de nombreux randonneurs. Il s’agit d’un lac formé par un ancien cratère comblé par de l’eau.

Nous continuons notre chemin, non sans avoir allégé nos sacs délestés des riz accumulés en guise de provision, et nous arrivons à Kalimati en milieu d’après-midi après quelques pentes assez raides.

Et là c’est une grande première pour Pupuce puisqu’il s’agit maintenant de monter notre tente ! 😅Après avoir choisi un emplacement isolé, à l’abri du vent, nous commençons à affronter toiles, arceaux et sardines. Je vous rassure, l’exercice tant redouté se passe pour le mieux et notre équipe fait à nouveau des merveilles. On vous laisse admirer le résultat ! 😎

Tandis que les tentes se dressent autour de nous à mesure que la journée touche à sa fin, nous effectuons une rapide mission de reconnaissance pour visualiser le début du trajet du lendemain. Nous décidons de nous coucher de bonne heure pour tenter de grappiller quelques heures de sommeil.

A minuit et demi, n’arrivant plus à fermer l’oeil depuis quelques heures, nous décidons de nous extraire de nos sacs de couchage. 😑Emmitouflés dans nos coupe-vents nous commençons à suivre le ballet des frontales en direction d’Arcopodo, le dernier repère avant le sommet. Nous remontons petit à petit la file des indonésiens dont le rythme consiste à faire autant de pause que de marche. Le chemin est encore bordé de végétation mais la pente s’accentue et le revêtement se transforme peu à peu en cailloux et cendre.

Nous sortons de la forêt après un peu plus d’une heure de marche et c’est là que commence la véritable ascension ! Le chemin est rectiligne, pas de lacet pour atténuer une pente moyenne de 75%, mais surtout ces cailloux qui nous font reculer à chaque fois que nous posons un pied. Une frontale décide de nous abandonner, sans doute effrayée par les conditions, mais nous continuons tant bien que mal tout en superposant les couches de vêtements.

Après trois heures d’efforts, c’est enfin la libération ! Notre arrivée au sommet est saluée par une nouvelle explosion et nous rejoignons les quelques marcheurs qui nous ont précédés.

Nous commençons notre séance photo en attendant le soleil, sur le point de se lever, mais le vent violent nous oblige à sortir une couverture de survie. Nous tenons bon pour profiter du spectacle…

Poussés par la température glaciale nous entamons la meilleure partie du trek : la descente du cône les pieds dans la cendre ! On a presque la sensation de dévaler une dune de sable. Encore de belles images et des encouragements lancés à tous les randonneurs encore en train de s’échiner.

De passage à Kalimati, nous nous accordons une demi heure de sieste avant de lever le bivouac et de repartir pour Ranu Pani. Le chemin nous paraît interminable… Nous rejoignons le village peu avant midi, exténués mais ravis : mission accomplie, la journée est finie !

C’est sans compter sur notre scooter asthmatique… Dans les routes sinueuses qui nous ramènent dans la vallée, le train arrière commence à nous lâcher : crevaison lente ! Le même chauffeur de GoJek, posté au même endroit qu’à l’aller, tente à nouveau de nous soutirer nos précieuses roupies, mais nous décidons de continuer chemin jusqu’au prochain village. Après quelques kilomètres nous sommes contraints d’abandonner. Nous sommes miraculeusement secourus par un indonésien qui prend en charge Bérénice pendant que je le suis jusqu’à un garage. La réparation est plus que rapide et nous coûtera à peine plus qu’une séance photo !

Nous retrouvons notre auberge un peu plus tard pour nous offrir un sévère décrassage. Ce soir c’est sushis et bubble tea dans le quartier chic de Malang pour nous récompenser de nos efforts !

Publié dans Plages, Transports, Villes

Nous Java et vous ?

Nous reprenons nos sacs à dos après notre parenthèse française en direction de l’île de Java en Indonésie. Après une brève escale à Riyad, capitale d’Arabie Saoudite, nous débarquons à Jakarta où nous avons prévu de rester une journée pour nous acclimater.

Malgré le jetlag nous décidons de nous offrir nos premières brochettes saté dans un stand de street food de la rue Jalan Sabang. Celles au poulet sont plus marquantes qu’au boeuf, mais c’est surtout la délicieuse sauce aux cacahuètes qui fait la qualité du plat.

Une bonne nuit de sommeil plus tard et nous commençons à arpenter les rues grouillantes à la recherche des points d’intérêt. Les regards sont plutôt intrigués et nous nous arrêtons à plusieurs reprises pour satisfaire des demandes de photos avec nous. 😎

Nous commençons par le Monumen Nasional, une tour érigée par les indonésiens pour célébrer l’indépendance de l’occupation hollandaise. Nous nous baladons dans le parc sans monter au sommet, rebutés par les trois heures d’attente dues aux vacances scolaires.

La suite de notre visite passe par la grande mosquée Istiqlal où les fidèles viennent prier (parfois profondément :)) et la cathédrale de Jakarta quant à elle fermée.

A un jet de métro nous trouvons le centre historique de Kota et le square de Fatahillah où se massent touristes locaux et occidentaux. Des canaux bordés de batiments de style hollandais serpentent dans le quartier, mais la circulation extrèmement dense et la chaleur ne se prètent pas à la balade.

Nous faisons appel à une application de transport locale (Uber est ici remplacé par Grab ou GoJek) pour continuer la visite, direction le marché de vêtements de Tanah Abang pour une session de shopping ! Malheureusement nous arrivons juste après la fermeture. Malgré les volets clos, la taille du centre est impressionnante…

Il est peut-être un peu tôt pour apprécier la mode locale à sa juste valeur, mais de gigantesques malls proposent des marques plus connues à proximité. Pour le coup les extrèmes différences de richesse sont vraiment flagrantes…

Le lendemain, nous quittons Jakarta sans regret pour nous rendre à Semarang, quelques centaines de kilomètres à l’Est. Nous avons décidé d’entretenir notre bronzage de baroudeurs sur l’île de Karimunjawa et c’est la première étape du périple pour s’y rendre !

Le réseau ferroviaire fonctionne bien sur Java et la classe économique que nous empruntons pour six heures plutôt confortable. Le trajet est l’occasion d’admirer pour la première fois la campagne javanaise et ses innombrables rizières. Nous enchainons ensuite par deux heures de minibus jusqu’à Jepara, le seul port qui dessert Karimunjawa.

Après une nuit dans un petit bungalow du Rimba Desa Resort nous parvenons à obtenir un billet de ferry au petit matin pour enfin rejoindre notre destination.

Un scooter loué à la Karimunjannah Guesthouse nous rend autonomes pour visiter les nombreuses plages de l’île. Nous débutons notre visite par le sud avec le lagon de Lele et Pantai Bobi. L’eau turquoise et les petites balançoires sont propices aux selfies… !

Les plages les plus connues sont situées au nord ouest mais ce sont aussi les plus fréquentées ! De nombreux touristes indonésiens profitent des restaurants de plages, des bouées tirées par des bateaux et font du snorkeling dans un joyeux brouhaha. Nous profitons néanmoins de notre premier coucher de soleil de la bien nommée Sunset beach avant de déguster un red snapper et un calamar grillé sur l’Alun Alun (place du village).

Le lendemain nous poussons notre exploration sur la côte est de l’île vers la plage d’Annora : sable blanc et eau turquoise au programme ! Nous posons nos serviettes sur la voisine Pantai Alano où nous sommes quasiment seuls toute l’après-midi. Nous traversons de petits villages en scooter pour retourner sur la Sunset beach qui est cette fois-ci déserte (les vacances scolaires indonésiennes sont finies !).

Le soir nous rejoignons à nouveau les locaux sur la place du village : un poisson perroquet et des crevettes grillés accompagnés de jus de fruits sont au menu.

Pour notre dernière journée, nous partageons un petit bateau de pêche avec John et Choo, un sympathique couple de Singapouriens rencontré à notre arrivée. Les îles à proximité de Karimunjawa sont magnifiques (Pulau Cemara Kecil et Pulau Menjangan Kecil) et les fonds marins propices au snorkeling. Nous notons au passage que nos compagnons de voyage sont équipés de matériel Décathlon dernier cri !

Nous concluons la balade par une séance photo à la tombée du jour.

Coucher de soleil à Karimunjawa

Dernier repas sur l’île à base d’ayam geprek (poulet frit accompagné d’une sauce assez relevée !) dans un petit restaurant trouvé au bord de la route. Le lendemain nous reprenons le ferry pour Java au petit matin.

Publié dans Villes

City break à São Paulo

Pour récupérer de nos aventures nordestines, nous mettons le cap sur São Paulo, la capitale économique du Brésil, pour un city break de quelques jours. A l’aéroport de São Luis, nous arrimons solidement notre hamac à un sac à dos et prions pour que son voyage se passe bien… A l’arrivée la technique a fait ses preuves, il est intact et continue son aventure avec nous !

Nous rejoignons en fin d’après-midi notre petite auberge de jeunesse du quartier de Pinheiros. C’est un emplacement assez central pour rayonner dans la ville mais ce soir pas le temps de nous attarder, nous avons besoin de couper avec la cuisine brésilienne et nous choisissons pour ça le quartier de Liberdade. C’est la plus grande communauté japonaise en dehors du Japon, ce qui vous donne une idée du menu… 😉 Mais le restaurant de sushis que nous avions choisi est fermé et nous optons finalement pour d’excellents ramen.

Pour notre première journée, nous débutons par une traversée du quartier chic de Jardins pour nous rendre au Parque Ibirapuera. Nous parcourons ses grandes allées en courant à côté des Paulistas. De nombreux bâtiments modernes se dressent dans le parc dont certains désignés par Oscar Niemeyer.

Nous sortons par Itaim Bibi, un autre exemple de quartier aisé où se concentrent de nombreux buildings, bars et restaurants haut de gamme. C’est l’occasion de faire un peu de shopping !

La traversée de l’avenue Paulista, mélange entre quartier d’affaire et de tourisme, conclue notre journée marathon. Le soir, nous dégustons une pizza locale au son d’un orchestre de jazz.

Veridiana Pizzaria à Higienópolis

Vous l’avez compris la cuisine est importante à São Paulo ! Quoi de mieux qu’un marché pour s’imprégner des produits de la région ? Le marché municipal regroupe d’innombrables stands de viandes, poissons et surtout fruits et légumes… Il nous en reste encore beaucoup à goûter ! Des sandwichs à la mortadelle et à la carne seca très consistants accompagnés d’une orange nous servent de petit déjeuner.

La prochaine étape c’est le Centro, ou centre historique. Nous parcourons ses ruelles animées et visitons pêle-mêle le monastère de São Bento, la Galeria do Rock (centre commercial dédié à la culture rock), le Martinelli Building (le premier gratte-ciel de la ville), le théâtre municipal et la cathédrale.

L’atmosphère est un peu oppressante dans cet environnement grouillant et nous préférons nous exiler à Vila Madalena, un quartier bohème qui jouxte Pinheiros. Il regorge de petites boutiques et galeries et on peut y admirer de nombreuses œuvres de street art, notamment dans l’allée Beco do Batman.

Nous retournons en fin de journée à Liberdade pour satisfaire notre envie de sushis… 🤗 Nous vous avons déjà parlé des rodizios de carne où la viande est servie à volonté. Et bien cette fois c’est la même chose mais avec des sushis, makis, sashimis et autres spécialités japonaises ! Le poisson et les accompagnements sont très bons mais nous parvenons à rester raisonnables. En fin de repas nous sommes adoptés par les serveurs qui nous offrent la casquette du restaurant, un grand honneur !

Pour notre dernière journée nous découvrons un autre parc lors d’un footing matinal. Villa Lobos se situe au nord de la ville et offre plus d’infrastructures qu’Ibirapuera : terrains de foot, basket, beach-volley, tennis… Une fois nos kilomètres avalés nous déambulons dans notre quartier. C’est très agréable de se sentir vivre dans une ville différente et de pouvoir prendre le temps de sortir des sentiers touristiques.

Nous concluons notre parenthèse pauliste par un peu de shopping rue Oscar Freire et un excellent dîner chez Tuju.

Publié dans Plages, Transports

Rota das Emoções

Après notre étape culinaire à Natal, nous changeons de bus à Fortaleza et continuons à remonter la cote du Nordeste vers Jericoacoara. Derrière ce nom compliqué se cache une petite station balnéaire dont les plages trustent régulièrement le top 10 brésilien ! C’est également la première étape de la « Route des Emotions » lorsqu’on la parcourt dans ce sens.

Jeri, pour les intimes, se mérite, et il nous faut troquer notre confortable bus contre un 4×4 collectif, un des seuls moyens d’atteindre le village. Le trajet chaotique parmi les dunes et les lagons, puis les rues ensablées du village nous aide à comprendre pourquoi !

Le temps de nous remettre de nos émotions dans notre charmante pousada et nous voilà repartis à la découverte du village les pieds dans le sable ! Les trois rues principales fourmillent de bars, restaurants, 4×4 et buggies en tout genre… On est loin de l’ambiance bout du monde qu’on nous avait décrite !

Nous continuons notre exploration par les plages. La principale, en bord de village, est quelque peu décevante de prime abord : à marée basse il y a peu d’endroits pour se poser et beaucoup de gens regroupés. La Praia de Malhada, plus sauvage, nous fait meilleure impression.

En fin de journée nous contemplons le coucher de soleil du haut de la duna do por do sol avant d’aller goûter à la vie nocturne de Jeri.

Ce soir c’est caipirinha et bar géant au Pescador !

Pour notre première journée sur place, un footing matinal est l’occasion de découvrir une des cartes postales de la région, la Pedra Furada, une arche de rocher en bord de plage à côté du village.

Nous avons ensuite opté pour un tour de Leste en compagnie de touristes brésiliens. Bien sûr le guide ne parle pas un mot d’anglais ni d’espagnol et malgré notre niveau de portugais nous avons du mal avec les explications. Qu’à cela ne tienne nous allons profiter de la balade et des paysages entrevus à notre arrivée ! Les premières baignades se font dans des lacs d’eau douce entre les dunes…

Nous mettons ensuite le cap sur le Lagoa do Paraiso mais le temps s’est couvert et les couleurs semblent un peu ternes… Il en va malheureusement de même pour le Lagoa Azul.

La bonne surprise de la journée est la plage de Prea, la ville à l’est de Jericoacoara, habituellement fréquentée par les surfeurs. La plage s’étend à perte de vue et donne envie de s’attarder.

Mais le tour touche à sa fin et nous remontons vers Jeri par la plage au rythme des accélérations de notre chauffeur !

Retour de Prea à Jeri

Cette fois le coucher de soleil s’observe des hauteurs de la plage de Malhada.

Pour conclure notre soirée, nous nous laissons tenter par le glacier Mescla Gelateria qui a l’air d’avoir un certain succès. L’arme du crime est une base de glace mélangée avec vigueur avec des toppings tous plus indécents les uns que les autres. Pour nous ce sera chocolat, Ouro Branco, Ovomaltine : autant le dire c’est une tuerie ! 😋

Le dernier jour c’est farniente à l’ombre d’un palmier sur la plage la plus sauvage avant de changer de pousada (admirez le style pour capter le moindre brin d’ombre ! 😎).

Nous décidons de nous motiver pour un footing en fin de journée malgré la chaleur. La balade le long de la plage est superbe et le coucher de soleil un des plus beaux que nous ayons vécus jusqu’à présent… Presque de quoi regretter notre départ le lendemain…

Avant de partir nous craquons pour un hamac deux personnes, spécialité du Nordeste, qui sera du plus bel effet dans notre futur appartement parisien. Et en plus il est discret et facile à transporter dans un de nos sac-à-dos…

Retour dans un minibus le lendemain pour une bonne demi-journée de route direction Parnaiba. C’est encore très accidenté et nous parvenons seulement à la seconde étape de la Route des Emotions en fin d’après-midi. A peine le temps de faire notre checkin que nous voilà repartis, grâce à notre hôte, pour un tour du Delta de Parnaiba (ou Delta das Americas) en bateau. C’est l’un des plus grands deltas au monde et la balade le long de ses canaux nous amène à un point d’observation où les Ibis Rouges (ou Guarás) se regroupent pour profiter des derniers rayons du soleil.

Retour sous la lune et dégustation de torta de caranguejo (tarte au crabe) au Restaurante Caranguejo Expresso pour prendre des forces pour la suite de nos aventures !

En guise de bonus pour nos plus fidèles lecteurs : une séance 30 millions d’amis avec une sélection de scènes animalières incongrues. A vous de deviner pourquoi !

Publié dans Plages, Villes

Retour au soleil

Après cette dure et intense semaine dans la Chapada Diamantina, rien de tel qu’un peu de repos en bord de mer. Prochaine étape : la charmante ville d’Olinda. Moyennant un jour et demi de bus, nous parvenons au lieu-dit et prévoyons d’y rester seulement 24h avant de rejoindre, avec une grande hâte, la ville de Pipa.

Olinda c’est de nouveau une charmante petite ville pleine de couleurs. Nous avons la chance de visiter le Brésil en basse saison et d’être seuls dans nos pousadas, les lieux touristiques ou les rues des villes. Toutefois, si l’on rajoute à la basse saison, les jours de week-end et la chaleur étouffante confinant les gens chez eux, ces endroits peuvent parfois prendre des aspects de villes fantômes.

Mais si elles sont désertes en journées, elles ont la particularité de systématiquement s’animer le soir… pour notre plus grand plaisir ! On retiendra les clubs dansants de batucada, la live music et les smoothies de fruits frais à la Cachaça !

Après cette courte halte à Olinda, et après avoir encore manqué de rater notre bus, nous arrivons dans la petite station balnéaire de Pipa. Nous y restons en tout 3 nuits et en profitons pour nous offrir un bel hôtel en guise de récompense après la dure semaine passée.

Le séjour à Pipa aura filé très rapidement tant nous nous y sommes bien sentis. Les plages, portent bien leurs noms et sont toutes plus magnifiques les unes que les autres.

Nous avons eu la chance, dans la praia de Madeiro, de pouvoir nous baigner au milieu de dauphins passant très proches du rivage… un moment inoubliable !! Il a été difficile d’immortaliser ce moment en photo mais nous avons réussi 🐬🤗.

Ce fut aussi l’occasion d’apprécier à nouveau le soleil se coucher…

Bref, on y était bien à Pipa ! Mais il faut partir car le nombre de destinations à faire est encore long et le temps passe à toute vitesse ! Avant le prochain bus de nuit qui nous conduira de Natal vers Jericoacoara, nous faisons l’expérience d’un rodizio de carne (viandes grillées à volonté). Une petite pancarte sur la table indique au serveur s’il peut continuer à nous servir où si notre panse est pleine ! Un exquis et excessif délice…

Publié dans Randonnées

Trek dans la Vale do Pati

Afin de profiter à fond de la Chapada Diamantina, nous avons décidé de nous lancer dans un trek à travers la Vale do Pati, partie la plus reculée du parc. C’est un parcours très exigeant mais aussi l’un des plus beau treks du Brésil qui nous a plongés pendant trois jours au plus proche de la nature et de la faune locale.

Après les quelques randonnées en solitaires à Lençóis et Vale do Capão, nous nous sommes cette fois attachés les services de Caiuá, guide expérimenté et membre de l’Associação dos Conductores de Visitores do Vale do Capão, ou ACV-VC, l’association des guides de la vallée. La concurrence est rude entre les différentes agences des environs, mais passer par cette association nous a permis de trouver un guide dont nous étions sûr de la connaissance de la région.

Nous débutons le premier jour par un trajet en voiture de notre petit chalet au fond de la Vale do Capão. Le village de Bomba est le point où s’arrête la piste et où nous commençons à faire travailler nos jambes ! La journée débute par une bonne montée au sommet de laquelle s’offrent à nous les derniers panoramas de Capão.

Nous sommes maintenant sur le plateau qui mène à la Vale do Pati et le rythme est plus soutenu. Une nouvelle ascension nous amène sur une crête et nous découvrons des vues de la montagne la plus haute du parc d’un côté et du Morro Branco (le Mont Blanc local) et Morro do Castelo de l’autre.

Nous profitons d’une pause photo pour prendre soin des petits pieds de Pupuce qui souffrent dans leurs chaussettes peu adaptées. En plus de momifier ses petons, notre guide lui offre une paire de ses chaussettes qui la suivront pendant les trois jours du trek !

Enfin la randonnée agrémentée d’autres panoramas se conclut par une descente bien raide jusqu’au fond de la vallée.

La Vale do Pati était autrefois tournée vers l’agriculture avec des plantations de bananes et café (on y a produit le meilleur café du Brésil). Mais les cultures ont été détruites suite à des promesses de subventions du gouvernement qui n’ont jamais été versées et les habitants ont peu à peu déserté l’endroit. Ce n’est que récemment, depuis la création du parc national, que des familles se sont réimplantées en se tournant vers le tourisme et l’accueil des randonneurs.

C’est chez une de ces familles que s’achève donc notre première journée. L’auberge se remplit petit à petit à mesure que l’heure du dîner approche… Nous partageons avec deux autres groupes un buffet gargantuesque qui nous fait oublier nos maigres sandwichs au fromage du déjeuner ! 😋Enfin nous nous réfugions dans notre petite chambre, non sans avoir affronté une araignée énorme dans les sanitaires communs et un scorpion géant caché dans nos chaussures et dont nous ne sommes toujours pas sûr qu’il était inoffensif… 😰

Le lendemain c’est réveil à 4h grâce aux coqs de la basse-cour que nous avions repérés la veille. Nous attendons le petit-déjeuner en somnolant. Encore une fois les portions sont généreuses et nous nous régalons de fruits, gâteaux et cuscuz (couscous brésilien !). Avant de partir nous nous étonnons de la couleur jaunâtre de l’eau filtrée de la vallée qu’il va bien falloir boire ces prochains jours…

Nous passons la matinée à suivre le lit d’une rivière ponctué de plusieurs cascades.

Une d’entre elles nous donne l’occasion d’essayer la baignade dans une piscine naturelle ! Malgré sa couleur et sa température l’expérience nous fait du bien et nous repartons en sautant de caillou en caillou sans nous douter de la suite de la journée…

Lors d’un passage éclair à notre pousada du soir pour alléger nos sacs et se détendre un peu, nous voyons arriver des mules chargées de victuailles. La Vale do Pati est tellement inaccessible qu’il faut 4 heures de trajet pour aller s’approvisionner au village le plus proche !

Nous attaquons enfin la difficulté de la journée : le Morro do Castelo ! C’est un col hors catégorie qui met à rude épreuve nos gambettes (surtout celles de Pupuce 🤣). Cette fois en plus des vues sublimes nous expérimentons la traversée d’une grotte dont le noir et silence total sont assourdissants.

Pause déjeuner bien méritée au sommet du rocher et nous redescendons en faisant la course avec le guide pour profiter du confort (très relatif) de notre pousada.

Le dernier jour nous engloutissons notre breakfast tels des randonneurs accomplis et nous prenons soin des ampoules de Bérénice avant de repartir à travers des plantations qui rappellent des paysages asiatiques. Nous nous laissons convaincre par Caiuá et optons entre deux passages pour la montée la plus raide. Grosse erreur : il s’agit encore d’un piège qui va presque achever nos jambes avant la fin du trek.

Nous venons difficilement à bout de la difficulté de la journée et mettons le cap sur la cascade de Cachoeirão qui n’a pas grand chose à envier à la Cachoeira da Fumaça, on vous laisse juger.

Après la pause sieste / baignade / déjeuner, nous repartons à travers le plateau en direction de Guiné, village par lequel nous sortons de la Vale do Pati et achevons notre trek.

Plateau de la Vale do Pati en direction de Guiné

De retour à Palmeiras, nous retrouvons avec grand plaisir la sensation d’une douche chaude et fêtons notre retour à la civilisation avec une traditionnelle bière gelée. Les pieds de Bérénice vont bien et nos jambes sont un peu courbaturées, mais nous avons des images inoubliables plein la tête !