Publié dans Safari

A la recherche du Big Five

Après le Swaziland, nous avons prévu de poursuivre notre observation de la faune sud africaine en traversant le parc national Kruger. Malgré une réputation contrastée auprès des amateurs de safari, il offre la possibilité de faire un safari sans guide, et donc à moindre frais, tout en accueillant le big five au complet : éléphants, rhinoceros noirs, buffles, lions et léopards. Revers de la médaille : il est très fréquenté… A nous de jouer pour débusquer les fameux mammifères sans éveiller l’attention !

Afin de vous donner une idée de l’organisation du parc et de vous permettre de suivre notre parcours je vous invite à consulter la carte simplifiée ci-dessous.

Carte simplifiée du Kruger

La veille d’entrer dans le parc, nous logeons dans le Marloth Park, non loin de la Crocodile Bridge Gate, l’une des entrées du sud. Cette position stratégique nous permet d’arriver peu après l’ouverture, mais même à 6h du matin il y a déjà du monde ! 😳

Entrée du Kruger à 6h

Une fois les formalités de passage effectuées et notre petit déjeuner fourni par la guesthouse englouti durant l’attente, nous nous lançons sur les pistes du parc en respectant la limitation en vigueur de 40km/h (ce qui n’est pas le cas de tous les véhicules…).

Au cours de la journée nous parcourons le sud du parc. Nous croisons sans cesse bon nombre de zèbres, mais surtout un nombre incalculable d’antilopes.

Nos premiers éléphants sont principalement des males solitaires mais au fur et à mesure que nous nous enfonçons des petits suivent leurs parents.

Au bord d’une route nous voyons enfin notre premier lion ! Bien aidés avouons-le par le car et la voiture positionnés devant lui… Après avoir patiemment attendu notre tour, nous avons droit nous aussi à notre cliché !

Quelques gracieuses girafes s’arrêtent de brouter sur notre passage pour prendre la pose.

En fin de journée, sur notre dernière piste, nous suivons durant quelques minutes deux lionnes attentives aux mouvements d’un vieux gnou. Elles attendent peut-être la nuit pour passer à table.

Lionnes en chasse

Nous terminons à quelques minutes du campement par un coucher de soleil sur une mare où se baignent un bruyant troupeau d’hippopotames. Non loin d’eux un crocodile profite de la chaleur des derniers rayons du soleil.

Notre logement du soir se situe dans le Lower Sabie Rest Camp, un des campements les plus populaires du parc. On comprend pourquoi lorsqu’on admire les vues sur la rivière. Des hippos viennent nous rendre visite la nuit venue en bas du restaurant.

Lower Sabie

Le matin nous quittons notre bungalow peu avant 5h pour profiter de la température clémente du matin (en journée il est prévu jusqu’à 47 degrés !). Le programme de la journée va nous faire remonter vers le nord pour découvrir le milieu du parc autour de Satara pour finir à Olifants.

Nous croisons en début de parcours des hyènes solitaires et devinons des scènes de chasses grâce aux vautours qui s’amassent à proximité. Mais sans jumelles il est difficile de discerner quelque chose à travers la végétation.

Aujourd’hui les éléphants sont bien plus nombreux et nous rencontrons plusieurs troupeaux qui protègent leurs petits.

Nous apercevons un léopard qui manquait encore à notre palmarès en bord de route. Il se repose à l’ombre au pied d’un arbre, imperturbable face aux objectifs des touristes.

Le moment fort de la journée intervient au détour d’un virage où 5 lionnes nous attendent sous un buisson ! Ecrasées par la chaleur, elles nous tiennent compagnie quelques longues minutes avant de reprendre leur chemin.

Même si la fin de journée est moins intense, nous rejoignons l’Olifants Rest Camp la tête pleine de belles images pour admirer un nouveau coucher de soleil.

Olifants Rest Camp

Le lendemain nous partons plus tôt, vers 4h car la route est longue. Malheureusement il fait gris et on a l’impression que les animaux sont restés aux abris. Nous ne croisons rien jusqu’à apercevoir au loin devant nous une lionne ! Nous ralentissons pour la suivre au ralenti pendant quelques minutes. Elle se déplace lentement, s’arrête par moment et semble chercher quelque chose. Elle disparaît enfin sous un buisson mais alors que nous nous apprêtons à l’abandonner, nous apercevons deux boules de poils qui se pressent contre elle… Ce sont deux lionceaux minuscules qui ne peuvent sûrement pas quitter leur tanière ! Nous la regardons les allaiter et jouer avec eux avant de continuer notre route à regret.

Nous sortons du Kruger par la Phalaborwa Gate, à l’ouest et mettons le cap vers Graskop, petite ville et porte d’entrée vers le Blyde River Canyon et la Panorama Route. Malheureusement le mauvais temps nous poursuit et un épais brouillard recouvre la région et une bruine incessante ne nous permet pas de randonner. 😢Nous goûtons à la bonne cuisine locale avant de repartir vers Johannesburg le lendemain. Le Cap nous attend !

Retour à Joburg sous la pluie
Publié dans Villes

C’est d’la Bombaybay !

Nous avons décidé de conclure nos aventures indiennes à Mumbai et les quelques jours de repos à Varkala n’auront pas été de trop pour affronter cette mégapole. Nous arrivons de nuit et déjà nous avons un premier aperçu de la ville et de sa circulation chaotique. Pour être honnête, il faut avouer qu’on est loin de la folie qui règne à Delhi, ne serait-ce que par l’absence de vaches ou l’usage un peu moins poussé des klaxons. Mais nous venons quand même de débarquer dans la ville indienne la plus peuplée… 😱

Sitôt nos sacs déposés dans notre guesthouse, située dans le sud entre les quartiers de Fort et Colaba, que nous voici en quête de notre dîner. Nous atterrissons au Café Léopold, mis en valeur dans le roman Shantaram mais également théâtre des attentats de 2008. L’ambiance est sympathique et le restaurant est encore plein malgré l’heure avancée. A noter que les prix sont également bien plus élevés que dans le reste de l’Inde, comme nous l’avions déjà remarqué pour le logement. Avant de rentrer nous faisons le tour du quartier pour admirer le magnifique Taj Mahal Palace et la Gateway of India.

Le lendemain nous avons un programme chargé. Nous commençons par emprunter la Colaba Causeway (grande rue commerçante) pour descendre vers le marché de poissons. Mais nous arrivons après la bataille et il ne reste que quelques échoppes et une odeur insupportable…

En remontant nous admirons le Taj Mahal Palace de jour et quelques bâtiments comme la cathédrale du Saint-Nom, avant de nous lancer dans les petites ruelles de Fort parsemées de boutiques et cafés.

Nous continuons à remonter pour atteindre la gare Chhatrapati Shivaji, anciennement gare Victoria. C’est une des gare les plus fréquentées d’Inde et un monument impressionnant !

Mais la vue de train en Inde nous donne maintenant des sueurs froides et nous poursuivons notre visite en nous perdant dans les allées du Crawford Market.

Tous ces produits nous mettent l’eau à la bouche et sur le chemin de la marina nous nous offrons de délicieux kulfis dans une crémerie réputée.

En fin de journée nous admirons le coucher de soleil sur la marina en compagnie de la moitié de la ville avant de faire la fête (une bière) dans un autre établissement célèbre de notre quartier : le café Mondégar.

Nous entamons la journée suivante par un footing matinal sur le front de mer avant de changer de quartier et de logement. Pour nos deux derniers jours, nous avons décidé de quitter les quartiers touristiques pour rejoindre Bandra West, fréquenté par des mumbaites assez aisés. Notre Airbnb est également plus confortable…

Airbnb à Bandra West

La journée est consacrée au shopping et à la visite de malls indiens afin d’être prêts pour la grande soirée : aujourd’hui c’est l’anniversaire de Pupuce ! 🤗

Les festivités débutent par une dégustation de bières locales au Toit Mumbai avant de se poursuivre à la Bombai Canteen pour s’essayer à la cuisine indienne moderne. Les plats sont tous plus délicieux les uns que les autres et les quantités gargantuesques… Mais les saveurs sont plus fines que celles que nous avons goûtées jusqu’à présent.

Pour notre dernier jour, nous remontons vers le nord de Bombai afin de découvrir la plage de Juhu qui fait concurrence à la Marina dans le coeur des habitants. De nombreux joueurs de crickets s’exercent sur le sable qui s’étend à perte de vue…

Enfin nous passons notre dernière soirée dans notre quartier dans un petit restaurant de cuisine d’Inde du Nord, histoire de garder un souvenir bien épicé de notre découverte de l’Inde !

Publié dans Villes

De Udaipur à Delhi

Malgré quelques problèmes techniques qui nous immobilisent pour la matinée à Udaipur, nous continuons notre route vers un autre joyau du Rajasthan, la ville de Jodhpur.

Sur le chemin nous nous arrêtons pour visiter le temple de Ranakpur qui est un des plus bel édifice célébrant le jaïnisme, très ancienne religion se rapprochant de l’hindouisme ou du bouddhisme. C’est vraiment un des temples les plus impressionnants qu’il nous ait été donnés de voir en Inde. Il est réalisé en marbre blanc et l’intérieur est extrêmement travaillé.

Sur le trajet entre le temple de Ranakpur et Jodhpur

Nous arrivons seulement en fin de journée dans la vielle ville de Jodhpur surplombée par le fort de Mehrangarh et posons nos sacs dans une charmante haveli, demeure traditionnelle du Rajasthan, choisie par notre chauffeur.

Le lendemain matin, nous profitons de la superbe vue de notre terrasse lors du petit déjeuner avant de commencer la journée, vous l’aurez deviné, par une traditionnelle visite de fort !

Cette fois on a plus l’impression d’un ouvrage militaire, même si l’édifice abrite plusieurs palais.

Du haut des tours fortifiées nous apercevons la ville bleue en contrebas (c’est le surnom de Jodhpur). La vue a déjà causé la mort de malheureux sefie-istes…

Nous passons ensuite par le petit temple de marbre de Jaswant et ses jolis jardins avant de redescendre dans la ville et ses bazars.

Nous échouons malheureusement à trouver de belles babouches mais nous découvrons de belles maisons et certains magasins et cafés qui font parti d’un projet de gentrification local : le Stepwell Square.

Le lendemain nous quittons le confort de notre haveli pour Jaisalmer et son désert de sable. Après quelques heures de routes nous rejoignons notre hébergement et nous préparons pour notre épreuve sportive de la journée : objectif rejoindre les dunes à dos de chameau pour admirer le coucher de soleil !

La balade s’avère assez courte mais c’est peut-être une bonne chose étant donné le confort tout relatif offert par notre monture… Nous passons au final plus de temps à contempler le désert les fesses confortablement installées sur une dune.

Le soir nous avons droit à un concert de musique traditionnelle avant de passer la nuit dans le désert. L’idée nous paraissait séduisante mais c’est encore une semi déception car les lits de camp se révèlent trop courts et installés non loin des habitations, les couettes pas assez chaudes et une musique techno insupportable nous tient éveillés jusqu’à une heure bien avancée… 😑 Heureusement le lever de soleil est une belle récompense pour toutes ces souffrances !

Si le désert ne nous a pas totalement emballés, la ville de Jaisalmer, bien que touristique, nous a laissé un bien meilleur souvenir. Les bâtiments sont propres et assez travaillés, notamment certaines havelis très bien conservées, et l’inévitable fort se visite rapidement et ressemble plus à un enchevêtrement de ruelles vivantes plutôt qu’à un musée.

La nuit venue nous tentons un casse dans une boutique de cachemire et pashmina et les talents de négociatrice de Bérénice, affûtés par ses récentes expériences, font merveille ! Nous célébrons les nouvelles acquisitions chez Trio en dégustant un Laal Maas, un curry de mouton épicé, et une bière pour deux ! 🥴

La fin de notre périple dans le Rajasthan passe par des localités moins fréquentées. Bikaner possède tout de même un joli fort (c’est un minimum pour une ville de cet état) et une vieille ville assez chaotique !

Mais qui dit moins de touristes dit plus de vie locale et nous nous posons dans un petit café pour profiter de l’ambiance et jouer à des jeux de société. Pupuce a même droit à un cours de Jenga !

Nous concluons notre visite par Mandawa, dernière étape avant de rejoindre l’aéroport de Delhi et de faire nos adieux à Rajesh qui a été parfait tout au long de notre séjour !

Publié dans Villes

Vagranasi

Encore fatigués par notre épopée ferroviaire, nous luttons pour trouver notre guesthouse perdue au fond d’une ruelle obscure. Après avoir slalomé entre quelques vaches et esquivé bon nombre de leurs bouses nous parvenons enfin à destination. Rien ne le laisse supposer de l’extérieur mais l’hébergement est plutôt accueillant et nous profitons d’un repos mérité avant de nous lancer à la découverte de la ville.

Varanasi ou Bénarès, située dans l’Uttar Pradesh, est l’une des plus vieilles villes connues et un lieu sacré pour les Hindous. Ils viennent en nombre se baigner dans les eaux du Gange et les nombreux ghats (berges recouvertes de marches de pierre) en bordure de fleuve sont le théâtre de nombreuses cérémonies. Nous débutons par Assi Ghat situé le plus au sud et remontons la rive en assistant à de nombreuses scènes de la vie quotidienne.

En nous enfonçant dans les étroites ruelles de la vielle ville, nous découvrons de nombreuses échoppes, temples et marchés.

Nos traditionnelles étapes gastronomiques nous amènent à déguster des dosas, crêpes fries originaires du sud et fourrées de différentes garnitures, mais surtout les meilleurs lassis de la ville au Blue Lassi Shop.

Le soir nous décidons d’aller assister en barque à l’Aarti, une cérémonie qui fait partie du culte hindou. La balade commence par Manikarnika ghat où nous assistons à des crémations avant de continuer par Dashashwamedh ghat où a lieu le rituel. Les touristes et fidèles se massent en nombre sur la berge et dans les bateaux et leur ferveur est impressionnante !

Le lendemain, je me rends au lever du soleil à Assi Ghat où se déroule la cérémonie du matin. Le rituel est très similaire mis à part la musique qui est remplacée par un simple gong. Avec les lumières naissantes sur le Gange l’effet est très apaisant. Une fois les prières effectuées j’assiste à un concert de musique hindoue avant de retourner à la guest house.

Nous empruntons une seconde fois notre nouveau moyen de transport favori, mais cette fois en classe AC3, pour nous rendre à Agra. Il y a trois couchettes superposées au lieu de deux et pas de rideaux pour séparer les alcoves mais le train est plus propre que le précédent. Seule ombre au tableau : nous avons la malchance de partager notre compartiment avec un groupe de touristes chinois légèrement bruyants…

Cette fois-ci pas de retard à l’embarquement mais une petite heure à l’arrivée. Après un checkin express dans notre guest house, stratégiquement située non loin du Taj Mahal, nous voici partis en direction du Fort d’Agra, le premier d’une longue série ! Les bâtiments sont très travaillés et offrent des vues sur la campagne environnante.

Pour nous extirper de la foule de touristes, nous décidons de nous balader dans le Sadar Bazar. Malheureusement c’est un échec : les commerces sont fermés et nous sommes trop fatigués pour patienter. Nous passons l’après-midi à profiter des terrasses de notre quartier pour nous préparer à la visite du lendemain.

Le plat de résistance d’Agra et peut-être même du Rajasthan (voire de l’Inde !) c’est le Taj Mahal, l’une des Sept Merveilles du Monde ! Nous avons opté pour une visite matinale afin d’admirer l’ouvrage au lever du soleil et nous partons donc faire l’ouverture à 5h30.

Bien placés dans la file d’attente, nous patientons jusqu’à 6h pour pouvoir enfin admirer la porte principale et le fameux monument qui émerge d’un épais brouillard. On a beau avoir vu des centaines de photos, se retrouver devant nous laisse sans voix : la symétrie est parfaite, les décorations extrêmement travaillées, la couleur blanche immaculée…

Malheureusement nous devons interrompre notre contemplation car un lassi frelaté consommé la veille commence à avoir raison de mes intestins ! Mais nous avons encore bien des merveilles à découvrir dans le Rajasthan…

Publié dans Villes

Et Patan !

Nous avons choisi de terminer notre voyage au Népal par Kathmandu. Si nous avions principalement visité la ville lors de notre arrivée, cette seconde session nous a permis de découvrir la vallée du même nom.

Après une première journée pour reprendre nos marques à Thamel, le quartier touristique, qui semble avoir explosé par rapport au souvenir que nous en avions, nous mettons le cap sur Patan. Cette localité située dans le district de Lalitpur un peu au sud accueille un des trois Durbar Square de la vallée classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

En nous dirigeant vers le square, nous passons par de nombreuses rues très animées et des marchés en ébullition ! La ville ressemble un peu à Kathmandu en plus moderne. J’ai le droit à un essayage de chapeau traditionnel et le résultat a l’air de faire beaucoup d’effet à une charmante petite vieille.

Le square lui-même est magnifique et les nombreux temples et bâtiments officiels ont été bien restaurés depuis les séismes de 2015. Nous sacrifions à une bonne séance photo avant de goûter au Laping, des nouilles tibétaines dans un bouillon froid.

Après avoir repris des forces, nous nous perdons dans des dédales de petites rues circulant entre les vieux immeubles. Nous avons parfois l’impression de rentrer chez des gens mais personne ne s’offusque. Nous découvrons de nombreux temples et réservoirs d’eau durant toute l’après-midi avant de nous offrir un aperçu de cuisine Newari (un penchant de la cuisine népalaise, effectivement on n’est pas loin d’un Dal Bhat…).

Notre seconde journée dans la vallée est consacrée à Bhaktapur dans le district éponyme qui abrite également un Durbar Square et de nombreux temples. Un sympathique professeur d’anglais local nous aide à trouver un bus et nous voici bravant les bouchons monstres en direction de l’est.

L’atmosphère de Bhaktapur est beaucoup plus rurale qu’à Patan, mais on sent que la ville a extrêmement souffert et que les travaux de reconstruction ont du mal à avancer. Nous commençons par le square et déjeunons à base de nouvelles spécialités locales : le Wo, une sorte de pancake fourré et un Juju Dhau, littéralement le « roi des yaourts ».

La balade qui s’ensuit est encore riche en petites ruelles, temples et vieilles pierres.

Le soir après dîner nous avons le plaisir de parcourir la vieille ville de nuit, quasiment seuls !

Le lendemain nous retournons à Kathmandu pour passer les deux derniers jours de notre périple au Népal. Nous avons une bien meilleure image de la ville suite à ce deuxième passage durant lequel nous avons retrouvé avec plaisir les rues noires de monde, nos lassis préférés et quelques bons restos et bars sympas.

Nous avons même poussé jusqu’à nous offrir une séance de cinéma pour voir Joker ! Rassurez-vous le film n’était pas doublé en népalais et les sous-titres étaient en anglais.

Avant de partir nous avons pratiqué nos talents de cuisiniers avec Social Tours en apprenant à faire des Momos aux légumes et aux épinards et fromage ! Après avoir fait les courses en compagnie de la formatrice, nous avons passé une heure à confectionner les précieux dumplings puis à déguster le résultat. Et c’était plutôt réussi avec en guise de dessert une version au Snickers !

Au rayon insolite, nous croisons un sosie assez troublant à l’occasion de notre dernier verre…

Dernier verre au Sam’s Bar

Le lendemain nous mettons le cap sur notre nouvelle destination : ce sera l’Inde pour un mois !

Publié dans Randonnées

Annapurnas Part 5/5

J12 : de Tukuche (2590m) à Tatopani (1200m) – Auteur : Edouard

Tukuche ne nous laissera pas un souvenir impérissable mais la traversée du village au petit matin est tout de même plus agréable que la veille.

Lever de soleil sur Tukuche

Nous voilà repartis à travers champs et vergers vers Kobang (2640m) que nous atteignons rapidement. Au lieu de continuer par la route nous nous offrons un détour par Larjung, mais nous ne pouvons poursuivre car le courant trop important nous empêche de traverser la rivière.

Nous retrouvons la piste et quelques temps après, nous tentons de couper un lacet en traversant une zone rocailleuse. Mal nous en prend car nous nous échinons presque deux heures à traverser des ruisseaux pour finalement rebrousser chemin.

Le moral en berne et les chaussures mouillées, nous rejoignons la route que nous quittons finalement quelques kilomètres plus loin grâce à un pont vers l’autre rive. Les villages de ce côté-ci de la rivière sont dépaysants et le sentier plus agréable.

Nous nous installons pour déjeuner dans le charmant village de Lete (2535m) et goûtons enfin à une spécialité très convoitée : le snickers roll, barre de Snickers enrobée d’une pâte à beignet et frite. La photo ne lui rend pas hommage mais on vous assure qu’on a adoré !

Un peu refroidis par la fin du circuit qui passe plus souvent par la route que par des sentiers, nous décidons de terminer la descente vers Tatopani (1200m) en bus. Et pour ce faire il suffit de se placer du bon côté de la route et d’attendre !

Nous sautons dans le premier bus local qui nous accepte et retrouvons tout de suite nos marques : pas de place assise, autochtones installés dans l’allée centrale… Mais cette fois les secousses sont vraiment violentes et les embouteillages entre bus, jeeps et motos sur l’étroite route de montagne font craindre le pire… Un moment qui entre directement dans le top 3 des pires trajets de bus, en concurrence avec le bus de Ketambe sur Sumatra et ses chèvres sur le toit !

Après cette excellente session de gainage, nous débarquons à Tatopani alors qu’il fait déjà nuit. Nous commençons à chercher un logement mais tout le gratin du trekking népalais semble s’être donné rendez-vous ici (on ne comprend toujours pas pourquoi…). Nous trouvons finalement refuge dans un petit hôtel fréquenté par des guides et trouvons réconfort dans nos dal bhats (imposés car il est trop tard pour commander autre chose).

J13 : de Tatopani (1200m) à Pokhara (1400m)

Bérénice : Aujourd’hui, l’objectif c’est d’atteindre Ghorepani et le bien connu point de vue de Poon Hill. Pour se faire depuis Totepani plusieurs options : soit on grimpe à pied jusqu’en haut (mais c’est tout de même 1000m de dénivelé et c’est une excursion qui se fait généralement en 2-3 jours), soit on prend une jeep qui nous amène à mi-chemin puis on continue à pied. Compte-tenu de la fatigue des jours précédents, nous optons pour l’option 2. Nous passons devant les sources chaudes qui font la réputation de Tatopani et qui ne donnent pas envie d’y plonger, on vous laisser juger par vous même. Puis nous attendons… attendons longuement qu’une jeep pointe le bout de son nez, jusqu’à ce qu’on nous dise que les jeeps se réservent en avance et qu’il n’y a aucune chance d’en avoir une aujourd’hui. Les options se modifient donc : tout grimper ou ne rien faire du tout ! Vous imaginez qu’il y a les partisans des 2 écoles dans notre équipe. Pour que tout le monde soit content, nous décidons donc que Doudou grimpe, et moi je prends un bus qui m’emmènera à Naya Pul, la ville de fin du circuit des Annapurnas. Le programme est simple j’y attends Doudou, puis nous dormons sur place avant de reprendre la route pour Pokhara.

Edouard : Après avoir abandonné Pupuce qui file vers Naya Pul, je me lance dans l’ascension de la première bosse. Je dois rallier Tatopani (1200m) à Naya Pul (1070m) en passant par Ghorepani (2870m) en une journée au lieu des deux ou trois normalement consacrées au trajet : je ne vais pas m’ennuyer aujourd’hui !

Le bus qui emporte Pupuce vers Naya Pul

Les petits escaliers serpentent à flanc de colline et je retrouve avec plaisir les paysages de rizières du début du circuit. La chaleur se fait sentir à basse altitude et je mets à profit mon pantalon convertible Décathlon pour m’aérer les gambettes !

Ma promenade est ponctuée par les petites maisons de pierres de Ghara (1700m) et les activités rurales des habitants : fabrication de fromage de yak, répétitions musicales en vue des cérémonies du festival Dashain…

J’atteints le village de Sikha (1935m) au rythme des « namaste » en avance sur mon planning. Les trekkeurs sont bien moins nombreux sur cette partie du Tour des Annapurnas mais je croise quand même quelques têtes familières qui nous ont suivis depuis les premiers jours !

Chitre (2350m) est le dernier village avant d’atteindre le sommet de la colline et le dénivelé devient terrible sur la fin. Les marches se succèdent sans fin et j’ai bien peur d’épuiser ma réserve de pommes avant la fin du périple…

Je passe la porte principale de Ghorepani (2870m) après quatre heures de montée et me hisse au centre du village au prix d’un dernier effort. Je m’installe dans une auberge pour déjeuner et je suis choyé par les serveuses qui me resservent un délicieux dal baht plus que généreusement !

Au passage je vous propose un jeu des sept erreurs entre le dal baht original et son refill. Pas évident… 🤔

Lorsque je repars le temps s’est malheureusement couvert et il fait maintenant frisquet. Poon Hill (3200m) n’est qu’à 45 minutes mais les nuages recouvrent tous les sommets alentours. Je décide donc de repartir directement vers le fond de la vallée pour retrouver Pupuce qui doit commencer à s’inquiéter sans nouvelles de moi !

Bérénice : Effectivement, je suis arrivée après 6h de bus (pour parcourir 60km) à Naya Pul. Je n’ai aucune nouvelle de Doudou qui ne semble pas avoir de connexion internet. Je visite seule ce petit patelin qui ne donne absolument pas envie d’y rester la nuit. Les guesthouses sont rarissimes et particulièrement sales. Je décide donc autour des 14h de m’installer au niveau de la station de bus et d’attendre des nouvelles de Doudou…

Edouard : Dans la descente le rythme est plus soutenu et je saute de caillou en caillou vers Ulleri (2010m) en encourageant les marcheurs qui souffrent en sens inverse. Quelques cascades dans les sous-bois égayent un peu la balade.

De nouvelles marches et la pluie me poussent à ralentir au niveau de Tikhedhunga (1500m) et Hile. C’est l’occasion de profiter un peu du paysage en admirant les nombreuses guest houses qui se dressent à flanc de colline et d’écouter un peu de musique !

Bérénice : Après avoir sauté de caillou en caillou et écouté de la musique, Doudou me donne enfin des nouvelles ! Il me fait comprendre qu’il arrivera la nuit tombée et que je dois attendre 4 bonnes heures. Nous partons sur l’idée de filer directement sur Pokhara ce soir. Les bus qui y vont deviennent de plus en plus rares et sont surtout très pleins, et ici trouver un taxi c’est compliqué… Je profite de ces 4 heures pour participer à un déjeuner entre copines avec Clara et Camille par vidéoconférence. Finalement, chance extrême ! Un taxi passe par là et accepte d’attendre une quinzaine de minutes que Doudou n’arrive pour nous emmener à Pokhara, quelle aubaine !

Edouard : Je croise un peu plus bas des occidentaux en train de tester une balançoire népalaise. Pas le temps d’essayer mais ce n’est que partie remise !

Je rejoins la route vers Birethanti (1025m) et arrive au crépuscule à Naya Pul (1070m) où le chauffeur réquisitionné par Bérénice commence à s’impatienter.

Publié dans Randonnées

Annapurnas Part 3/5

J6 : de Khangsar (3756m) au Tilicho Base Camp (4150m) – Auteur : Édouard

Programme « allégé » pour notre sixième jour en prévision de l’ascension vers le lac Tilicho prévue le lendemain. Nous quittons Khangsar sans regret et commençons à monter vers le hameau de Shree Kharka (3800m).

Nous nous battons avec le dénivelé et croisons sur le chemin des autochtones qui portent des charges à peine croyables…

Nous sommes récompensés de nos efforts par des vues splendides sur les massifs environnants (Gangapurna, Annapurna 3).

Après Shree Kharka, les six kilomètres qui nous séparent du camp de base du Tilicho (4200m) sont rendus extrêmement délicats par les graviers glissants et la pente négative. Les bâtons de Pupuce sont mis à rude épreuve mais tiennent bon !

Heureusement nous parvenons à bon port pour l’heure du déjeuner sans trop de glissades.

Nous investissons le New Base Camp Hotel et profitons de son ambiance très sympathique pour nous adonner à diverses activités : sieste, lessive…

Le soir des blue sheeps (des moutons qui vivent dans les hauteurs des Annapurnas) viennent animer notre repas et dans la nuit nous sommes réveillés par un rongeur qui tente de dévorer notre petit déjeuner emballé dans du papier aluminium. Nous défendons farouchement notre bien à la frontale et au bâton de randonnée avant de finir une courte nuit…

J7 : du Tilicho Base Camp (4150m) à Yak Kharka (4050m) en passant par le lac Tilicho (4900m) – Auteur : Bérénice

Le réveil est donc matinal aujourd’hui puisque nous prévoyons un départ à 5h30 du matin afin de ne pas nous retrouver à la queue-leuleu avec les autres randonneurs sur le parcours, mais aussi pour pouvoir admirer le soleil se lever sur les sommets montagneux. Nous petit-déjeunons rapidement après avoir coupé la portion de chapati grignotée par le rongeur nocturne, puis partons, frontale en place, débuter l’ascension.

Nous ne regrettons pas d’avoir écourté la nuit puisque nous rencontrons très peu de trekkeurs sur le chemin. Ceux que nous croisons ont l’air d’être victimes du mal des montagnes, ce qui s’apparente à un comportement pseudo-ébrieux, qui les ralentit franchement. Le soleil se lève autour de 6h réchauffant corps et décors. Les paysages sont toujours aussi splendides, arides en bas, enneigés en haut, et surtout très pentus.

Nous parvenons après 2 heures d’ascension et 800 m de dénivelé à gagner le lac Tilicho, et la récompense est à la hauteur de nos efforts. Le cadre est somptueux, l’eau d’huile reflétant les sommets alentours. Difficile de repartir… mais le vent se lève et commence à geler nos extrémités.

Nous repartons en empruntant le même chemin qu’à l’aller, en croisant nombre de randonneurs ayant fait la grasse matinée et nous demandant combien de temps il reste avant la fin et si la balade en vaut la chandelle.

Nous parvenons rapidement au Base Camp, fatigués, réitérons nos habitudes alimentaires et une courte sieste avant de reprendre le chemin vers Shree Kharka à 2 bonnes heures de marche. Nous prévoyions initialement de nous y arrêter pour la nuit, la journée ayant déjà été bien remplie. Cependant, la météo nous informe que nous devons avancer notre emploi du temps de 24h si nous désirons gravir le pic du Thorong La dans de bonnes conditions… Horreur ! La prochaine ville, Yak Kharka est à 9 km de là…. 9 km de montées / descentes / montées et descentes…. Une éternité quand on a déjà 6h de marche dans les jambes ! A bout de force, la nuit tombant, j’accepte que Doudou porte mon sac sur les 2 derniers km (trop fort ce Doudou), et nous arrivons, enfin, après 3h30 d’efforts, dans la ville tant attendue.

Et là… grosse frayeur. En cette période de fête, seuls 2 lodges sur les 10 annoncés sont ouverts. Le premier auquel nous nous adressons est plein. Mais ouf ! Il reste une dernière chambre de libre dans le second, quelle aubaine ! Nous prenons une rapide douche chaude réconfortante dans la nuit et nous blottissons dans la salle de diner près du poêle chaud. Nous partageons le repas avec 2 sympathiques trekkeurs allemands d’une cinquantaine d’années, en voyage au Népal une seconde fois, qui nous offrent même des M&M’s pour le dessert ! La journée ne se termine pas si mal finalement. 😋

J8 : de Yak Kharka (4050m) à Thorong High Camp (4850m) – Auteur : Édouard

Suite aux péripéties de la veille, nous décidons de nous accorder une grasse matinée (lever vers 7h !) pour récupérer et quittons Yak Kharka lorsque le soleil est déjà levé. La première étape de la journée va nous amener au Camp de Base du Thorong La à Thorung Phedi et ses 4450m d’altitude.

Sur le chemin nous passons par le charmant village de Letdar (4200m) et nous croisons bon nombre de randonneurs partis plus tôt que nous.

Les choses se corsent à mesure que nous approchons et certains passages sur des terrains glissants nous rappellent ceux menant au Tilicho. Les blue sheeps sont eux toujours aussi à l’aise !

Nous arrivons en fin de matinée à Thorung Phedi où nous nous offrons une grosse pause déjeuner au soleil. Le « village » est très sympathique et offre de nombreux couchages.

Mais nous sommes déjà acclimatés à l’altitude suite à notre visite au Lac Tilicho et nous préférons continuer vers le High Camp (4850m) 400 mètres au dessus pour raccourcir la montée du lendemain. Pour le coup l’effort est assez violent et on a parfois l’impression de se heurter à un mur tant le dénivelé et les rochers rendent l’ascension difficile ! C’est pour moi une occasion idéale d’expérimenter la vie d’un porteur népalais et j’emprunte le sac de Pupuce pour la fin de l’ascension.

Au prix d’un sprint final mémorable, nous arrachons les clés d’une des chambres et commençons à nous installer dans notre lit douillet. Le confort est bien plus sommaire qu’au camp de base et lorsque je demande au tenancier si son établissement dispose de douches chaudes sa réponse « no shower » ne me surprend pas. Voilà une bien belle occasion d’utiliser nos lingettes pour bébés !

Avant la toilette je décide de pimenter la journée en escaladant la colline qui surplombe le camp. Les vues sur les massifs montagneux sont superbes et les nombreux cairns propices aux photos artistiques !

En haut du High Camp du Thorong La

Pour lutter contre le froid et travailler notre récupération, nous nous réfugions dans la grande salle commune. Nous nous joignons à un sympathique groupe d’allemands et leur guide pour jouer au Kniffel, une version du Yams français. Nous faisons la connaissance de plusieurs trekkeurs déjà croisés sur le tour. Une de nos plus belles soirées en montagne avant de rejoindre nos sacs de couchage pour une courte nuit…

Publié dans Randonnées

Annapurnas Part 2/5

J3 : de Chame (2710m) à Upper Pisang (3310m) – Auteur : Bérénice

Après la longue journée d’hier, nous décidons de faire une journée un peu moins difficile pour ne pas griller nos (mes) piles trop précocement !
Nous quittons la grande ville de Chame sous un beau soleil autour de 7h du matin, les yeux encore ensablés de la nuit.

Les décors se modifient progressivement. S’ils sont toujours très verdoyants ils deviennent plus montagneux et les rizières laissent peu à peu place à de grands sapins verts encerclant de longs cours d’eau.

Et si la journée commence bien avec plein d’élan et de vigueur, elle devient rapidement fatiguante pour moi ! Quelle idée aussi d’avoir voulu suivre des trekkeurs suédois dès la première montée… Et des montées il n’y en aura pas qu’une ! Les jambes sont déjà affaiblies de la veille et les derniers kilomètres sont particulièrement rudes.
Pour une journée de repos on aura quand même parcouru 15 km avec 600 m de dénivelé !

Après avoir passé la ville de Dukhur Pokhari nous arrivons enfin à Upper Pisang à l’heure du déjeuner sous un soleil de plomb et avec une vue époustouflante sur les sommets enneigés.

Nous nous arrêtons dans un des premiers endroits pouvant nous concocter un repas revigorant. Nous partons ensuite à la recherche d’un lieu pour passer la nuit. Sur les conseils de certains blogueurs nous montons à la guesthouse la plus haut perchée du village. Si son confort est plus que rudimentaire, la vue depuis sa terrasse est imprenable.

Nous passons l’après-midi à découvrir le village ainsi que son monastère et réiterons une petite séance lessive en équipe ! En espérant cette fois qu’aucune averse ne vienne perturber le séchage…

La soirée se passe froidement (on est déjà à 3310 m d’altitude) autour d’un poêle dans la salle de restauration. Evidemment la pluie vient de nouveau nous embêter… Nous attendons pendant 1h30 que nos plats arrivent en écoutant un moine anglais habitant la guesthouse nous raconter d’amusantes histoires sur la région.

J4 : de Upper Pisang (3310m) à Bhraga (3450m) – Auteur : Édouard

Petit déjeuner local le matin du quatrième jour à base de pain tibétain et tsampa porridge (porridge à base de farine d’orge du Tibet grillée). Le menu tient bien au corps et nous prépare à affronter la difficulté de la journée : la terrible montée qui mène au village de Ghyaru (3730m) !

Petits pas après petits pas, nous parvenons à nous hisser jusqu’au sommet sans avoir à rougir de notre performance. En haut nous sacrifions à la traditionnelle séance photo et taillons le bout de gras avec les autres trekkeurs.

Nous entamons la descente en longeant des champs dans lesquels s’affairent les habitants du village.

Après les efforts déjà consentis, le chemin est rude pour rejoindre Ngawal (3680m) à l’heure du déjeuner (11h selon nos nouveaux standards). Nous nous installons dans une auberge traditionnelle située au cœur du village pour travailler notre récupération à base de thé et du traditionnel dal bhat.

Histoire de pimenter l’après-midi, je motive Pupuce pour un petit détour via un monastère perché sur les hauteurs de Ngawal. Le temps se couvre mais le voyage est riche en enseignements !

Le reste du trajet descend gentiment en traversant le village abandonné de Chulu, Mungii et nous permet d’éviter Humde où se situe l’aéroport de Manang.

Nous atteignons Bhraga (3450m) en milieu d’après-midi pour trouver refuge au New Yak Hotel. L’accueil est très agréable et nous passons la soirée à jouer à une version du Scrabble mêlant l’anglais et le français auprès du poêle.

J5 : de Bhraga (3450m) à Kanghsar (3756m) – Auteur : Bérénice

Malgré une super et confortable nuit au New Yak, le levé est difficile pour moi avec la tête un peu dans les choux… Doudou quant-à lui est toujours en excellente forme ! On arrive tout de même à m’extirper du lit pour découvrir les sommets des Annapurnas 3, 4 et 5 depuis la terrasse de l’hôtel. Nous n’avions pu les voir la veille en arrivant, les nuages ayant déjà pointé le bout de leur nez. Après un bon petit-déj nous allons voir le monastère en haut du village avec une vue imprenable sur la vallée.

Mais malgré tous mes bons efforts, il m’est vraiment difficile d’émerger ce matin. Doudou décide donc de partir seul à la découverte du « lac gelé » situé à 4600m d’altitude (pour info Bragha est à 3300m d’altitude environ). De mon côté je retourne dans mon duvet encore chaud de la nuit.

Doudou fait donc en quelques heures seulement l’aller retour vers le lac, qui n’a rien de gelé… et fait de belles rencontres sur son chemin. En effet, des chiens l’accompagnent durant tout son trajet et il aperçoit pour la première fois des yaks et des « blue sheeps » au loin.

Nous partons ensuite tous les deux déjeuner dans la ville de Manang réputée pour ses pâtisseries artisanales et notamment sa tarte aux pommes de la région. Nous sommes reçus comme des rois dans une petite auberge excentrée de l’agitation.

Nous repartons ensuite en direction du lac Tilicho (4900m), une petite parenthèse dans le tour habituel des Annapurnas. Celui-ci est un des plus hauts lacs du monde et apparemment il en vaut le détour ! Détour estimé à 3-4 jours de marche. Notre première étape pour l’atteindre est la ville de Khangsar (3756m). Nous faisons la rencontre sur notre chemin de O’Neil, un photographe népalais vivant aux USA depuis plusieurs années.
La balade pour se rendre à Khangsar est de nouveau magnifique. Les décors beaucoup plus arides laissent place à de grands canyons vertigineux.

L’arrivée à Khangsar est cependant quelque peu décevante. Une fois de plus, le village semble aménagé pour les touristes et de nombreux bâtiments sont en cours de construction. Nous choisissons un hébergement pas trop ancien en espérant qu’il isole mieux du froid pendant la nuit, et nous réchauffons les pieds au coin du feu en attendant de déguster nos momos !
Nous retrouvons 3 jeunes français rencontrés quelques heures plus tôt à Braghar qui joindront avec nous l’aventure Tilicho !

Publié dans Randonnées

Annapurnas Part 1/5

J0 : de Pokhara à Bahundanda (1310m) – Auteur : Édouard

Ça y est c’est le grand jour : nous partons pour 18 jours de trek autour des Annapurnas ! Une longue soirée nous a permis la veille de peaufiner nos sacs maintenant réduits au strict nécessaire. Nous laissons le surplus à notre guesthouse et partons pour la gare de bus de Pokhara au petit matin.

Le bus « touriste » part à 6h30 et se rempli de locaux au fur et à mesure du trajet. Nous assistons à des scènes amusantes comme l’installation de sièges de jardin dans l’allée centrale ce qui oblige les passagers du fond à se contorsionner pour s’extraire du bus. Les méandres de la route ont raison de l’estomac d’un jeune népalais qui ne s’en laisse pas compter et se replonge dans son Instagram sans se préoccuper de l’agitation qu’il a provoqué !

Heureusement nous atteignons Besi Sahar, le point de départ officiel du Tour des Annapurnas, peu de temps après. Après nous être enregistrés au bureau de l’APAC (Annapurna Conservation Area Project), nous nous mettons en quête d’un moyen de transport pour rejoindre le village de Bhulbhule. Par manque de temps, de nombreux randonneurs choisissent de débuter leur marche plus loin sur le parcours mais nous avons la chance d’être un peu plus flexibles. Débuter à Bhulbhule nous permet juste d’esquiver une partie du chemin qui passe par la route.

Nous sautons à bord d’un bus local doté des mêmes capacités de franchissement qu’une jeep. Et croyez nous, c’est obligatoire pour emprunter la route chaotique qui traverse champs de boue et rivières ! Le trajet dure un peu moins d’une heure et nous voilà déposés au milieu de nulle part.

Le début du trek se passe à faible altitude et les paysages qui s’offrent à nous sont verdoyants. La saison des moussons déborde un peu et le ciel est encore couvert lorsque nous traversons des paysages de rizières et nos premiers ponts suspendus.

Nous faisons halte chez un vieux couple pour déguster nos premiers dal bhat. C’est un plat local qui mélange riz blanc (bhat), soupe de lentille (dal) et curry de légumes. Le point positif pour les gourmands et les trekkeurs affamés : le riz et les accompagnements sont resservis à volonté !

Ce premier arrêt est également l’occasion de faire un point sur le parcours qui nous attend sur les deux prochaines semaines.

Profil du Tour des Annapurnas

Après la pause déjeuner les choses se corsent et le dénivelé se fait plus intense. C’est l’occasion d’essayer les bâtons farouchement négociés à Pokhara. Malgré leur origine douteuse ils s’avèrent bien solides et on sent qu’ils vont être bien utiles pour la suite !

Nous atteignons en fin d’après-midi Bahundanda qui sera notre étape pour la nuit. Notre guesthouse Hotel Superb View porte bien son nom et offre des vues magnifiques sur les rizières environnantes.

Le confort est spartiate (on vous laisse juger) mais nous avons tout le luxe qu’on puisse espérer sur le tour : douche chaude, wifi (très aléatoire) et nuit gratuite lorsqu’on dîne et petit-déjeune sur place. Parfait pour une nuit réparatrice avant d’attaquer l’étape du lendemain !

J1 : de Bahundanda (1310m) à Tal (1700m) – Auteur : Bérénice

Ici, le rythme est particulier : nous dînons à 18h, nous lavons les dents dehors dans le froid à 19h et nous mettons au lit à 20h. Nous sommes heureusement équipés de supers sacs de couchage bien chauds qui devraient nous aider à affronter les prochaines nuits de fraîcheur. Cette première nuit reste néanmoins peu reposante, il faut le temps de nous habituer à notre nouvelle façon de vivre pour les 2 prochaines semaines. Les réveils sont aussi précoces que les couchers et se situent autour de 5h30 du matin. En effet, le temps à tendance à se gâter en début d’après midi et il est préférable de marcher un maximum au cours de la matinée. Nous testons pour ce premier repas matinal un pain tibétain à la banane (sorte de pain frit qui tient bien au corps). Voilà ! Nous sommes prêts pour débuter l’aventure !

Un peu comme la veille les paysages sont très verts, la saison des pluies tardant malheureusement un peu cette année. Nous traversons de nouveau rizières, cours d’eau, ponts suspendus ainsi que les villages de Ghermu (1130m) et Jagat (1300m).

Rizières au début du tour des Annapurnas

Ceux-ci se composent de quelques maisonnettes de couleurs vives plus ou moins aguicheuses pour les touristes et font quasiment toutes hébergement et restaurant.

Nous porterons notre choix sur la ville de Chamche (1385m) pour le déjeuner. Le curry aux légumes cultivés directement dans la région est un régal. A ce stade les prix sont encore très corrects et même négociables, de quoi reprendre une portion de riz gratis !

La panse pleine nous poursuivons notre chemin et nous faisons surprendre 30 min avant d’arriver à notre point de chute pour la nuit par une énorme averse. Et ici les averses c’est du sérieux… Nous nous réfugions chez une petite mamie en haut d’une colline en attendant que ça passe.

Vingt minutes plus tard nous pouvons enfin finir notre parcours et s’arrêter dans la très charmante ville de Tal. Ce soir là c’est le grand luxe, nous avons notre propre salle de bain attenante à la chambre et réussissons même à faire une petite lessive à la main avant de clore la journée. On adopte aisément le look chaussettes/tongues pour rester au chaud. Au total 17 km parcourus avec près de 600 mètres de dénivelé. On se met en jambes !

J2 : de Tal (1700m) à Chame (2710m) – Auteur : Édouard

Après une bonne nuit réparatrice, nous nous levons aux aurores pour engloutir notre petit déjeuner et nous préparer pour une grosse journée de marche. Aujourd’hui l’objectif est d’atteindre Koto à environ 20 kilomètres et 940 mètres d’altitude en plus par rapport à Tal ! Pour l’occasion nous adoptons le look « chaussettes pendues au sac à dos », tant apprécié des marcheurs dont la lessive n’a pas eu le temps de sécher.

Nous commençons par nous diriger vers le petit village de Karte à 1870m d’altitude. La balade le long d’une rivière est agréable et nous offre des vues plongeantes sur la vallée à mesure que nous nous élevons.

Le village n’a pas grand intérêt et nous le passons rapidement pour poursuivre notre chemin. Nous venons à bout des escaliers interminables et des cascades qui tentent vainement de nous ralentir pour atteindre la ville de Dharapani (1900m).

Dharapani est un des points de départ principaux pour les trekkeurs qui n’ont pas le temps d’effectuer l’intégralité du circuit des Annapurnas. On s’en rend bien compte en constatant la circulation infernale de jeeps et d’ânes qui encombrent la rue principale !

Une fois le contrôle de nos permis de trek effectué, nous reprenons notre marche. Malheureusement le trajet abandonne temporairement les petits sentiers pour passer par la route principale. Nous traversons quelques villages en montant, sans oublier de faire tourner les moulins à prière sur notre passage.

Nous passons le déjeuner à Bagarchap (2160m) où nous nous rendons compte que nos talents de marchandage ne font plus illusion face à l’inflexibilité des locaux. Le prix du curry reste ferme et nous parvenons uniquement à arracher une ristourne sur notre thé ! La pause fait un bien fou et permet de prendre soin des ampoules naissantes.

Regonflés à bloc, nous continuons à nous élever à travers la forêt en direction de Danagyu (2200m) puis Thanchowk (2570m). Mais nous sommes ralentis sur une portion du trajet par une attaque de sangsues ! Les perfides créatures attaquent nos chaussures et se glissent dans nos chaussettes. Nous parvenons à nous en sortir au prix de quelques morsures mais nous décidons d’éviter les sous-bois pour le restant de la journée.

En fin d’après-midi, Koto (2640m) ressemble à un village fantôme et nous décidons de poursuivre jusqu’à Chame (2710m) où nous nous réfugions dans une auberge avant qu’il ne se mette à tomber des trombes d’eau. Le confort est sommaire mais le dal bhat savoureux !

Publié dans Plages, Randonnées, Villes

Chaud-vin

En bon franchouillards que nous sommes, nous ne pouvions pas passer en Australie sans nous intéresser de plus près à la viticulture locale. C’est dans la Hunter Valley, un peu au Nord de Sydney que nous avons eu le plaisir d’étancher notre soif de connaissance. 🤗 C’est la plus ancienne région viticole d’Australie qui produit des vins rouges et blancs.

Bienvenue dans la Hunter Valley

C’est chez Tyrrell’s Wines, qui nous a été recommandé pour ses blancs par le beau-père d’Eléonore, que nous entamons notre tour. Nous bravons le froid glacial pour parcourir les vignes et les caves tandis que notre guide insiste sur le côté familial de l’exploitation au contraire des vignobles du sud. La visite est passionnante et débouche sur la tant attendue dégustation ! Et là, croyez-moi, nous en avons eu pour notre argent… Au total ce sont 13 verres de blancs, rouges, mousseux et digestifs qui se sont succédés à un rythme infernal ! Et tout le monde ne conduit pas…

Nous parvenons à sortir indemnes de cette épreuve et après un solide déjeuner au milieu des vignes, choisissons de poursuivre l’expérience sans le prétexte de la visite guidée. Nous atterrissons chez Glandore que nous avons choisi pour son cadre et les planches de fromage qui accompagnent les vins. L’endroit est effectivement magnifique et nous passons une bonne partie de l’après-midi près d’un feu de cheminée, à déguster à l’aveugle une quinzaine de vins différents en compagnie d’un sommelier. Notre jury élit les meilleures bouteilles et nous repartons avec les vainqueurs pour accompagner les prochains dîners.

L’occasion de déboucher une de nos acquisitions ne se fait pas attendre puisque nous fêtons le soir même les 32 ans d’Eléo ! Au menu de la soirée de gala : porterhouse australien au barbecue et légumes à la plancha, le tout cuit sous la pluie à la frontale. En dessert nous avons même droit à des chocolats maison de chez Glandore offerts par notre invitée. Nous sommes bien loin de nos petites soupes de nouilles indonésiennes…

Repas de gala pour l’anniversaire d’Eléo

Pour faire un peu d’exercice nous partons le lendemain pour les Blue Mountains, un parc national à l’ouest de Sydney qui abrite de nombreux sentiers de randonnée. Nous croisons sur le chemin de nombreux panneaux signalant des noms de villes bien connus…

Lorsque nous arrivons dans la ville de Katoomba, nous sommes un peu justes pour nous lancer dans une longue marche et choisissons de garder l’attraction principale du coin, les Three Sisters, pour le lendemain. Un peu de shopping dans la rue principale permet à Bérénice de trouver un superbe sac de couchage qui lui sera bien utile pour la suite de nos aventures.

Puis, sur les conseils avisés d’un bénévole du point d’information, nous partons admirer les impressionnantes Wentworth Falls voisines. Les points de vue sur les chutes et les montagnes sont à couper le souffle et le dénivelé nous permet de faire chauffer nos jambes !

Le soir nous nous offrons un peu de réconfort avec une soirée burgers planifiée de longue date. Le barbecue récalcitrant n’aura pas eu raison de notre détermination !

Bataille contre un barbecue

Réveil à la fraîche le jour d’après pour attaquer les Three Sisters et quelques chemins environnants. Malheureusement c’est un paysage qui n’a rien à envier à un Merbabu qui nous accueille… Une purée de pois recouvre complètement les massifs rocheux et nous ne pouvons qu’entrapercevoir une des sœurs et le fond de la vallée.

Mais nous ne nous laissons pas gâcher notre dernière possibilité de randonner avant l’arrivée à Sydney et nous lançons dans le Giant Stairway qui serpente abruptement le long des blocs de grès.

Le parcours choisi traverse une forêt verdoyante dans la vallée, longe plusieurs cascades et nous ramène vers le sommet grâce à de nouveaux escaliers. Bref, tout ce qu’il fallait pour nous plaire, et même si le soleil n’était pas au rendez-vous, nous avons adoré la balade !

Après un peu de shopping touristique et un café bien chaud, nous filons vers Sydney pour rendre notre fier camping-car dans un excellent état (mais amputé de trois tasses) avec un léger pincement au cœur.

Notre Airbnb se situe au cœur de Redfern, quartier gentrifié au sud de la ville. Les aborigènes qui occupaient les lieux ont cédé la place à des cafés et des bars de hipsters et les fixies et skateboards sont monnaie courante. Après deux semaines de road trip, nous ne sommes pas mécontents de retrouver un peu d’animation et ne perdons pas de temps pour nous imprégner de l’ambiance. Le soir nous goûtons aux bières locales du Noble Hops accompagnées d’excellentes pizzas de La Coppola voisine avant d’essayer de comprendre les règles du football australien dans un pub au style très british.

Programme chargé pour explorer la ville le lendemain ! Le matin nous traversons Surry Hills, au dessus de Redfern et goûtons à son atmosphère urbaine.

Nous passons ensuite par Hyde Park (encore une belle preuve d’originalité !) à proximité de la cathédrale St Mary et parcourons le Central Business District et ses nombreuses boutiques.

De nombreux endroits sont fermés le week-end et nous trouvons plus d’animation sur le front de mer de Darling Harbour.

La balade se poursuit jusqu’à arriver au fameux Harbour Bridge et ses points de vue sur le symbole de la ville : l’Opéra de Sydney.

Je fausse compagnie aux filles qui partent se balader sur le pont et dans le jardin botanique pour aller descendre quelques pintes avec Damien, un ancien copain de collège qui habite Sydney depuis 11 ans. Les retrouvailles sont très sympathiques et nous retraçons nos différents parcours avant d’être rejoints par Pupuce et Eléo pour le premier match de l’équipe de France dans la Coupe du Monde de Rugby ! Etonnamment, malgré la qualité de leur équipe, les australiens ne semblent pas passionnés par la compétition. Mais pour nous le match est stressant jusqu’à la victoire finale face à l’Argentine !

Dîner à l’antenne locale de Ze Pickle (notre restaurant de burger de Brisbane) et dernier verre dans un bar animé de Redfern pour célébrer la victoire et conclure la première journée de visite.

Le deuxième jour est consacré à l’exploration de l’est de la ville avec une balade entre les plages de Coogee et Bondi (prononcer Bondaï et non Bondy comme la ville de Seine-Saint-Denis). Le front de mer est fréquenté par les joggeurs et de nombreux surfeurs et nageurs affrontent les vagues près de la côte.

Nous brunchons à Bondi chez Harry’s en compagnie de la haute société sydneyite (excellent Dhotcake en dessert !) et arpentons le quartier avant de regagner nos penates à pieds en traversant les immenses Centennial Park et Moore Park du centre de la ville.

Pour fêter notre dernière soirée en Australie nous dévorons un mètre de pizza chez Via Napoli accompagné d’une bouteille de vin australien.

Le dernier jour nous laissons partir la petite Eléo la première (vous remarquerez que son sac a bien profité de l’Australie 😉) et nous profitons une dernière fois des cafés de notre quartier pour peaufiner le planning de notre prochaine destination. Le Népal n’a qu’à bien se tenir !