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Eleostralie

Nous déposons cette fois sans encombre notre jolie voiture chez le loueur. Nous restons 2 jours à Brisbane car c’est ici que nous récupérons Eleo venue tout droit de Londres pour nous voir (et passer de supers vacances par la même occasion). Nous découvrons la ville de Brisbane : son centre animé, les bords de rivières fréquentés des joggers, son jardin botanique, sa galerie d’art moderne et bien évidemment ses recommandations gastronomiques !

Après avoir fait ses premiers achats touristiques, nous traînons Eleo (endormie sous l’effet du décalage horaire) chez Ze Pickles, une institution locale en matière de Burgers délicieux et bières bon marché, une franche réussite ! Mais on ne traîne pas à se coucher, demain le reste de l’aventure commence !

Nous récupérons donc au petit matin notre nouveau moyen de locomotion. Nous l’appellerons « la Rolls Royce des camping-cars ». Cette fois bien plus grand et luxueux que le précédent, ce Maui deviendra notre prochain lieu de vie pour les 10 prochains jours. Et cette fois ci, on espère qu’il ne lui arrivera rien…

Après avoir fait le plein de victuailles et breuvages chez Coles, nous démarrons notre première journée tous ensemble par une petite balade dans le parc national de Tamborine. A défaut d’avoir pu y observer des ornithorynques, nous avons inauguré notre table de camping et avons pu nous ressourcer au milieu des palmiers !

Nous repartons ensuite en direction de Gold Coast et la fameuse plage de Surfers Paradise. La plage, bien qu’appréciée des surfers se trouve à l’ombre des nombreux buildings bordant la côte et ne nous donne pas l’envie de nous y attarder. Nous reprenons donc la Rolls en direction de notre premier lieu de camping.

Le lendemain nous nous rendons à Burleigh Heads, une ville un peu au sud de Gold Coast, mais où il est cette fois très agréable de se promener notamment sur son immense plage et dans son parc national. Eleo aperçoit non sans émotion ses premières baleines depuis la côte, un grand moment de joie. L’eau étant un peu fraîche pour pouvoir s’y baigner, nous nous rendons dans la soirée dans la ville de Byron Bay.

Nous débutons notre découverte de la ville par son phare, d’où il existe une vue imprenable sur la baie. Nous apercevons de nouveau quelques baleines au loin, mais surtout un énorme serpent juste derrière les barrières de sécurité (je vous jure qu’il était bien plus grand en vrai que sur la photo !).

Comblés par le panorama, nous prenons la direction de notre nouveau lieu de camping pour la nuit. Cette fois le camping est situé directement en bord de mer, nous en profitons pour prendre notre Ti-Punch devant le coucher de soleil mais aussi notre Ti-dèj devant le lever du soleil. Magique…

Nous nous baladons dans la ville, connue pour ses influences hippies, et son esprit zen. Ici, reigne un climat paisible et tranquille, malgré les nombreux magasins et restaurants pour touristes. Nous profitons de ses plages après un bon Frozen Yogourt, première baignade australienne pour Eleo ! 🤗

Malheureusement le planning est serré et nous ne pouvons pas profiter plus de Byron Bay que nous quittons pour Emerald Beach. Et là, à notre arrivée, nous attendent sagement quelques dizaines de kangourous 🦘 qui broutent tranquillement l’herbe pendant que l’un d’entre eux (que nous surnommons « le guetteur ») surveille que rien ne vienne perturber la troupe. Il nous fixe longuement, stoïque, et est un peu effrayant il faut l’avouer… mais nous prenons le risque de nous approcher lentement vers le troupeau pour faire de belles photos ! Ce n’est que plus tard que nous lirons le panneau de sécurité recommandant de ne jamais s’approcher des troupeaux de kangourous, encore moins quand ils mangent et encore moins en se mettant à l’heure hauteur… Nous sortons indemnes et joviaux de cette aventure et allons trouver un endroit pour se reposer.

Nous trouvons en effet un authentique camping à Moonee Beach où il fait bon se prélasser avec son chien, et avec une vue imprenable sur la mer au lever du soleil. Nous repartons ensuite vers la ville de Coffs Harbour où c’est jour de marché, pour enfin arriver à Port Macquarie.

Cette dernière est bien connue de la région pour être la seule ville au monde qui possède un hôpital pour koalas. Les koalas sont effectivement une espèce protégée et beaucoup sont retrouvés sur le bord de route ou dans les forêts en mauvais état. Les principales raisons: la maladie infectieuse du Chamydia, les accidents de route, mais aussi les nombreux feux de forêt. Les employés de l’hôpital sont essentiellement des volontaires qui aident à soigner et nourrir les koalas. Une fois rétablis, la plupart d’entre eux sont relâchés dans la nature, alors que d’autres peuvent garder un état de santé précaire les contraignant à rester dans le centre de manière plus prolongée, en raison des risques qu’entrainerait un retour dans leur monde sauvage. C’est le moment pour Eléo de prendre de jolies photos de ces adorables boules de poils et ramener de nouveaux souvenirs !

La journée du lendemain est consacrée à une magnifique marche de 3h dans le Booti Booti National Park. La balade n’aura pas été choisie uniquement en raison de son amusant nom, mais surtout pour la diversité de ses paysages. Nous traversons sables et jungle en finissant par un paisible lac aux couleurs turquoises où les gens du coin s’adonnent à la pêche. Nous récompensons nos efforts par un bon déjeuner et une dernière après midi plage.

Et oui demain on rentre dans les terres pour le moment tant attendu de cette étape !

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Le paradis blanc

Nous quittons le Northern Territory pour Queensland, état situé au nord-est du continent. L’avion nous dépose dans la ville de Cairns, dans laquelle nous ne nous attardons pas. Nous récupérons notre nouveau moyen de locomotion, cette fois plus maniable que le précédent et commençons à descendre le long de la côte. Notre première et courte étape sera la petite ville de Mission Beach, où nous logeons dans une accueillante auberge de jeunesse. L’intérêt de la ville se résume à une immense étendue de sable fin, déserte, que nous parcourons rapidement avant de reprendre notre carrosse.

Nous stationnons ensuite à Townsville, d’où nous prenons un ferry pour rejoindre l’île de Magnetic Island. Alors que tout le monde sur place circule en voiture « topless », notre budget de backpackers nous limite à nous véhiculer à pied et avec des navettes aux horaires irréguliers ! Le soir de notre arrivée nous réussissons à approcher des wallabies des rochers, la plus petite espèce de wallaby. Il faut avouer qu’ils sont mignons !!

La rude journée du lendemain est consacrée à se promener de plages paradisiaques en plages paradisiaques ! Nous avons également eu la chance de croiser quelques koalas dans leur habitat naturel avant de reprendre le bateau en direction du continent.

Nous arrivons le soir même dans la ville d’Airlie Beach. Le confort sommaire et les prix peu économiques des précédentes auberges de jeunesse nous poussent à nous loger cette fois dans un Airbnb, chez une australienne, originaire des Philippines, et qui met sa grande maison entièrement à disposition de ses invités.

Le principal attrait de la ville d’Airlie Beach est d’avoir accès, via des tours organisés, aux bien connues Whitesunday Islands. Nous décidons de faire ce tour à bord d’un magnifique voilier, et ce sera sans regret ! Nous croisons durant notre navigation dauphins, tortues et baleines en pleine période migratoire.

Le navire nous dépose sur la plage de Whitehaven. Il faut admettre que la vue d’en haut est à couper le souffle… Les images valent mieux que les mots, je vous laisse découvrir.

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I wallabie startin something

Nous poursuivons notre épopée australienne avec plein de nouveaux jeux de mots en tête certes, mais également une grande hâte de découvrir la suite.

Nous prenons la route pour le Litchfield National Park, situé à une bonne centaine de kilomètres au sud de Darwin. Le dicton local dit « Kaka-don’t, Litchfield-do » (en référence au parc Kakadu si vous suivez toujours) et nous nous attendons donc à en avoir encore plus plein les yeux.

Nous débutons la découverte du parc par la Walker Creek. Au cours d’une petite heure de marche dans le bush, on peut apercevoir 8 petites piscines naturelles formées par de nombreuses chutes d’eau. L’australien n’aimant pas beaucoup marcher, nous avons la chance de nous retrouver seuls dans cet environnement idyllique ! Autre bonne nouvelle, la baignade est considérée non dangereuse en l’absence de crocodiles dans cette région. Nous nous baignerons donc simplement avec un adorable varan.

Nous poursuivons l’après midi vers le lieu-dit nommé Cascades, où les cascades sont peu impressionnantes comparées à celles que nous verrons plus tard (suspense…) mais la balade y est quand même bien agréable !

Nous terminons la journée aux Wangi Falls, une des attractions les plus prisées du parc. Cette fois la cascade s’élève à une centaine de mètres de hauteur et se déverse dans une piscine naturelle géante bordée d’une forêt luxuriante. Le cadre est somptueux et la baignade également autorisée. Toutefois, nous n’en profitons pas, l’eau peut être vraiment très froide et la température retombe vite en fin de journée.

Nous campons au camping des Wangi Falls pour la nuit. Nous avons l’agréable surprise de préparer notre repas du soir à côté d’une maman wallabie et son bébé (de petits kangourous quoi). Bref, on kiffe !

Après une nuit bien fraîche, nous poursuivons la découverte du parc par les Tolmer Falls, une chute d’eau impressionnante se jetant dans une profonde gorge habitée de chauves souris, les Tjaetaba Falls, au cadre moins enchanteresque et un billabong asséché et infesté d’énormes mouches piqueuses.

Nous arrivons en fin de matinée au camping du soir pour y réserver notre place en avance. C’est effectivement vendredi, et beaucoup d’australiens viennent passer le week-end dans le parc. Les places sont donc très prisées. Euphoriques devant tant d’anticipation nous trouvons une énorme place et nous y garons un peu dans la précipitation… Crac ! Ne serait-ce pas le bruit d’un arbre qui aurait abîmé la carrosserie de notre beau véhicule de location… ? L’euphorie disparaît très rapidement. Les tentatives visant à taper la carrosserie par l’intérieur du véhicule pour lui redonner sa forme initiale s’avèrent infructueuses. Bref, il ne nous reste qu’à essayer de profiter de l’après midi pour penser à autre chose ! Nous visitons donc les Florence Falls et le Buley Rockhole. De nouveau les paysages sont saisissants mais nous y sommes cette fois moins seuls qu’en pleine semaine. Nous retrouvons après une courte baignade, notre campement, notre camionnette (tombée entre temps en rade de batterie) et un bon verre de vin.

Nous nous levons le lendemain aux aurores, le programme de la journée est chargé : retourner sur Darwin, faire le plein d’essence le moins cher possible, regonfler les pneus qui avaient été dégonflés suite à notre embourbement, refaire le plein de gaz, recharger la batterie du véhicule, racheter une serviette de bain (lamentablement déchiquetée lors d’une tentative d’extraction de notre véhicule du sable), et surtout rendre notre véhicule au loueur… Finalement l’ensemble des missions se passe bien et nous décidons de nous arrêter dans une grande surface pour y acheter la fameuse serviette. Au moment de se garer : SCRRIIICHH. Ne serait-ce pas le bruit du toit de notre véhicule de 3m de hauteur qui aurait rencontré le toit du parking de 2.5m de hauteur ? Cette fois on est cuits… nous nous imaginons déjà devoir verser un montant exubérant au loueur, arrêter précocement notre voyage, vendre nos vêtements pour survivre. Le sentiment d’euphorie de la veille s’est transformé en une profonde mélancolie. Et en plus, on ne trouve pas de serviette, c’est le pompon ! Nous nous dirigeons, bredouilles, en direction du loueur, la boule au ventre, avec la stratégie de tout nier en bloc (malins !). A notre arrivée aussi naturelle que possible, nous sommes reçus par une stagiaire (bien trop petite en taille pour avoir une visibilité sur le toit) : « Everything was ok with the vehicule? Nothing to signal with the roof ? ». Nous : « Yes, everything was perfect, nothing to say about the roof ». Concernant l’enfoncement de la carrosserie arrière, nous avons eu droit à un « oh ça devait déjà être là avant ! ». Et voilà. Qui aurait pu penser que nous nous en tirerions aussi bien? L’euphorie revenue nous nous dirigeons vers notre hôtel et fêtons à coup de pintes et de nourriture bien grasse cette victoire !

Nous partons le lendemain à la découverte de la ville, son front de mer et ses marchés. Nous admirons, bien entourés, le coucher de soleil depuis la plage avant d’aller se coucher.

Demain, on prend l’avion pour Cairns !

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Fin du troisième chapitre

Nous quittons Ipoh pour notre dernière destination malaise : la Pangkor Laut Island. Nous nous offrons le luxe d’un superbe hôtel sur une île paradisiaque avant le début de notre road-trip dont le confort sera tout autre.

Au programme : découverte de l’île et notamment de sa plage principale Emerald Bay, siestes au bord de la piscine, rencontre avec les chauves-souris et calaos bicornes.

Mais également remise en forme physique : running, salle de fitness, parties de squash et de ping-pong.

Bref, les 2 journées sur place sont passées bien vite. Nous retournons 48h à Kuala Lumpur avant de nous diriger sur le continent Australien. On en profite pour se faire beaux (passage chez le coiffeur), pour tester toutes les marques de bubble tea des centres commerciaux et goûter une dernière fois aux spécialités locales !

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Escale à Kuala Lumpur

Et voilà, notre visa pour l’Indonésie expire et c’est maintenant l’heure de sortir du territoire. Mais là tout se complexifie : que faire ensuite ? Nous avions initialement prévu de revenir en Indonésie pour un mois supplémentaire à la découverte de la grande et sauvage île de Sulawesi. Mais finalement, nous trouvons nous être déjà bien imprégnés de l’ambiance locale et avons envie de changement. Une grande et longue réflexion débute alors : Thaïlande, Vietnam, Philippines ? Déjà faits. Cambodge, Laos, Birmanie ? Les moussons. Idem pour la Chine, le Népal et l’Inde. Îles Fidji, Tahiti ? Bien trop cher. Nouvelle Calédonie, Nouvelle Zélande ? C’est l’hiver. L’Australie ? Le climat semble idéal et l’idée nous emballe tout de suite, mais les prix sont bien loins des pays d’Asie du Sud-Est… Oh et puis après tout on est là pour profiter à fond de l’expérience ! Nous choisissons donc de partir sur un road trip en Australie. Pour ce faire, la solution la plus économique semble être d’attendre quelques temps que les prix des billets d’avion baissent, et nous prévoyons donc de rester 2 semaines en Malaisie dans ce sens.

Nous entamons alors notre parenthèse malaise par 5 jours dans sa gigantesque et grouillante capitale. Nous choisissons à Kuala Lumpur un superbe appartement en haut d’une tour de 39 étages avec une vue imprenable sur la ville et notamment les tours Petronas et la KL Tower. Tout le confort y est : salle de sport, piscine, appartement entièrement équipé. Nous sommes idéalement situés à la frontière entre les quartiers de Chow Kit et Bukit Bintang.

Les balades dans la ville sont rendues difficiles par la chaleur et la lourde humidité qui y règne. Nous parvenons tout de même à découvrir les marchés locaux et y achetons de quoi préparer nos repas à l’appartement (ce qui ne fut pas un franc succès malgré les photos réussies).

Nous parcourons également les quartiers indiens et chinois témoins de la diversité culturelle de la ville et le fameux quartier touristique de Bukit Bintang. Les expériences culinaires se multiplient, certaines avec une digestion quelque peu difficile… Nous vous conseillons de faire une petite recherche sur le cendol durian : nouilles vertes salées, lait de coco, sucre de palme, glace pilée et bien-sûr du durian…

Toutefois, les gens semblent se réfugier dans les énormes centres commerciaux et il est difficile de ne pas en faire autant ! Nous nous y offrons même le luxe d’une séance de cinéma et d’un excellent dîner au Din Tai Fung.

Les incroyables food court de ces centres commerciaux recèlent de produits gastronomiques qui nous manquent tant… 🥺on craque pour une bouteille de vin Australien et assortiment de fromages ! Notre jeûne alcoolique est donc rompu après 35 jours d’abstinence : respect !

Panier repas français !

A noter de jolies fresques et jeux de mots rencontrés sur notre chemin.

Et pour finir un échantillon de photos à la mode du pays. Les locaux sont capables de se prendre 250 fois en photos jusqu’à obtenir un cliché réussi. On s’est laissés prendre au jeu !

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Il en faut peu pour être heureux… !

Nous décidons de changer complètement de décor et nous dirigeons vers le tout petit village de Ketambe pour une expérience inoubliable dans la jungle du parc national du Gunung Leuser. Nous logeons dans la très authentique Friendship Guesthouse.

Cette fois-ci, impossible de se passer d’un guide puisque nous partons pour 2 jours de trek dans la jungle. Nous faisons donc la connaissance de Rudy qui nous guidera les prochaines 48h avec plein d’énergie et d’enthousiasme et embarquons dans notre aventure Sancho, un voyageur espagnol rencontré la veille dans le bus de nuit. L’attraction principale de cette expérience est de pouvoir observer des orang-outans dans leur milieu de vie naturel. Mais l’immersion complète dans la jungle et notamment de nuit est également une aventure à part entière.

La première matinée, nous enfilons nos chaussettes anti-sangsues et nous familiarisons avec la nature en découvrant des arbres aux formes incongrues. Nous sommes très contents d’apercevoir (d’un peu loin, certes) un orang-outan femelle avec son petit au bout de la première heure de marche. Il n’y a effectivement qu’une quarantaine d’orang-outans dispersés dans la partie de jungle que nous explorons et ce n’est pas si simple de les apercevoir et encore moins de près ! Nous faisons ensuite une pause pour le déjeuner dans un campement en bord de rivière puis repartons dans l’espoir de pouvoir en apercevoir de plus près.

L’après midi nous marchons 2/3 heures dans la jungle équatoriale verte et luxuriante à travers lianes, moustiques, cris d’oiseaux et de singes, le tout sous une humidité ambiante difficile à supporter. Finalement alors que nous allions retrouver, penauds, notre campement du soir, nous retombons nez à nez avec une maman orang-outan et son bébé. Cette fois, nous les voyons de très près ! Ils se balancent d’arbre en arbre grâce à leurs longs bras avec une particulière dextérité. Le spectacle de la mère qui tord un arbre pour frayer un chemin à son enfant est assez émouvant !

Ravis de cette première journée nous retrouvons donc notre « campement » pour la nuit en bord d’eau, mais complètement vide ! En quelques minutes, Rudy (aidés par les téméraires Doudou et Sancho) tend 2 bouts de plastiques au dessus de branches d’arbres plantées dans le sol. Et hop, ça fera l’affaire pour cette nuit ! Le temps que le repas se prépare (ça aura pris tout de même 3 heures !), nous nous décrassons dans la rivière, surveillés par les macaques et les Thomas leaf monkeys aux alentours.

Le repas sera finalement un pur festin à base de riz, légumes, poulet frit, tempura, tofu aux cacahuètes ! Nous nous couchons, repus, tous sous la même tente pour la nuit. Si Doudou dort en toutes circonstances, ça aura été plus difficile pour Sancho et moi ! La dureté du sol, les insectes volants sous la tente, le bruit éclatant de la pluie sur le plastique, les cris des animaux, sans compter notre guide qui a une fâcheuse tendance à parler pendant son sommeil… Bref, la nuit n’aura pas été très reposante. Nous avalons notre homemade banana pancake et repartons dans notre périple !

Le matin au réveil nous découvrons des singes difficiles à apercevoir d’habitude : les gibbons ! Une espèce au cri particulièrement puissant et qui se cache dès qu’elle entend le moindre bruit. La journée commence bien ! Nous poursuivons ensuite notre route vers des sources naturelles d’eaux chaudes créées par un volcan à proximité. Attention à ne pas se tromper d’endroit pour se baigner car la température de l’eau approche parfois les 90 degrés ! D’ailleurs certains ont eu la bonne idée d’y faire cuire leurs œufs…

Après une nouvelle pause déjeuner, nous repartons pour notre guesthouse et tombons nez à nez sur le chemin avec une dizaine d’orang-outans hauts perchés. Un beau spectacle pour clore la journée !

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Pulau Weh Weh!

Nous quittons, la tête pleine de nouveaux souvenirs, l’île de Java pour l’île de Sumatra, sa voisine du nord-ouest. Sumatra est une île gigantesque, la septième plus grande île du monde ! Nous n’aurons donc pas le temps de la parcourir dans son intégralité et décidons de nous focaliser sur sa partie nord, située juste en dessous de la côte malaise. Notre première étape sera l’île de Pulau Weh afin de se reposer un peu au soleil après nos dernières fatigantes aventures.

Pour ce faire depuis Malang (notre dernière destination javanaise si vous suivez bien), rien de plus simple ! Il a suffit de : prendre un bus Malang-Surabaya (3h), prendre l’avion Surabaya-Medan (5h d’attente à l’aéroport, 3h30 d’avion), prendre un taxi entre l’aéroport de Medan et son terminal de bus (1h) avec un chauffeur fou, prendre un bus de nuit Medan-Banda Aceh (13h), prendre un taxi entre le terminal de bus de Banda Aceh et son port (15min), prendre le ferry entre Banda Aceh et la ville de Sabang située sur Pulau Weh (1h), reprendre un taxi de Sabang jusqu’à notre guesthouse (30 min). Ça y est, on est enfin arrivés !!!

Nous logeons dans une charmante guesthouse nommée Freddie’s Santai Sumurtiga et y restons trois nuits. Nous avons la chance de réserver le dernier bungalow et ne regrettons pas notre choix. La terrasse de notre chambre donne directement sur la mer et nous permet de contempler levers et couchers de soleil. Les nuits sont toujours rythmées par les prières venant de la mosquée mais plus agréablement par les allers et venues des vagues.

Nous louons, comme à notre habitude, un scooter et nous voilà partis pour le tour de l’île. Nous croisons toutes sortes d’animaux sur les bords de route : poules, chèvres, vaches, singes… nous faisons une petite balade en forêt à la découverte des cascades de l’île et arrivons au kilomètre zéro qui est le point géographique le plus occidental et septentrional de l’archipel.

Nous nous arrêtons aux principales plages de l’île : Iboih, Gapang et Long Beach. Nous avons un coup de cœur pour celle de Gapang et décidons de nous y arrêter un peu pour nous rafraîchir.

L’île de Pulau Weh est par ailleurs réputée pour ses splendides fonds marins et nous nous renseignons pour y faire de la plongée. Doudou est déjà certifié PADI Open Water Diver et peut donc plonger en toute autonomie jusque 18-20 mètres de profondeur, mais pas moi. Lasse de devoir faire un Xième baptême de plongée, je me lance dans l’aventure du PADI. Pour cela, nous prolongeons d’une nuit notre séjour sur l’île et logeons cette fois directement sur la plage de Gapang. La vue y est paradisiaque…

Cinq plongées et 300 pages de théorie plus tard, je deviens également certifiée ! 🤗 Un grand merci à Guil, mon super instructeur. 💪🏼Doudou plonge quant-à-lui 4 fois. Nous y voyons nombre de murènes multicolores, raies, anguilles, poissons tropicaux, langoustes et une grosse tortue verte ! Un régal ! Malheureusement il n’y a pas d’aventure sans risque, et Doudou est victime d’un heurt sur caillou alors qu’il marchait tranquillement en regardant son smartphone. La plaie est tout de même assez profonde mais bien emballée elle ne l’a pas empêché de faire sa dernière plongée !

Nous mentionnerons par ailleurs les adorables bébés animaux du centre de plongée, le fait que nous ayons assisté à une bagarre entre chien et singe, assez atypique… Mais également d’avoir constaté l’étonnement d’un singe qui découvre son propre reflet dans un bout de miroir !

Pulau Weh touche à sa fin, nous repartons des couleurs pleins les yeux vers le centre de l’île de Sumatra.

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Ici, Java plutôt bien… !

Après avoir rechargé les batteries, direction le centre de Java et ses paysages verdoyants.

Nous rencontrons à notre arrivée au port de Jepara un gentil monsieur, se proclamant chauffeur de taxi, bien qu’il n’aie pas d’enseigne le mentionnant sur son véhicule. Il nous propose rapidement de nous accompagner directement à notre prochaine étape plutôt que d’avoir à prendre 2 bus de 3h à 5h chacun et dont nous ne sommes pas sûrs qu’il y reste encore des places. L’offre est évidemment alléchante. Et l’homme propose évidemment un montant indécent pour cette course. Et nous, on est vraiment mauvais dans l’art de la négociation… Bref, on arrive quand même à négocier un petit peu, mais on aurait probablement pu faire mieux. Nous voilà donc partis pour 6 tumultueuses heures de voiture avant d’arriver dans le petit village de Dieng.

Dieng est un village situé à 2093 mètres d’altitude et il y fait bien plus frais que dans notre petite île du nord. Les gens se baladent en bonnet, gants, manteaux de ski… l’ambiance fait penser à une station de sport d’hiver. On y découvre le susu jahe, un lait chaud au gingembre, efficace pour se réchauffer !

Légèrement vêtus nous arrivons à notre maison d’hôte. Avant même de nous dire bonjour, la maîtresse de maison s’adresse à Doudou « Is she your wife ? ». Et oui, dans ce pays très musulman certains établissements appliquent la charia, et il n’est alors pas possible de dormir dans la même chambre sans être mariés. Nous avons déjà payé la chambre, et il n’y a quasiment plus d’hébergements disponibles dans le village. Alors nous cachons nos mains et prétendons ne pas vivre dans le péché. C’est bon, la chambre est à nous ! Nous y passons une fraîche et courte nuit, et nous levons à 4h du matin (avant l’heure de la prière, yes !) pour l’ascension de nuit du volcan Sikunir afin d’y arriver pour le lever de soleil. La première heure de randonnée se fait entre déchets plastiques et canalisations malodorantes puis nous arrivons dans les hauteurs où mère nature montre un plus beau visage. Malheureusement nous sommes trop lents et arrivons après le lever du soleil mais c’est quand même trop joli !

Nous sommes les seuls européens sur place et devenons autant l’attraction des touristes indonésiens que le paysage. Après avoir été pris en selfie avec bon nombre d’entre eux, nous redescendons à travers, cette fois, une jolie vue sur le plateau de Dieng, vers le cratère Sikidang et les temples hindous du coin.

Nous repartons l’après-midi même afin de rejoindre la ville de Borobudur, connue pour son temple du même nom. La ville est pleine de charme, bien entretenue, entourée de rizières. Après avoir avalé nos brochettes de saté, on ne tarde pas à se coucher. On prévoit, en effet, un réveil encore précoce pour arriver au temple au lever du soleil à 6h.

Arrivés en premier, il n’y a pas foule dans le temple, et nous ne regrettons pas la courte nuit. L’édifice, datant du huitième siècle est majestueux mais surtout la vue depuis ses hauteurs est à couper le souffle…

De nouveau nous ne nous attardons pas dans le coin et repartons rapidement pour la grande ville de Yogyakarta. Cette fois, nous posons les bagages pour 3 jours au Greenhost hôtel pour souffler un peu. Nous louons un scooter pour être parfaitement autonomes dans la ville et ses environs.

Bien décidés à ne pas nous reposer, nous récidivons avec un réveil matinal pour aller au lever du soleil au temple Prambanan, à une petite demi-heure en scooter. Cette fois-ci, si le panorama est moins spectaculaire, ce temple datant du neuvième siècle est en revanche remarquablement conservé et à l’architecture très imposante.

Nous nous baladons dans les principaux lieux touristiques de Yogyakarta dans l’après-midi (marché traditionnel, palais du sultan, taman sari) et rentrons après une énorme collation faire la sieste ! En effet, la prochaine nuit va être agitée…

Je vais essayer de ne pas être brève dans ce récit qui me tient à cœur… 😇

Nous nous réveillons donc de notre sieste à minuit ! Et partons pour l’ascension du volcan Merbabu autour de minuit 45 (de nouveau pour arriver au sommet pour le lever de soleil vous l’aurez compris). Chaudement vêtus, on enfourche le scooter en pleine nuit et conduisons à travers villes, villages, puis routes serpentées et pentues de montagne pendant 2 heures. Plus l’on avance, plus il fait froid, moins il y a de vies humaines, plus le brouillard devient dense et la route peu visible. Mais on arrive à bon port. Le scooter garé au basecamp de la ville de Selo à 1641 mètres d’altitude, nous démarrons l’ascension, parfaitement seuls, dans le brouillard, frontales en place, à 3h du matin.

Et là… c’est long, très long ! Plus l’on avance plus ça fait mal aux fesses, aux cuisses, au dos. Malgré les pansements mis préventivement, de nouvelles ampoules apparaissent dans des zones plantaires incongrues. Il fait de plus en plus froid, le vent souffle de plus en plus fort ramenant cendres et poussières dans nos yeux, la brume de plus en plus dense. Nous accédons successivement aux 5 Pos (étapes) du chemin, mais la dernière étape amenant au sommet semble interminable.

Quatre longues heures plus tard, ça y est, on est en haut (3145 mètres d’altitude) ! Mais, bien que le jour soit levé, il n’y a aucune visibilité sur les volcans et la vallée alentours, on ne voit strictement rien… On est déçus, mais contents de l’avoir fait quand même (je vous épargne la patience de Doudou aux égards de mes multiples menaces d’abandon).

La descente est plus rapide et joviale (en musique) ! A noter que nous trouvons en descendant le panneau de l’étape 3 (Pos 3) que nous n’avions pas vu lors de la montée.

Nous retrouvons notre petit scooter pour les 2h de route de retour, où nous apercevons enfin le mont Merapi.

Un bakso (soupe de nouille avec boulettes de viande) plus tard, et l’on s’effondre dans le confort de notre chambre douillette. On se récompense/réconforte avec une grosse glace le soir. 😊

Demain on repart déjà de Yogyakarta, c’était intense, mais la suite le sera probablement plus vous verrez…

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Tour de France

Rien de tel qu’un retour aux sources pour fêter d’heureux événements avant de reprendre la route.

Cependant, le retour ne fut pas si simple… après avoir raté notre deuxième vol depuis Zurich, s’être fait séparer d’avion l’un en direction du Luxembourg, l’autre de Nuremberg, après avoir également raté le 3ème vol depuis Nuremberg et égaré nos bagages dans la bataille… nous sommes enfin arrivés à Châtenay-Malabry !

A peine le temps de nous remettre de nos émotions, que nous prenons la voiture direction Genouilleux pour le mariage de Roxane et Louis. Il faisait chaud, très chaud … mais ça en valait la peine. Un petit extrait du bel événement ci-dessous. Comme promis, spéciale dédicace à la si mignonne petite Louise ! 😊

Depuis Genouilleux nous rejoignons ensuite Orange pour une pause entre amis chez Boris et Alexia avant de repartir vers Paris. Une bonne occasion de larver au bord de la piscine et se balader dans les vignes.

Au retour à Chatenay nous récupérons enfin nos sacs : pas d’inquiétude le hamac est sain et sauf !

Le soir c’est barbecue chez Marie-Laetitia et Pilou avec les copains pour fêter la fin des moissons et la victoire de la jument d’Adrien !

Barbecue entre amis

48h de machines à laver plus tard, nous reprenons la voiture cette fois en direction de Bordeaux où nous passons quelques jours avec Miguel et Aurélie. L’occasion de participer à leur escape game Good Lock (le meilleur de Bordeaux !), une première pour nous. On n’a pas été très bons mais on a bien ri !

Enfin, nous reprenons la route vers Monbron, petit village de Charente, pour le mariage de Vincent et Marie. Que d’émotions ! La petite Jeanne a bien grandi. 😃

Quelques heures pour refaire nos sacs et c’est parti pour Jakarta ! Merci à tous les amis pour leur accueil et encore félicitations aux mariés ! On vous donne vite des nouvelles.

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La boucle est bouclée!

Nous quittons la capitale économique du pays pour remonter, non sans hâte, vers Rio. Mais avant cela, nous décidons de faire quelques étapes sur le chemin. Notre première destination sera Paraty, une petite ville pleine de charme en bord de mer, dans laquelle on se déplace plutôt à pieds ou en calèche. Ici de nouveau, les rues, bars et restaurants sont très prisés des touristes brésiliens, et il est difficile d’explorer les environs seuls. Tout doit se faire au moyen d’excursions de groupes. Aussi, nous décidons de ne pas nous y attarder plus de 24h. On ovationnera particulièrement les desserts vendus sur le bord de route, dans des charriots. Vous constaterez que la nourriture tient une place importante dans ce voyage ! 🤓

Nous partons donc au petit matin pour Ilha Grande, à bord d’un bus puis d’un bateau pour une trentaine de minutes. Cette île paradisiaque, semble particulièrement apréciée des français. Ici, il y en a pour tous les goûts : randonnées, plages de sable blanc, virées en bateau… Voici un petit échantillon de nos deux jours passés sur place.

La première journée, nous arrivons en milieu d’après midi, et découvrons tranquillement la ville d’Abraão, son bord de mer, et les petites randonnées avoisinantes.

Le lendemain, nous nous rendons vite compte, que la ville n’est pas motorisée, et que la seule façon d’accéder aux points d’intérêt lointains est en taxi-boat. Mais que néni ! Pas de taxi-boat pour Doudou, alors que nous pouvons tout faire à pieds voyons… Nous voilà donc partis au petit matin pour une randonnée de 2h30 à travers plages et jungle pour accéder à la plage la plus exceptionnelle de l’île : la praia de Lopes Mendes. Nous n’avons pas besoin de réfléchir longtemps pour comprendre le succès de cette étendue infinie de sable éblouissant…

Nous en profitons quelques heures puis… Doudou a la bougeotte ! « Pourquoi ne pas refaire une petite randonnée vers le village de Dois Rios (ville mentionnée dans aucune guide) avant de rentrer ? Après tout ce n’est que 7 kilomètres » dit-il… Ne pouvant rien lui refuser, nous quittons, le coeur serré, Lopes Mendes, et repartons crapahuter dans la jungle. Les 7 kilomètres se transforment en plus de 2h de montées, de descentes, de nouvelles montées, à travers pierres, boue, fougères, moustiques… interminable ! Mais heureusement nous arrivons juste avant la nuit tombée à Dois Rios ! Et y apprenons à notre arrivée… qu’il n’y a plus de taxi-boat. Le retour vers Abraão se fera donc, un peu froidement, dans la nuit noire, le chemin éclairé aux frontales, pendant 2 nouvelles longues heures. Doudou est content d’avoir battu son record de pas sur son podomètre et moi je noie mes courbatures dans une cachaça mangue/citron. Un gros poisson et un plateau de desserts plus tard on ne tarde pas à s’endormir…

Le lendemain, nous reposons nos jambes en bord de mer avant de reprendre un bateau puis un bus qui nous ramènent en fin de journée sur Rio. Nous choisissons cette fois ci un hôtel entre les quartiers d’Ipanema et de Leblon que nous avions particulièrement appréciés la première fois. Nous passerons 3 nuits à Rio, avec la volonté de vouloir refaire tout ce que nous avions adoré faire à notre arrivée il y a 50 jours déjà…

Nous renouvelons donc certaines expériences gastronomiques dans une churrasquaria :

Les soirées de samba :

Et le coucher de soleil d’Ipanema…

Voilà… la boucle est bouclée ! C’est déjà l’heure de rentrer sur Paris. Le hamac (vous l’aviez oublié je suis sûre !) a été parfaitement solidarisé au sac de Doudou grâce à un joli ruban adhésif rouge, et voyagera tranquillement en soute.

Tchau tchau Brasil !