Départ de Cape Town pour la petite ville côtière d’Hermanus. Nous faisons un petit détour par la région de Constancia pour notre première dégustation de vins puis par Stellenbosch pour continuer la folle saga des restaurants avec Overture (une petite pépite, un de nos préférés du voyage d’ailleurs). Les domaines viticoles et restaurants de la région sont parfaitement entretenus et surplombent les vignes, le tout avec une nourriture et des vins grandioses, à prix abordables… un régal !
La panse pleine, nous arrivons à Hermanus. Cette petite ville paisible est le refuge des retraités du coin, à l’ambiance très zen. Nous y restons seulement une nuit, le temps d’apprécier les paysages côtiers.
Nous repartons le lendemain vers l’étape tant attendue du voyage : la fameuse région des vins ! Cette fois ci tout est permis. De Paarl à Franschoek en passant par Somerset West, aucun restaurant ne nous résiste : Jewells, Chef Warehouse, Camphors, Waterkloof… L’Inde nous semble bien loin ! Nous prenons la peine de ramener quelques bouteilles bien sélectionnées pour notre retour. Là encore, quand il s’agit des meilleurs vins d’Afrique du Sud, les kilos dans le sac à dos ne se comptent plus !
Il est temps de partir de cette ressourçante aventure pour finir notre périple africain par un barbecue de fruits de mer géant sur la plage de Pater Noster chez Die Strandloper.
Une dernière petite visite à Constancia, et nous voilà de nouveau de l’avion. Cette fois-ci, on se rapproche à grands pas…
Après un bref vol interne, nous arrivons dans la région de Cape Town. Nous y séjournons au total 4 nuits. Les deux premières dans le quartier huppé de Sea Point, face à l’océan où il fait particulièrement bon se balader pour admirer les belles demeures en bord de falaise.
Nous faisons une petite halte dans le quartier malais de Bo Kaap, connu pour ses maisons aux murs multicolores. Une aubaine pour compléter notre collection de photos !
Nous nous baladons ensuite au niveau de Green Point, l’endroit le plus touristique de la ville, d’où nous prenons un ferry pour nous rendre à Robben Island où se trouve la prison de Nelson Mandela. Notre guide pour cette excursion n’est autre qu’un ancien prisonnier de l’île, qui nous raconte avec beaucoup d’émotions et d’anecdotes les difficiles années qu’il y a vécues. Nous repartons de ce lieu poignant la tête pleine de souvenirs et troublée par le soleil brûlant. Rien de tel que de se réhydrater devant le coucher de soleil dans un des bars longeant le port !
Le lendemain, nous nous rendons au très animé Neighbourgoods Market dans le quartier hipster de Woodstock. Nous y retournons plus tard dans la soirée pour dîner au bien connu Pot Luck Club. Le début d’une longue saga culinaire dans la région !!! Le reste de la journée est dédié à errer dans les rues de la ville à la recherche de souvenirs à ramener…
Les deux nuits suivantes sont passées dans le quartier de Gardens, au pied de la Table Mountain dans un charmant Airbnb. Nous nous levons, comme à notre habitude, à l’aube pour escalader la montagne en question (bien plus intéressant selon Doudou que de prendre le téléphérique). Il faut admettre qu’il a souvent raison, et que les paysages qui s’offrent à nous pendant cette balade sont splendides…
Quelques heures plus tard, nous arrivons dans le froid et sous le vent au sommet. Les vues sont de nouveau saisissantes. Le retour se fera également à pied, le téléphérique ayant fermé en raison des grosses rafales de vent.
Nous allons reprendre des forces au V&A Waterfront Market, un petit marché de produits locaux uniquement fréquenté par les gens du coin, plutôt sympa !
C’est l’heure de rentrer ! Nous reprenons la voiture de location, percutons gentiment un scooter en chemin (qui n’a pas été blessé soyez rassurés !), et abîmons de nouveau notre véhicule… décidément, la poisse ! Cette fois le gros trou dans le pare choc avant ne passera pas… (nous n’avons pas de photo pour illustrer ce pénible moment).
Nous ne nous laissons pas abattre et reprenons notre véhicule direction le cap de bonne observance. Pour l’atteindre, nous parcourons la côte ouest et ses paysages à couper le souffle et nous arrêtons à Boulders Beach, plage réputée pour accueillir des colonies de pingouins !
Encore une belle journée qui s’achève, demain on refait bagages !
Nous arrivons enfin à la dernière grande étape de notre épopée, avec à la clé nous l’espérons, de quoi reprendre des forces avant le retour au quotidien. Contrairement aux pays précédents où le programme était décidé en fonction de l’humeur du matin, cette fois le parcours est millimétré. Le mois de décembre est effectivement une période idéale pour découvrir l’Afrique du Sud, et nous ne sommes pas les seuls à en avoir eu l’idée.
Nous démarrons cette aventure par Johannesburg ou Josi pour les intimes. Cette immense ville, gorgée d’histoire est en évolution constante, notamment depuis la fin de l’Apartheid. Le taux de criminalité diminue, l’économie se stabilise, et un certain nombre de quartiers se rénovent peu à peu. Nous choisissons, pour nous loger, le quartier de Melville, considéré comme l’un des plus sûrs de la ville. L’ambiance hipster et sereine du quartier est agréable, mais loin d’être le reflet du centre ville. Nous passons 2 jours à nous balader dans ses rues et ses parcs, visitons avec grand intérêt le musée de l’Apartheid et nous comblons notre manque de viande rouge dans un resto trendy du coin… L’Inde semble déjà si loin !
Le temps passe bien vite, et nous n’avons même pas l’occasion de passer par Soweto qu’il est l’heure de partir vers la prochaine étape du voyage. Nous prenons la route vers la région du Kwazulu-Natal. Nous logeons dans une petite ferme reculée de l’agitation et attaquons le lendemain la visite du parc d’Hluluwe-Umfolozi. Le parc, un des plus anciens du pays, est connu pour sa réserve de rhinocéros blancs, la plus importante du monde. Et nous avons bien prévu d’en apercevoir quelques-uns ! Après une très rapide présentation du parc, nous voilà partis pour notre premier safari sud-africain !
Le premier animal rencontré sur notre chemin, est une tortue qui traverse sagement la route. On sent que la chance va tourner aujourd’hui ! Effectivement, nous ne sommes pas longtemps en reste, puisque se succèdent rapidement des phacochères et un grand nombre d’antilopes, qui n’ont pas l’air intimidées par notre véhicule motorisé.
Toutefois si les antilopes s’en donnent à coeur joie, cela fait déjà 3 heures que nous tournons dans le parc, et pas de rhino en vue… Alors que nous commençons à ne plus y croire : « Là Doudou ! Un rhino !! ». Notre premier rhinocéros prend la pose sous un arbre pour notre plus grand plaisir. Alors qu’il ignore complètement notre présence, nous le mitraillons de photos. Sans le savoir, nous venons de pénétrer dans la zone du parc la plus peuplée de rhinocéros, et nous ne tardons pas à en apercevoir d’autres. Quelle belle matinée !
Après une courte pause déjeuner en compagnie d’un kudu, nous reprenons la voiture en direction du nord du parc. Nous assistons à un bain de boue de buffles mais aussi à la traversée d’une famille de zèbres. Le plus grand moment émotion de la journée est marqué par la rencontre avec un nouveau groupe de rhinocéros, qui cette fois, ont été surpris par notre bruyante arrivée. L’un d’eux nous regarde fixement et semble près à charger au moindre faux pas de notre part. L’ambiance est tendue. Après quelques minutes de silence, à se contempler mutuellement, nous faisons finalement demi tour le plus calmement possible, la goutte de sueur au front, permettant à la nature de reprendre sa paisible vie.
Les batteries rechargées par la journée de la veille, nous quittons le Kwazulu-Natal en direction du Swaziland, récemment renommé le royaume d’Eswatini. Cette petite nation, gouvernée par un monarche est l’un des pays au monde où l’espérance de vie est la plus faible en raison de la prévalence du SIDA estimée à 26% de la population adulte. Cependant, s’il est peu étendu, le royaume d’Eswatini est réputé pour sa diversité de paysages et le calme qui y règne. Nous restons 2 jours dans le pays et découvrons la réserve naturelle de Mlilwane. Il est assez impressionnant de pouvoir s’y balader à pieds au milieu d’animaux sauvages, et les vues des sommets sont magnifiques.
Le Malolotja national park, plus pauvre en faune, offre des panoramas montagneux à couper le souffle… Nous avons tout de même assisté à la naissance d’un bébé antilope en pleine nature, trop mignon… !
Le Swaziland est déjà terminé, prochaine étape: le parc Kruger !
Après cette brève mais revivifiante expérience à Kumarakom, nous reprenons la route vers la ville d’Alleppey pour une nuit. Les réceptionnistes du bel hôtel que nous quittons sont très étonnés de nous voir partir sur nos 2 pieds, chargés comme des mules, sous un soleil de plomb, attendre le bus sur le bas côté de la route. Déjà ils avaient eu du mal à nous faire rentrer dans la propriété « are you sure you booked here? ». Bref, comme dirait mon frère, on a un look de babos, mais on assume !
La ville d’Alleppey ou Alappuzha est connue pour ses canaux sur lagune appelés backwaters et est ainsi surnommée la Venise de l’est. Ce titre lui vaut un attrait particulier et les canaux sont souvent surpeuplés de bateaux en tout genre promenant des touristes ravis de leur tour all inclusive. Nous préférons rester une nuit pour visiter la ville mais ne participons pas à l’expérience des backwaters que nous réservons pour la suite de l’aventure. Nous y découvrons donc ses canaux, ses rues peu animées et son front de mer.
Nous repartons rapidement vers notre destination phare de cette épopée indienne : Munroe Island. Un petit paradis paisible loin de l’agitation touristique où nous aurions bien aimé poser bagages plus longtemps. Pour nous y rendre nous réitérons l’expérience du train, décidément toujours en retard, du tuktuk et du bateau.
Enfin arrivés à destination, nous sommes reçus comme des rois par Sunaina et sa famille dans leur maison parfaitement située en bord de canal. Nous parcourons l’île à vélo afin d’aller contempler le coucher de soleil à l’autre bout, et nous faisons surprendre par une violente averse tropicale.
Nous nous levons aux aurores le lendemain pour faire un tour dans les backwaters traversant l’île, au lever du soleil, un moment un peu magique il faut le dire !
Le soir, nous empruntons le canoë de la guesthouse pour aller nous mêmes faire un tour sur l’eau. Compte tenu de l’instabilité de la barque il nous avait été recommandé de ne pas emporter nos téléphones portables. Nous n’avons donc pas de photo, mais n’avons pas chaviré !
C’est déjà l’heure de dire au revoir à la petite famille, et de reprendre un foutu train ! Le dernier cette fois… Nous prenons pour prochaine destination la ville de Varkala, station balnéaire du district de Thiruvananthapuram. La ville est internationalement connue pour sa plage de falaise mais aussi pour ses petites rues ensablées où il fait bon se balader (quand la chaleur n’est pas trop étouffante !).
Nous passons 2 jours à nous prélasser aux terrasses des cafés et sur la plage entre 2 footings (remise en forme obligatoire après nos consommations excessives de thalis et chapatis). Néanmoins, nous réitérons l’expérience du thali une dernière fois avant notre départ !
Enfin, nous assistons à l’un de nos plus beaux coucher de soleil depuis le début de l’aventure…
Nous approchons déjà de la moitié du temps consacré à découvrir l’Inde et décidons de changer complètement de décor en nous rendant dans la partie Sud du pays. Nous choisissons l’état du Kerala (situé sur la côte de Malabar) pour satisfaire notre envie de palmiers et cocotiers dans une ambiance humide et tropicale.
Nous atterrissons à l’aéroport de Kochi, ou Cochin, et séjournons dans une petite guesthouse dans le centre historique de Fort Kochi, véritable melting pot culturel. Comme nous l’espérions l’ambiance est radicalement différente des voisins du Nord. Ici, il n’est plus question de cars de touristes, forts, palais, poussière, vaches et odeurs qui vont avec. Non non, ici il règne un climat serein et paisible, où cohabitent hindous, musulmans, juifs et catholiques. Ces diverses influencent se ressentent dans l’architecture ou encore la cuisine et font le charme et la richesse de la ville.
Un autre de ses attraits est son front de mer où il fait bon se balader.
Après 2 nuits sur place, et un bel aperçu de l’accueil des indiens du Sud, nous prenons la route vers la ville de Munnar. Cette ville est située dans les hauteurs montagneuses du Kerala et est entourée de collines parsemées de plantations de thé. Nous choisissons de loger dans un hôtel plongé dans la nature avec une vue magnifique sur la végétation environnante.
Le lendemain de notre arrivée, nous profitons de la matinée ensoleillée pour faire un « trekking guidé » des plantations de thé. En effet, il est difficile de s’y balader seuls puisque ce sont des propriétés privées. Malgré la chaleur étouffante, l’expérience, loin de la foule, est plus que ressourçante !
Mais le temps presse, l’Inde est vaste et encore pleine de merveilles. Nous restons peu de temps dans la région et reprenons rapidement chemin vers la ville de Kumarakom. Un petit aperçu du lever de soleil sur les plantations en attendant le bus…
Le village de Kumarakom est réputé pour ses rizières, mangroves et jolis resorts installés le long du lac Vembanad. De nombreuses excursions en bateaux partent d’ici pour aller naviguer dans les canaux bordés de cocotiers aux alentours, mais à des prix généralement déraisonnables. Après ces derniers jours à porter nos sacs (de plus en plus lourds) de bus en bus, nous décidons de nous poser 48h dans l’un de ces hôtels pour profiter du calme du lac…
Bon d’accord ! Et aussi des quelques joies de retrouver un peu de confort… !
Suite aux dernières péripéties de transports, nous nous sommes lancés dans la grande réflexion de savoir comment parcourir le Rajasthan de la manière la plus optimale possible. En effet, les transports en commun sont peu fiables sur les horaires et mettent un temps considérable pour joindre une ville à une autre. Soucieux du temps allégué à la région, nous avons finalement opté pour un chauffeur privé sur 12 jours, censé nous faire découvrir l’ensemble des trésors du Rajasthan.
Rajesh, porte parfaitement son nom pour nous accompagner dans cette nouvelle aventure. Il connaît le pays comme sa poche, puisqu’il exerce ce métier depuis 18 ans et nous avons hâte qu’il nous en montre les secrets. Il vient nous chercher à Agra et nous conduit dans un premier temps vers la grande ville de Jaipur. Nous faisons tout d’abord une halte dans la cité de Fatehpur-Sikri, un joli témoignage de l’architecture indienne du 16ème siècle puis au Hanuman Ji Temple appelé “Monkey temple” par les gens du coin.
Nous arrivons tardivement à Jaipur et y restons 2 nuits afin d’en découvrir ses principales attractions. La première découverte est son splendide fort, surplombant la ville, où circulent librement des éléphants transportant les touristes n’ayant pas voulu monter à pied. Un peu fantaisiste mais sympa à voir !
Après une petite pause shopping, nous nous rendons au City Palace, situé au centre ville de Jaipur. Les sculptures et fresques murales typiques du Rajasthan sont somptueuses, mais il est parfois difficile de pouvoir les apprécier tant il y a de foule sur les lieux de visite. Doudou est très fier de poser à côté des gardes du palais avant de se rendre compte que tout se monnaie ici. On ne l’y prendra plus !
Enfin, nous clôturons la journée par une escapade dans les bazars de la ville. Difficile de résister à l’appel de tous ces jolis tissus colorés !
Nous nous rendons ensuite à Pushkar, une ville à taille plus humaine, qui attire grand nombre de visiteurs en début du mois de Novembre pour sa foire aux chameaux la plus grande d’Inde. Ce sont en fait plutôt des dromadaires, mais peu importe, fidèles aux us locaux, nulle nuance ne sera faite dans ce récit.
Au cours de cette foire les chameaux sont ornementés de toutes couleurs et les plus beaux spécimens s’affrontent lors de courses. On peut également acheter certains chameaux mais nous n’avons pas réussi à en avoir notion du prix. Bref, nous, nous sommes arrivés quelques jours avant le début de la foire. Nous avons pu voir pas mal de chameaux déjà arrivés sur place, mais les compétitions et défilés n’avaient malheureusement pas encore commencés !
La ville en elle-même, très centrée sur cette activité touristique ne présente pas tellement d’autre attrait et ne mérite pas de s’y attarder plus d’une journée. Il est toutefois agréable de s’y balader quelques heures.
Rajesh, que nous appelons Raj à ce stade de l’aventure, est en pleine forme et nous poursuivons donc la route en direction de la bien connue ville d’Udaipur. Installée autour de plusieurs lacs artificiels, elle doit sa réputation à ses palais royaux, l’un situé dans la ville, l’autre au milieu d’un des lacs. Nous visitons sagement et à la queue leu leu les principales attractions d’Udaipur avant de finir dans un restaurant de thalis à volonté, que c’était bon !
Udaipur a également la réputation d’attirer les jeunes indiens en lune de miel par son ambiance romantique. Il faut avouer que les palaces et hôtels de luxe éclairés la nuit sont de toute beauté !
Nous arrivons après quelques heures de retard règlementaires à New Delhi. Si l’arrivée à l’aéroport est plutôt accueillante, on déchante rapidement en arrivant dans le métro ! Une foule d’indiens se pressent et courent dans tous les sens, se bousculent, se doublent (ici les files d’attente n’existent pas, il faut simplement s’imposer plus que le voisin), pour pouvoir passer les contrôles de sécurité. Les femmes ont la chance d’avoir leur propre file, souvent plus rapide. Ouf ! On arrive à notre station sans encombre.
A la sortie du métro, nous nous retrouvons assaillis par des locaux nous proposant moultes services : tuk-tuk, taxi, guide, nourriture, hôtel… Aaahhh ! Nous fuyons et nous retrouvons devant un nouveau contrôle de sécurité nous empêchant de poursuivre notre chemin. On nous explique qu’en ce moment c’est la fête de Diwali (nous reviendrons plus tard sur le sujet) et que les routes menant à notre hôtel sont bloquées par des protestations religieuses rendant le chemin dangereux. Il faut donc nous rendre à un office de tourisme pour nous munir d’un badge nous autorisant à circuler librement dans la ville. Étrange… mais de toute façon, pas le choix on est bloqués ! Nous payons donc un tuk-tuk qui nous emmène dans un office de tourisme quelque peu douteux, nous disant que notre hôtel est fermé en raison de la fête et qu’il faut trouver un autre logement. Cette fois-ci ça sent franchement l’embrouille. On décide de n’écouter personne et de se faufiler dans les rues de Delhi jusqu’à notre hôtel qui était bel et bien ouvert. Ce genre d’arnaque est très courant pour vendre des tours aux touristes mais nous ne le savions pas en arrivant.
Cela dit il n’y avait pas de quoi s’empresser de se rendre dans cet hôtel d’une propreté médiocre (avec nouveau contrôle de sécurité à l’entrée) et dans le quartier le plus crasseux de la ville… Nous faisons néanmoins un petit tour du pâté de maison et de ses marchés nocturnes, sans passer franchement inaperçus. Il y a effectivement très peu de touristes dans la ville, et les indiens n’ont pas l’air habitués au look short/débardeur fièrement arboré par l’occidentale.
Nous passons 48h à New Delhi et explorons le quartier bobo-hipster de Hauz Khas,,
Son fort,
Le tombeau de Gandhi,
Ses bazars,
Et… ses spécialités culinaires ! (Un peu de réconfort dans ce monde de difficultés !)
Puis, c’est l’heure du train direction Varanasi pour aller fêter Diwali ! Train qui n’était plus disponible à la vente sur internet mais que nous avons réussi à obtenir moyennant 1h30 de queue dans un bureau de touristes à la gare et le double de son prix. Horaire de départ initial : 20h40. Heure de départ réelle : 6h30 du matin… Nous avons donc attendu 10h, toute la nuit, dans la gare de Delhi, dont la fréquentation est quelque peu oppressante, que notre train arrive !
Pfiou, décidément les débuts sont difficiles. Nous nous installons dans notre couchette d’une des classes les plus luxueuses et nous effondrons de sommeil.
Nous arrivons finalement après 14h de train dans la ville tant attendue. Espérons qu’elle soit plus facile à apprivoiser que la précédente…
Nous nous reposons à Pokhara pendant 4 jours et en profitons pour écrire notre cher blog, se faire raser la barbe, faire un tour du lac et reprendre des forces …
Beaucoup de forces !
Puis nous partons direction Chitwan situé au centre sud du Népal. La région est réputée pour son parc national connu pour sa biodiversité et notamment ses tigres et rhinocéros.
Le parc est accessible après avoir traversé une petite rivière et nous nous y offrons une demie journée safari en jeep.
Malheureusement nous ne réussissons qu’à voir un rhinocéros et un ours mais de manière trop fugace et lointaine pour pouvoir immortaliser le moment en photo… on se console avec une magnifique forêt luxuriante, quelques singes et un phacochère !
Le retour au coucher du soleil sur la rive est splendide.
On notera quand même qu’à Chitwan, les habitants se baladent à dos d’éléphant dans la ville, un peu surprenant quand on ne s’y attend pas !
Allez hop, après 3 jours dans le coin on retourne sur la capitale qui recèle de coins inexplorés !
J9 : de Thorong High Camp (4850m) à Muktinath (3800m) – Auteur : Bérénice
Aujourd’hui c’est le grand jour ! Le fameux passage du Thorong La. L’aboutissement final de toutes ces longues heures d’ascension. Et pas question de ne pas mettre toutes les chances de notre côté pour que cette journée se passe bien. Nous sommes acclimatés à l’altitude, avons construit de solides muscles jambiers sur les derniers jours et sommes bien équipés pour le grand froid (prévisions météorologiques estimées à -7 degrés). Sur les conseils des guides de nos amis allemands, nous devons quitter le camp de base à 5h du matin maximum pour être au sommet avant que le vent ne souffle. Nous voilà donc dans la salle de petit déjeuner à 4h30 avec l’ensemble de l’auberge qui a eu manifestement la même idée que nous !
Nous ne tardons pas à débuter l’ascension dans la nuit. J’adopte la technique de Doudou « doucement mais sûrement » « ne te laisse pas influencer par les gens qui te dépassent, tu les re-dépasseras plus loin » « mange plein de barres chocolatées pour te donner de l’énergie » « mets des chaussettes sur tes gants, ça va te tenir plus chaud ». Et, conseils aidants, nous gravissons petit à petit le mont. Le souffle est rendu court par l’altitude et les muscles sont affaiblis par la faible teneur en oxygène de l’air. Mais nous ne nous laissons pas abattre.
On ne se lasse pas de voir les sommets s’éclaircir par les premiers rayons de soleil… Et finalement, petit à petit, nous y arrivons ! Déjà ? C’était pas si pire en fait… Euphoriques de cette arrivée précoce, nous célébrons cette performance par une séance photo au point culminant de l’ascension. Nous assistons même à une demande en mariage. 👰
C’est maintenant le moment de redescendre : une dizaine de km de descente avec 1000m de dénivelé négatif. « Oh ! Ça peut pas être pire que la montée, me dis-je ». Le soleil est cette fois au zenith, les paysages sur la vallée sont somptueux. Nous trottinons sur le chemin, heureux que la montée soit terminée.
Toutefois, la descente s’avère bien plus fatiguante qu’imaginée. Les jambes sont lourdes de l’effort du matin, la pente raide, le soleil tapant, de nouvelles ampoules apparaissent (« European feet »). Cela semble sans fin…
Et puis finalement, après plusieurs heures de descente, nous arrivons à Muktinath ! Point de rencontre de tous les trekkeurs ayant fini l’ascension du Thorong La, de nombreuses Jeep attendent pour les ramener vers les grandes villes environnantes. Nous décidons de rester une nuit sur place pour pouvoir finir le circuit des Annapurnas sur nos 2 pieds. Nous logeons au Buddha Hotel et retrouvons le confort d’une vraie douche (bien que fraîche).
Nous errons dans rues de la ville l’après-midi, et visitons son temple, connu pour être l’un des plus hauts temples au monde. La ville est l’un des sites de pèlerinage hindous et bouddhistes tibétains les plus importants du Népal et nous croisons bon nombre de pèlerins sur notre chemin.
Nous nous couchons aux aurores, éreintés de cette journée, après avoir goûté au crumble aux pommes nappé de chocolat noir du Bob Marley Hôtel… une douce surprise !
J10 : de Muktinath (3800m) à Kagbeni (2800m) – Auteur : Édouard
Plutôt que d’emprunter la route principale pour continuer notre descente vers Kagbeni (2800m), nous préférons prendre un chemin qui longe l’Upper Mustang voisin en traversant des villages isolés. Le Mustang est une région du Népal très reculée et proche du Tibet. Il faut un permis spécial et un guide pour s’y aventurer et le trajet du jour est une des rares entorses à cette règle.
Laissant derrière nous les temples de Muktinath, nous traversons Chongur après une petite heure de marche. Quelques jeunes habitants nous saluent sur le passage.
Les paysages entre les villages sont extrêmement arides et les formations rocheuses toujours plus impressionnantes.
Jhong, la seconde étape, est très rurale et semble d’un autre temps : le matériel agricole est vétuste et les bêtes paraissent à l’abandon. Et c’est encore plus criant à Putak quelques kilomètres plus loin.
Après ce dernier village le sentier s’étire à perte de vue, nous avons l’impression d’être seuls au monde !
Nous parvenons au bout de quelques heures à un point de vue magique sur la rivière Kali Gandaki quasiment asséchée et en fond le petit village de Tiri qui ressemble à une oasis de verdure.
Nous bifurquons vers Kagbeni et entrons dans la ville au prix de dernières acrobaties !
Encore une fois le temps semble s’être arrêté dans certaines ruelles…
Au plein centre nous trouvons enfin le graal tant convoité : le Yac Donald’s, guest house au nom évocateur dont le menu Happy Meal nous a été recommandé ! Le contenu de la formule est sans surprise et si les frites ne sont pas très nombreuses, la viande de yak du hamburger est succulente !
Après n’avoir fait qu’une bouchée de notre déjeuner, nous partons à la découverte de la ville et de ses autres spécialités. Le soir nous organisons un apéro cidre local et soft yak cheese autour d’une partie de cartes. Si l’alcool a un peu tourné, le fromage est quant à lui agréable et se rapproche un peu d’un parmesan en moins sec.
J11 : de Kagbeni (2800m) à Tukuche (2590m) – Auteur : Bérénice
Après une nuit bien reposante au Yac Donald, nous entamons la journée par le visite du monastère de Kagbeni avant de prendre la route.
Si la journée débute bien au milieu de petits sentiers menant au village d’Ekle Battee et de sa pâle imitation des hôtels Hilton, la suite en est toute autre.
Effectivement, les jolis sentiers laissent place à une randonnée en pleine route, au milieu de chevaux et voitures. Le paysage alentour reste fantastique, mais la balade moins sympathique.
Nous arrivons en fin de matinée dans la grande ville de Jomsom, où la plupart des touristes s’arrêtent et prennent un avion pour rejoindre Katmandou.
Ayant encore un peu de temps devant nous, nous décidons de poursuivre encore un peu l’aventure, mais la fatigue commence à se faire fortement sentir. Nous décidons alors de prendre un bus pour une petite dizaine de km seulement et de rejoindre la charmante ville de Marpha. Son quartier historique est vraiment plein de charme, on se laisse séduire !
Après un repas requinquant, nous reprenons la route, cette fois sur nos 2 jambes en direction de Tukuche. Mais alors que tout se passait très bien, Doudou a encore l’idée folle de faire un détour avec encore je ne sais combien de pente… Là je ne suis plus ! Après avoir convenu d’un point stratégique de retrouvaille, nous séparons nos chemins. Je pars donc en ligne droite et plate tranquillement pendant que Doudou part à la découverte du village de Chimrang. Il faut avouer qu’à en voir les photos, il n’a pas eu tort !
Nous nous retrouvons donc 1h plus tard alors que le temps commence à se lever pour acheminer notre balade vers le village de Tukuche dont on nous a dit tant de bien. Cependant, nous avons tendance à oublier que nous sommes en pleine période de fête pour le Népal et que bon nombre de guesthouses/commerces sont fermés pour congés. Nous arrivons donc dans une ville fantôme où mêmes les vaches attendent qu’on leur ouvre la porte. On imagine que le village doit être mignon quand il fait beau et qu’il y a plus de vie. Au prix d’une gentille arnaque, nous trouvons un des seuls endroits ouverts de la ville pour dormir. Tant qu’il y a du Dal Baht, il y a de la vie !
Nous arrivons après une courte nuit glacée dans l’avion dans la grouillante capitale népalaise. Dès notre arrivée à l’aéroport, on ressent le climat d’agitation qui se confirmera dans le centre ville. La ville de Katmandou est divisée en 2 grandes parties : celle de Thamel et de Durbar Square qui sont en gros les quartiers touristiques et puis il y a tout le reste. On y trouve de nombreux magasins de cachemire et de vêtements de trekking ainsi que des restaurants à tous les coins de rue.
Comme vous commencez à nous connaître inutile de vous dire que nos deux jours à Katmandou nous auront permis de goûter déjà un bon nombre de spécialités locales. Nous citerons le thé tibétain (à base de beurre salé de Yak), le dhindo (boule de farine complète mélangée à de l’eau), les fameux momos (sorte de Dim Sum fourrés à tout ce qu’on veut) ou encore le lassi.
Mais nous aurons aussi arpenté ses rues sans trottoir, fait nos permis de trekking, et visité les temples de Swayambunath et de Bodnath.
Après cette courte pause peu reposante, nous nous rendons dans la ville de Pokhara (moyennant 11 heures de bus), point de départ de nombreux treks népalais. Dans ce contexte, la ville de Pokhara ressemble à un petit village aménagé pour les touristes et a perdu de son authenticité. Néanmoins la vue du lac est à couper le souffle !
Nous préférons découvrir la ville hors des sentiers battus ce qui nous permet de découvrir le sel roti (beignet de riz sucré préparé lors des fêtes hindoues) ou encore de croiser des vaches qui dorment sur la route… Enfin, Doudou tente une nouvelle expérience capillaire et le résultat est franchement pas mal ! 🤗
Bref, demain c’est le grand départ pour nos 18 jours de trek dans les Annapurnas. Nous craignons le froid et la pluie, mais on est plus que jamais motivés !