Publié dans Randonnées

A nous les kangourous !

C’est donc sur le continent australien que nous avons choisi de poursuivre notre aventure. Budget serré de tour du mondistes oblige, nous avons dû déployer des trésors d’ingéniosité et réfléchir à des façons alternatives de voyager pour pouvoir nous permettre ce rêve.

Nous abordons notre nouvelle étape par le Northern Territory. A cette époque de l’année c’est la saison sèche dans le nord du continent et de nombreuses routes et chemins sont facilement accessibles aux visiteurs. Afin d’être autonomes dans les parcs nationaux, nous avons choisi de camper et de nous déplacer à bord d’un magnifique campervan ! Sitôt débarqués à Darwin, nous prenons possession de notre carrosse et avec des victuailles pour une semaine, nous mettons le cap vers le bush australien.

Le Kakadu National Park est notre premier stop pour deux nuits. Nous arrivons en fin de journée au visitor center pour récupérer des cartes et nous renseigner sur les dernières consignes de sécurité auprès des rangers. Nous choisissons d’élire domicile dans un camping de Jabiru, la première bourgade sur notre chemin. Nous prenons l’apéro en admirant le coucher de soleil avant d’inaugurer notre cuisine et notre chambre qui sont bien entendu la même pièce.

Le lendemain nous remontons vers le site aborigène d’Ubirr pour admirer des peintures rupestres. La conservation de ces oeuvres primitives malgré leur grand âge est impressionnante mais les motifs sont quelque peu répétitifs et nous trouvons au moins autant d’intérêt dans les paysages de savane qui renvoient à certaines scènes du Roi Lion.

La faune du parc est farouche et il n’est pas évident de débusquer nos hôtes. Nous faisons néanmoins connaissance avec des crocodiles d’eau douce qui justifient les nombreuses pancartes interdisant la baignade ! Des panneaux alarmants il y en a d’ailleurs beaucoup…

D’autres parties sont plus rocailleuses et nous permettent d’entretenir nos talents de grimpeurs !

Après une journée bien remplie, nous descendons vers le sud du parc afin de rejoindre un campement un peu plus nature que celui de la veille. Pour accéder au Sandy Billabong, c’est son nom, un véhicule 4×4 est recommandé mais non obligatoire. La nuance nous paraît importante et nous lançons notre campervan deux roues motrices dans l’aventure ! La piste est légèrement chaotique mais il est impossible de faire demi-tour une fois lancé… Nous poursuivons tant bien que mal, les yeux rivés sur le revêtement et les arbres qui bordent le chemin, tandis que le GPS décompte les mètres qui nous séparent de l’arrivée. Et c’est bien évidemment à moins de 500 mètres du but que nous nous ensablons lamentablement…

Nous avons moins d’une heure avant la tombée de la nuit, il n’y a pas une seconde à perdre : nous commençons à creuser à la pelle à poussière pour désensabler les roues. Quelques marches arrière et avant plus tard, nous réussissons à nous enfoncer encore plus profondément. Au bord du désespoir, nous sommes miraculeusement rattrapés par un groupe d’espagnols qui eux ont eu la judicieuse idée de louer des 4×4. Nos compagnons, forts sympathiques mais au final aussi incompétents que nous en désensablement, se creusent la tête et tentent avec nous diverses solutions : mettre des branches sous les roues, soulever le van, le pousser, le remorquer à l’aide d’une cordelette qui casse net à la première traction… Rien ne passe !

Il fait déjà sombre et nous nous apprêtons à passer la nuit sur le chemin quand la cavalerie arrive ! Des espagnoles reviennent du campement voisin avec deux solides gaillards directement sortis de l’outback australien. Ils ont semble-t-il vu dans notre mésaventure un moyen d’occuper leur soirée. Après une efficace étude de la situation, ils attachent notre véhicule à leur engin, dégonflent un peu nos pneus et nous offrent des bières avant de nous remorquer sur quelques mètres et nous sortir de notre mer de sable ! Quelques verres, remerciements et conseils avisés plus tard, nous passons la soirée avec nos amis espagnols sous un magnifique ciel étoilé.

Le lendemain matin la route en sens inverse se passe sans encombre et nous passons la journée à explorer d’autres chemins, à pied cette fois, admirer de nouvelles peintures et observer les animaux du parcs regroupés autour de point d’eau presque asséché.

Le soir nous sortons de Kakadu et nous arrêtons à Pine Creek au Lazy Lizard pour goûter à l’ambiance d’un pub local. De sa terrasse nous avons la chance de voir un envol de chauve-souris.

Nitmiluk National Park, quelques centaines de kilomètres au sud de Kakadu est le second parc de notre road-trip. Les attractions principales sont les Katherine Gorges le long desquelles on se balade sous un soleil de plomb. Heureusement au fond des gorges la température est plus clémente et on peut même tenter de se baigner.

Les autres sentiers du parc se parcourent en plusieurs jours mais nous ne sommes pas équipés pour camper en pleine nature. Nous décidons de continuer à descendre pour dormir dans Elsey National Park plus au sud. Il est moins fréquenté que ses voisins et nous sommes seuls à nous balader le matin suivant. Des sources thermales sont un des attraits de la région et nous nous baignons dans les Bitter Springs et leur eau cristaline…

Nous sommes déjà à la moitié de notre semaine dans le Northern Territory et il est temps d’entammer la remontée vers Darwin. Sur le chemin nous nous attardons aux Edith Falls au niveau de Nitmiluk Park. Encore une occasion de se baigner en pleine nature dans un cadre idyllique…

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