Publié dans Randonnées

Annapurnas Part 5/5

J12 : de Tukuche (2590m) à Tatopani (1200m) – Auteur : Edouard

Tukuche ne nous laissera pas un souvenir impérissable mais la traversée du village au petit matin est tout de même plus agréable que la veille.

Lever de soleil sur Tukuche

Nous voilà repartis à travers champs et vergers vers Kobang (2640m) que nous atteignons rapidement. Au lieu de continuer par la route nous nous offrons un détour par Larjung, mais nous ne pouvons poursuivre car le courant trop important nous empêche de traverser la rivière.

Nous retrouvons la piste et quelques temps après, nous tentons de couper un lacet en traversant une zone rocailleuse. Mal nous en prend car nous nous échinons presque deux heures à traverser des ruisseaux pour finalement rebrousser chemin.

Le moral en berne et les chaussures mouillées, nous rejoignons la route que nous quittons finalement quelques kilomètres plus loin grâce à un pont vers l’autre rive. Les villages de ce côté-ci de la rivière sont dépaysants et le sentier plus agréable.

Nous nous installons pour déjeuner dans le charmant village de Lete (2535m) et goûtons enfin à une spécialité très convoitée : le snickers roll, barre de Snickers enrobée d’une pâte à beignet et frite. La photo ne lui rend pas hommage mais on vous assure qu’on a adoré !

Un peu refroidis par la fin du circuit qui passe plus souvent par la route que par des sentiers, nous décidons de terminer la descente vers Tatopani (1200m) en bus. Et pour ce faire il suffit de se placer du bon côté de la route et d’attendre !

Nous sautons dans le premier bus local qui nous accepte et retrouvons tout de suite nos marques : pas de place assise, autochtones installés dans l’allée centrale… Mais cette fois les secousses sont vraiment violentes et les embouteillages entre bus, jeeps et motos sur l’étroite route de montagne font craindre le pire… Un moment qui entre directement dans le top 3 des pires trajets de bus, en concurrence avec le bus de Ketambe sur Sumatra et ses chèvres sur le toit !

Après cette excellente session de gainage, nous débarquons à Tatopani alors qu’il fait déjà nuit. Nous commençons à chercher un logement mais tout le gratin du trekking népalais semble s’être donné rendez-vous ici (on ne comprend toujours pas pourquoi…). Nous trouvons finalement refuge dans un petit hôtel fréquenté par des guides et trouvons réconfort dans nos dal bhats (imposés car il est trop tard pour commander autre chose).

J13 : de Tatopani (1200m) à Pokhara (1400m)

Bérénice : Aujourd’hui, l’objectif c’est d’atteindre Ghorepani et le bien connu point de vue de Poon Hill. Pour se faire depuis Totepani plusieurs options : soit on grimpe à pied jusqu’en haut (mais c’est tout de même 1000m de dénivelé et c’est une excursion qui se fait généralement en 2-3 jours), soit on prend une jeep qui nous amène à mi-chemin puis on continue à pied. Compte-tenu de la fatigue des jours précédents, nous optons pour l’option 2. Nous passons devant les sources chaudes qui font la réputation de Tatopani et qui ne donnent pas envie d’y plonger, on vous laisser juger par vous même. Puis nous attendons… attendons longuement qu’une jeep pointe le bout de son nez, jusqu’à ce qu’on nous dise que les jeeps se réservent en avance et qu’il n’y a aucune chance d’en avoir une aujourd’hui. Les options se modifient donc : tout grimper ou ne rien faire du tout ! Vous imaginez qu’il y a les partisans des 2 écoles dans notre équipe. Pour que tout le monde soit content, nous décidons donc que Doudou grimpe, et moi je prends un bus qui m’emmènera à Naya Pul, la ville de fin du circuit des Annapurnas. Le programme est simple j’y attends Doudou, puis nous dormons sur place avant de reprendre la route pour Pokhara.

Edouard : Après avoir abandonné Pupuce qui file vers Naya Pul, je me lance dans l’ascension de la première bosse. Je dois rallier Tatopani (1200m) à Naya Pul (1070m) en passant par Ghorepani (2870m) en une journée au lieu des deux ou trois normalement consacrées au trajet : je ne vais pas m’ennuyer aujourd’hui !

Le bus qui emporte Pupuce vers Naya Pul

Les petits escaliers serpentent à flanc de colline et je retrouve avec plaisir les paysages de rizières du début du circuit. La chaleur se fait sentir à basse altitude et je mets à profit mon pantalon convertible Décathlon pour m’aérer les gambettes !

Ma promenade est ponctuée par les petites maisons de pierres de Ghara (1700m) et les activités rurales des habitants : fabrication de fromage de yak, répétitions musicales en vue des cérémonies du festival Dashain…

J’atteints le village de Sikha (1935m) au rythme des « namaste » en avance sur mon planning. Les trekkeurs sont bien moins nombreux sur cette partie du Tour des Annapurnas mais je croise quand même quelques têtes familières qui nous ont suivis depuis les premiers jours !

Chitre (2350m) est le dernier village avant d’atteindre le sommet de la colline et le dénivelé devient terrible sur la fin. Les marches se succèdent sans fin et j’ai bien peur d’épuiser ma réserve de pommes avant la fin du périple…

Je passe la porte principale de Ghorepani (2870m) après quatre heures de montée et me hisse au centre du village au prix d’un dernier effort. Je m’installe dans une auberge pour déjeuner et je suis choyé par les serveuses qui me resservent un délicieux dal baht plus que généreusement !

Au passage je vous propose un jeu des sept erreurs entre le dal baht original et son refill. Pas évident… 🤔

Lorsque je repars le temps s’est malheureusement couvert et il fait maintenant frisquet. Poon Hill (3200m) n’est qu’à 45 minutes mais les nuages recouvrent tous les sommets alentours. Je décide donc de repartir directement vers le fond de la vallée pour retrouver Pupuce qui doit commencer à s’inquiéter sans nouvelles de moi !

Bérénice : Effectivement, je suis arrivée après 6h de bus (pour parcourir 60km) à Naya Pul. Je n’ai aucune nouvelle de Doudou qui ne semble pas avoir de connexion internet. Je visite seule ce petit patelin qui ne donne absolument pas envie d’y rester la nuit. Les guesthouses sont rarissimes et particulièrement sales. Je décide donc autour des 14h de m’installer au niveau de la station de bus et d’attendre des nouvelles de Doudou…

Edouard : Dans la descente le rythme est plus soutenu et je saute de caillou en caillou vers Ulleri (2010m) en encourageant les marcheurs qui souffrent en sens inverse. Quelques cascades dans les sous-bois égayent un peu la balade.

De nouvelles marches et la pluie me poussent à ralentir au niveau de Tikhedhunga (1500m) et Hile. C’est l’occasion de profiter un peu du paysage en admirant les nombreuses guest houses qui se dressent à flanc de colline et d’écouter un peu de musique !

Bérénice : Après avoir sauté de caillou en caillou et écouté de la musique, Doudou me donne enfin des nouvelles ! Il me fait comprendre qu’il arrivera la nuit tombée et que je dois attendre 4 bonnes heures. Nous partons sur l’idée de filer directement sur Pokhara ce soir. Les bus qui y vont deviennent de plus en plus rares et sont surtout très pleins, et ici trouver un taxi c’est compliqué… Je profite de ces 4 heures pour participer à un déjeuner entre copines avec Clara et Camille par vidéoconférence. Finalement, chance extrême ! Un taxi passe par là et accepte d’attendre une quinzaine de minutes que Doudou n’arrive pour nous emmener à Pokhara, quelle aubaine !

Edouard : Je croise un peu plus bas des occidentaux en train de tester une balançoire népalaise. Pas le temps d’essayer mais ce n’est que partie remise !

Je rejoins la route vers Birethanti (1025m) et arrive au crépuscule à Naya Pul (1070m) où le chauffeur réquisitionné par Bérénice commence à s’impatienter.

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