Publié dans Villes

Namaste

Nous arrivons après une courte nuit glacée dans l’avion dans la grouillante capitale népalaise. Dès notre arrivée à l’aéroport, on ressent le climat d’agitation qui se confirmera dans le centre ville. La ville de Katmandou est divisée en 2 grandes parties : celle de Thamel et de Durbar Square qui sont en gros les quartiers touristiques et puis il y a tout le reste. On y trouve de nombreux magasins de cachemire et de vêtements de trekking ainsi que des restaurants à tous les coins de rue.

Comme vous commencez à nous connaître inutile de vous dire que nos deux jours à Katmandou nous auront permis de goûter déjà un bon nombre de spécialités locales. Nous citerons le thé tibétain (à base de beurre salé de Yak), le dhindo (boule de farine complète mélangée à de l’eau), les fameux momos (sorte de Dim Sum fourrés à tout ce qu’on veut) ou encore le lassi.

Mais nous aurons aussi arpenté ses rues sans trottoir, fait nos permis de trekking, et visité les temples de Swayambunath et de Bodnath.

Après cette courte pause peu reposante, nous nous rendons dans la ville de Pokhara (moyennant 11 heures de bus), point de départ de nombreux treks népalais. Dans ce contexte, la ville de Pokhara ressemble à un petit village aménagé pour les touristes et a perdu de son authenticité. Néanmoins la vue du lac est à couper le souffle !

Nous préférons découvrir la ville hors des sentiers battus ce qui nous permet de découvrir le sel roti (beignet de riz sucré préparé lors des fêtes hindoues) ou encore de croiser des vaches qui dorment sur la route… Enfin, Doudou tente une nouvelle expérience capillaire et le résultat est franchement pas mal ! 🤗

Bref, demain c’est le grand départ pour nos 18 jours de trek dans les Annapurnas. Nous craignons le froid et la pluie, mais on est plus que jamais motivés !

Publié dans Plages, Randonnées, Villes

Chaud-vin

En bon franchouillards que nous sommes, nous ne pouvions pas passer en Australie sans nous intéresser de plus près à la viticulture locale. C’est dans la Hunter Valley, un peu au Nord de Sydney que nous avons eu le plaisir d’étancher notre soif de connaissance. 🤗 C’est la plus ancienne région viticole d’Australie qui produit des vins rouges et blancs.

Bienvenue dans la Hunter Valley

C’est chez Tyrrell’s Wines, qui nous a été recommandé pour ses blancs par le beau-père d’Eléonore, que nous entamons notre tour. Nous bravons le froid glacial pour parcourir les vignes et les caves tandis que notre guide insiste sur le côté familial de l’exploitation au contraire des vignobles du sud. La visite est passionnante et débouche sur la tant attendue dégustation ! Et là, croyez-moi, nous en avons eu pour notre argent… Au total ce sont 13 verres de blancs, rouges, mousseux et digestifs qui se sont succédés à un rythme infernal ! Et tout le monde ne conduit pas…

Nous parvenons à sortir indemnes de cette épreuve et après un solide déjeuner au milieu des vignes, choisissons de poursuivre l’expérience sans le prétexte de la visite guidée. Nous atterrissons chez Glandore que nous avons choisi pour son cadre et les planches de fromage qui accompagnent les vins. L’endroit est effectivement magnifique et nous passons une bonne partie de l’après-midi près d’un feu de cheminée, à déguster à l’aveugle une quinzaine de vins différents en compagnie d’un sommelier. Notre jury élit les meilleures bouteilles et nous repartons avec les vainqueurs pour accompagner les prochains dîners.

L’occasion de déboucher une de nos acquisitions ne se fait pas attendre puisque nous fêtons le soir même les 32 ans d’Eléo ! Au menu de la soirée de gala : porterhouse australien au barbecue et légumes à la plancha, le tout cuit sous la pluie à la frontale. En dessert nous avons même droit à des chocolats maison de chez Glandore offerts par notre invitée. Nous sommes bien loin de nos petites soupes de nouilles indonésiennes…

Repas de gala pour l’anniversaire d’Eléo

Pour faire un peu d’exercice nous partons le lendemain pour les Blue Mountains, un parc national à l’ouest de Sydney qui abrite de nombreux sentiers de randonnée. Nous croisons sur le chemin de nombreux panneaux signalant des noms de villes bien connus…

Lorsque nous arrivons dans la ville de Katoomba, nous sommes un peu justes pour nous lancer dans une longue marche et choisissons de garder l’attraction principale du coin, les Three Sisters, pour le lendemain. Un peu de shopping dans la rue principale permet à Bérénice de trouver un superbe sac de couchage qui lui sera bien utile pour la suite de nos aventures.

Puis, sur les conseils avisés d’un bénévole du point d’information, nous partons admirer les impressionnantes Wentworth Falls voisines. Les points de vue sur les chutes et les montagnes sont à couper le souffle et le dénivelé nous permet de faire chauffer nos jambes !

Le soir nous nous offrons un peu de réconfort avec une soirée burgers planifiée de longue date. Le barbecue récalcitrant n’aura pas eu raison de notre détermination !

Bataille contre un barbecue

Réveil à la fraîche le jour d’après pour attaquer les Three Sisters et quelques chemins environnants. Malheureusement c’est un paysage qui n’a rien à envier à un Merbabu qui nous accueille… Une purée de pois recouvre complètement les massifs rocheux et nous ne pouvons qu’entrapercevoir une des sœurs et le fond de la vallée.

Mais nous ne nous laissons pas gâcher notre dernière possibilité de randonner avant l’arrivée à Sydney et nous lançons dans le Giant Stairway qui serpente abruptement le long des blocs de grès.

Le parcours choisi traverse une forêt verdoyante dans la vallée, longe plusieurs cascades et nous ramène vers le sommet grâce à de nouveaux escaliers. Bref, tout ce qu’il fallait pour nous plaire, et même si le soleil n’était pas au rendez-vous, nous avons adoré la balade !

Après un peu de shopping touristique et un café bien chaud, nous filons vers Sydney pour rendre notre fier camping-car dans un excellent état (mais amputé de trois tasses) avec un léger pincement au cœur.

Notre Airbnb se situe au cœur de Redfern, quartier gentrifié au sud de la ville. Les aborigènes qui occupaient les lieux ont cédé la place à des cafés et des bars de hipsters et les fixies et skateboards sont monnaie courante. Après deux semaines de road trip, nous ne sommes pas mécontents de retrouver un peu d’animation et ne perdons pas de temps pour nous imprégner de l’ambiance. Le soir nous goûtons aux bières locales du Noble Hops accompagnées d’excellentes pizzas de La Coppola voisine avant d’essayer de comprendre les règles du football australien dans un pub au style très british.

Programme chargé pour explorer la ville le lendemain ! Le matin nous traversons Surry Hills, au dessus de Redfern et goûtons à son atmosphère urbaine.

Nous passons ensuite par Hyde Park (encore une belle preuve d’originalité !) à proximité de la cathédrale St Mary et parcourons le Central Business District et ses nombreuses boutiques.

De nombreux endroits sont fermés le week-end et nous trouvons plus d’animation sur le front de mer de Darling Harbour.

La balade se poursuit jusqu’à arriver au fameux Harbour Bridge et ses points de vue sur le symbole de la ville : l’Opéra de Sydney.

Je fausse compagnie aux filles qui partent se balader sur le pont et dans le jardin botanique pour aller descendre quelques pintes avec Damien, un ancien copain de collège qui habite Sydney depuis 11 ans. Les retrouvailles sont très sympathiques et nous retraçons nos différents parcours avant d’être rejoints par Pupuce et Eléo pour le premier match de l’équipe de France dans la Coupe du Monde de Rugby ! Etonnamment, malgré la qualité de leur équipe, les australiens ne semblent pas passionnés par la compétition. Mais pour nous le match est stressant jusqu’à la victoire finale face à l’Argentine !

Dîner à l’antenne locale de Ze Pickle (notre restaurant de burger de Brisbane) et dernier verre dans un bar animé de Redfern pour célébrer la victoire et conclure la première journée de visite.

Le deuxième jour est consacré à l’exploration de l’est de la ville avec une balade entre les plages de Coogee et Bondi (prononcer Bondaï et non Bondy comme la ville de Seine-Saint-Denis). Le front de mer est fréquenté par les joggeurs et de nombreux surfeurs et nageurs affrontent les vagues près de la côte.

Nous brunchons à Bondi chez Harry’s en compagnie de la haute société sydneyite (excellent Dhotcake en dessert !) et arpentons le quartier avant de regagner nos penates à pieds en traversant les immenses Centennial Park et Moore Park du centre de la ville.

Pour fêter notre dernière soirée en Australie nous dévorons un mètre de pizza chez Via Napoli accompagné d’une bouteille de vin australien.

Le dernier jour nous laissons partir la petite Eléo la première (vous remarquerez que son sac a bien profité de l’Australie 😉) et nous profitons une dernière fois des cafés de notre quartier pour peaufiner le planning de notre prochaine destination. Le Népal n’a qu’à bien se tenir !

Publié dans Copains, Plages, Randonnées, Villes

Eleostralie

Nous déposons cette fois sans encombre notre jolie voiture chez le loueur. Nous restons 2 jours à Brisbane car c’est ici que nous récupérons Eleo venue tout droit de Londres pour nous voir (et passer de supers vacances par la même occasion). Nous découvrons la ville de Brisbane : son centre animé, les bords de rivières fréquentés des joggers, son jardin botanique, sa galerie d’art moderne et bien évidemment ses recommandations gastronomiques !

Après avoir fait ses premiers achats touristiques, nous traînons Eleo (endormie sous l’effet du décalage horaire) chez Ze Pickles, une institution locale en matière de Burgers délicieux et bières bon marché, une franche réussite ! Mais on ne traîne pas à se coucher, demain le reste de l’aventure commence !

Nous récupérons donc au petit matin notre nouveau moyen de locomotion. Nous l’appellerons « la Rolls Royce des camping-cars ». Cette fois bien plus grand et luxueux que le précédent, ce Maui deviendra notre prochain lieu de vie pour les 10 prochains jours. Et cette fois ci, on espère qu’il ne lui arrivera rien…

Après avoir fait le plein de victuailles et breuvages chez Coles, nous démarrons notre première journée tous ensemble par une petite balade dans le parc national de Tamborine. A défaut d’avoir pu y observer des ornithorynques, nous avons inauguré notre table de camping et avons pu nous ressourcer au milieu des palmiers !

Nous repartons ensuite en direction de Gold Coast et la fameuse plage de Surfers Paradise. La plage, bien qu’appréciée des surfers se trouve à l’ombre des nombreux buildings bordant la côte et ne nous donne pas l’envie de nous y attarder. Nous reprenons donc la Rolls en direction de notre premier lieu de camping.

Le lendemain nous nous rendons à Burleigh Heads, une ville un peu au sud de Gold Coast, mais où il est cette fois très agréable de se promener notamment sur son immense plage et dans son parc national. Eleo aperçoit non sans émotion ses premières baleines depuis la côte, un grand moment de joie. L’eau étant un peu fraîche pour pouvoir s’y baigner, nous nous rendons dans la soirée dans la ville de Byron Bay.

Nous débutons notre découverte de la ville par son phare, d’où il existe une vue imprenable sur la baie. Nous apercevons de nouveau quelques baleines au loin, mais surtout un énorme serpent juste derrière les barrières de sécurité (je vous jure qu’il était bien plus grand en vrai que sur la photo !).

Comblés par le panorama, nous prenons la direction de notre nouveau lieu de camping pour la nuit. Cette fois le camping est situé directement en bord de mer, nous en profitons pour prendre notre Ti-Punch devant le coucher de soleil mais aussi notre Ti-dèj devant le lever du soleil. Magique…

Nous nous baladons dans la ville, connue pour ses influences hippies, et son esprit zen. Ici, reigne un climat paisible et tranquille, malgré les nombreux magasins et restaurants pour touristes. Nous profitons de ses plages après un bon Frozen Yogourt, première baignade australienne pour Eleo ! 🤗

Malheureusement le planning est serré et nous ne pouvons pas profiter plus de Byron Bay que nous quittons pour Emerald Beach. Et là, à notre arrivée, nous attendent sagement quelques dizaines de kangourous 🦘 qui broutent tranquillement l’herbe pendant que l’un d’entre eux (que nous surnommons « le guetteur ») surveille que rien ne vienne perturber la troupe. Il nous fixe longuement, stoïque, et est un peu effrayant il faut l’avouer… mais nous prenons le risque de nous approcher lentement vers le troupeau pour faire de belles photos ! Ce n’est que plus tard que nous lirons le panneau de sécurité recommandant de ne jamais s’approcher des troupeaux de kangourous, encore moins quand ils mangent et encore moins en se mettant à l’heure hauteur… Nous sortons indemnes et joviaux de cette aventure et allons trouver un endroit pour se reposer.

Nous trouvons en effet un authentique camping à Moonee Beach où il fait bon se prélasser avec son chien, et avec une vue imprenable sur la mer au lever du soleil. Nous repartons ensuite vers la ville de Coffs Harbour où c’est jour de marché, pour enfin arriver à Port Macquarie.

Cette dernière est bien connue de la région pour être la seule ville au monde qui possède un hôpital pour koalas. Les koalas sont effectivement une espèce protégée et beaucoup sont retrouvés sur le bord de route ou dans les forêts en mauvais état. Les principales raisons: la maladie infectieuse du Chamydia, les accidents de route, mais aussi les nombreux feux de forêt. Les employés de l’hôpital sont essentiellement des volontaires qui aident à soigner et nourrir les koalas. Une fois rétablis, la plupart d’entre eux sont relâchés dans la nature, alors que d’autres peuvent garder un état de santé précaire les contraignant à rester dans le centre de manière plus prolongée, en raison des risques qu’entrainerait un retour dans leur monde sauvage. C’est le moment pour Eléo de prendre de jolies photos de ces adorables boules de poils et ramener de nouveaux souvenirs !

La journée du lendemain est consacrée à une magnifique marche de 3h dans le Booti Booti National Park. La balade n’aura pas été choisie uniquement en raison de son amusant nom, mais surtout pour la diversité de ses paysages. Nous traversons sables et jungle en finissant par un paisible lac aux couleurs turquoises où les gens du coin s’adonnent à la pêche. Nous récompensons nos efforts par un bon déjeuner et une dernière après midi plage.

Et oui demain on rentre dans les terres pour le moment tant attendu de cette étape !

Publié dans Plages, Randonnées, Villes

Surfing is life, the rest is details

Nous reprenons la route en direction d’Agnes Water un peu plus au sud sur la côte. Cette étape est la plus longue de notre road trip et nous avons malheureusement peu de temps pour nous arrêter. Nous faisons tout de même un détour pour aller admirer les magnifiques plages dorées de Cape Hillsborough. C’est également une bonne occasion pour Pupuce d’expérimenter la conduite à gauche !

A Agnes Water nous avons de nouveau privilégié un Airbnb plutôt qu’une auberge de jeunesse et bien nous en a pris… Nous sommes accueillis en début de soirée par Tarlie qui s’occupe d’une maison immense. Nous découvrons que notre hébergement est situé dans une copropriété écolo qui dispose d’un accès à une plage privée, une piscine à débordement avec vue sur la mer, des terrains de tennis… 😳Ni une ni deux, nous décidons le soir-même de prolonger notre séjour d’une nuit pour profiter de la propriété et ses environs.

Après une bonne nuit de sommeil pour digérer le trajet, nous partons découvrir le petit village d’Agnes Water et sa magnifique plage de sable fin. Il règne ici une atmosphère des plus tranquilles en accord avec les nombreux surfeurs qui attendent la vague non loin du rivage.

Agnes Water Main Beach

Sur la route nous faisons connaissance, au prix d’un freinage d’urgence, avec notre premier kangourou en liberté !

Kangourou vivant au bord de la route

Nous concluons notre journée par un superbe coucher de soleil dans la ville de Seventeen Seventy fondée par James Cook en… 1770. Pour la petite histoire, l’illustre explorateur britannique débarque en Australie sur la côte est après une première découverte par les Hollandais en 1606.

Coucher de soleil à 1770

Avant de quitter Agnes Water nous décidons de nous initier au surf en prenant un cours particulier avec Tarlie. Après quelques exercices sur le sable, nous sautons sans relâche pendant plus d’une heure sur la moindre vaguelette avec plus ou moins de succès ! Nous n’avons malheureusement pas d’images immortalisant notre performance (la photographe du club ne s’est jamais levée…) mais croyez nous sur parole : nous sommes maintenant de véritables surfeurs ! 🏄‍♀️🏄‍♂️

Sur la route en direction d’Hervey Bay, nous faisons une pause culture en nous arrêtant à Bundaberg pour visiter la distillerie de rhum. Elle produit plus de la moitié du marché australien et son icône est un ours polaire surnommé Bundy. La ville dispose d’autres atouts comme ses plages bien sûr, et les tortues de mer qui viennent s’y reproduire.

Hervey Bay est connue pour être un point de départ de croisières pour observer les baleines ou visiter Fraser Island. La ville est calme et la moyenne d’âge des habitants assez élevée. Nous profitons de son front de mer et d’une immense jetée avant de partager notre soirée avec Wendy, notre hôte du jour qui nous fait la conversation devant Australia’s Got Talent (équivalent de notre La France a un Incroyable Talent).

Le matin nous croisons son mari, Rob, revenu dans la nuit d’une course de moto à laquelle il participe en tant que mécanicien. C’est l’occasion d’un échange sympathique entre motards. Puis nous mettons le cap sur Noosa, station balnéaire huppée au dessus de Brisbane.

Nous trouvons la ville très agréable : un mélange entre plages magnifiques, parcs offrant de moult possibilités de balades et un centre ville vivant avec de nombreux cafés et magasins. En randonnant nous admirons les points de vue de la côte et l’embouchure de la Noosa River.

Nous complétons notre bestiaire australien par des dauphins au large, des varans à proximité des sanitaires et un troupeau de paisibles kangourous non loin de notre hébergement.

Nous prenons un verre devant le coucher de soleil sur la Noosa River avant de profiter durant la préparation du repas de quelques chansons sur l’histoire de l’Australie et des aborigènes. Nos hôtes ne dorment pas de la nuit car les incendies de forêt qui ravagent l’Australie en ce moment menacent certains de leurs amis.

Heureusement rien de grave ne se produit durant la nuit et le matin nous partons sereinement pour Brisbane, non sans avoir profité de quelques histoires aborigènes supplémentaires.

Histoires aborigènes pour accompagner le petit déjeuner
Publié dans Plages, Randonnées

Le paradis blanc

Nous quittons le Northern Territory pour Queensland, état situé au nord-est du continent. L’avion nous dépose dans la ville de Cairns, dans laquelle nous ne nous attardons pas. Nous récupérons notre nouveau moyen de locomotion, cette fois plus maniable que le précédent et commençons à descendre le long de la côte. Notre première et courte étape sera la petite ville de Mission Beach, où nous logeons dans une accueillante auberge de jeunesse. L’intérêt de la ville se résume à une immense étendue de sable fin, déserte, que nous parcourons rapidement avant de reprendre notre carrosse.

Nous stationnons ensuite à Townsville, d’où nous prenons un ferry pour rejoindre l’île de Magnetic Island. Alors que tout le monde sur place circule en voiture « topless », notre budget de backpackers nous limite à nous véhiculer à pied et avec des navettes aux horaires irréguliers ! Le soir de notre arrivée nous réussissons à approcher des wallabies des rochers, la plus petite espèce de wallaby. Il faut avouer qu’ils sont mignons !!

La rude journée du lendemain est consacrée à se promener de plages paradisiaques en plages paradisiaques ! Nous avons également eu la chance de croiser quelques koalas dans leur habitat naturel avant de reprendre le bateau en direction du continent.

Nous arrivons le soir même dans la ville d’Airlie Beach. Le confort sommaire et les prix peu économiques des précédentes auberges de jeunesse nous poussent à nous loger cette fois dans un Airbnb, chez une australienne, originaire des Philippines, et qui met sa grande maison entièrement à disposition de ses invités.

Le principal attrait de la ville d’Airlie Beach est d’avoir accès, via des tours organisés, aux bien connues Whitesunday Islands. Nous décidons de faire ce tour à bord d’un magnifique voilier, et ce sera sans regret ! Nous croisons durant notre navigation dauphins, tortues et baleines en pleine période migratoire.

Le navire nous dépose sur la plage de Whitehaven. Il faut admettre que la vue d’en haut est à couper le souffle… Les images valent mieux que les mots, je vous laisse découvrir.

Publié dans Randonnées, Villes

I wallabie startin something

Nous poursuivons notre épopée australienne avec plein de nouveaux jeux de mots en tête certes, mais également une grande hâte de découvrir la suite.

Nous prenons la route pour le Litchfield National Park, situé à une bonne centaine de kilomètres au sud de Darwin. Le dicton local dit « Kaka-don’t, Litchfield-do » (en référence au parc Kakadu si vous suivez toujours) et nous nous attendons donc à en avoir encore plus plein les yeux.

Nous débutons la découverte du parc par la Walker Creek. Au cours d’une petite heure de marche dans le bush, on peut apercevoir 8 petites piscines naturelles formées par de nombreuses chutes d’eau. L’australien n’aimant pas beaucoup marcher, nous avons la chance de nous retrouver seuls dans cet environnement idyllique ! Autre bonne nouvelle, la baignade est considérée non dangereuse en l’absence de crocodiles dans cette région. Nous nous baignerons donc simplement avec un adorable varan.

Nous poursuivons l’après midi vers le lieu-dit nommé Cascades, où les cascades sont peu impressionnantes comparées à celles que nous verrons plus tard (suspense…) mais la balade y est quand même bien agréable !

Nous terminons la journée aux Wangi Falls, une des attractions les plus prisées du parc. Cette fois la cascade s’élève à une centaine de mètres de hauteur et se déverse dans une piscine naturelle géante bordée d’une forêt luxuriante. Le cadre est somptueux et la baignade également autorisée. Toutefois, nous n’en profitons pas, l’eau peut être vraiment très froide et la température retombe vite en fin de journée.

Nous campons au camping des Wangi Falls pour la nuit. Nous avons l’agréable surprise de préparer notre repas du soir à côté d’une maman wallabie et son bébé (de petits kangourous quoi). Bref, on kiffe !

Après une nuit bien fraîche, nous poursuivons la découverte du parc par les Tolmer Falls, une chute d’eau impressionnante se jetant dans une profonde gorge habitée de chauves souris, les Tjaetaba Falls, au cadre moins enchanteresque et un billabong asséché et infesté d’énormes mouches piqueuses.

Nous arrivons en fin de matinée au camping du soir pour y réserver notre place en avance. C’est effectivement vendredi, et beaucoup d’australiens viennent passer le week-end dans le parc. Les places sont donc très prisées. Euphoriques devant tant d’anticipation nous trouvons une énorme place et nous y garons un peu dans la précipitation… Crac ! Ne serait-ce pas le bruit d’un arbre qui aurait abîmé la carrosserie de notre beau véhicule de location… ? L’euphorie disparaît très rapidement. Les tentatives visant à taper la carrosserie par l’intérieur du véhicule pour lui redonner sa forme initiale s’avèrent infructueuses. Bref, il ne nous reste qu’à essayer de profiter de l’après midi pour penser à autre chose ! Nous visitons donc les Florence Falls et le Buley Rockhole. De nouveau les paysages sont saisissants mais nous y sommes cette fois moins seuls qu’en pleine semaine. Nous retrouvons après une courte baignade, notre campement, notre camionnette (tombée entre temps en rade de batterie) et un bon verre de vin.

Nous nous levons le lendemain aux aurores, le programme de la journée est chargé : retourner sur Darwin, faire le plein d’essence le moins cher possible, regonfler les pneus qui avaient été dégonflés suite à notre embourbement, refaire le plein de gaz, recharger la batterie du véhicule, racheter une serviette de bain (lamentablement déchiquetée lors d’une tentative d’extraction de notre véhicule du sable), et surtout rendre notre véhicule au loueur… Finalement l’ensemble des missions se passe bien et nous décidons de nous arrêter dans une grande surface pour y acheter la fameuse serviette. Au moment de se garer : SCRRIIICHH. Ne serait-ce pas le bruit du toit de notre véhicule de 3m de hauteur qui aurait rencontré le toit du parking de 2.5m de hauteur ? Cette fois on est cuits… nous nous imaginons déjà devoir verser un montant exubérant au loueur, arrêter précocement notre voyage, vendre nos vêtements pour survivre. Le sentiment d’euphorie de la veille s’est transformé en une profonde mélancolie. Et en plus, on ne trouve pas de serviette, c’est le pompon ! Nous nous dirigeons, bredouilles, en direction du loueur, la boule au ventre, avec la stratégie de tout nier en bloc (malins !). A notre arrivée aussi naturelle que possible, nous sommes reçus par une stagiaire (bien trop petite en taille pour avoir une visibilité sur le toit) : « Everything was ok with the vehicule? Nothing to signal with the roof ? ». Nous : « Yes, everything was perfect, nothing to say about the roof ». Concernant l’enfoncement de la carrosserie arrière, nous avons eu droit à un « oh ça devait déjà être là avant ! ». Et voilà. Qui aurait pu penser que nous nous en tirerions aussi bien? L’euphorie revenue nous nous dirigeons vers notre hôtel et fêtons à coup de pintes et de nourriture bien grasse cette victoire !

Nous partons le lendemain à la découverte de la ville, son front de mer et ses marchés. Nous admirons, bien entourés, le coucher de soleil depuis la plage avant d’aller se coucher.

Demain, on prend l’avion pour Cairns !

Publié dans Randonnées

A nous les kangourous !

C’est donc sur le continent australien que nous avons choisi de poursuivre notre aventure. Budget serré de tour du mondistes oblige, nous avons dû déployer des trésors d’ingéniosité et réfléchir à des façons alternatives de voyager pour pouvoir nous permettre ce rêve.

Nous abordons notre nouvelle étape par le Northern Territory. A cette époque de l’année c’est la saison sèche dans le nord du continent et de nombreuses routes et chemins sont facilement accessibles aux visiteurs. Afin d’être autonomes dans les parcs nationaux, nous avons choisi de camper et de nous déplacer à bord d’un magnifique campervan ! Sitôt débarqués à Darwin, nous prenons possession de notre carrosse et avec des victuailles pour une semaine, nous mettons le cap vers le bush australien.

Le Kakadu National Park est notre premier stop pour deux nuits. Nous arrivons en fin de journée au visitor center pour récupérer des cartes et nous renseigner sur les dernières consignes de sécurité auprès des rangers. Nous choisissons d’élire domicile dans un camping de Jabiru, la première bourgade sur notre chemin. Nous prenons l’apéro en admirant le coucher de soleil avant d’inaugurer notre cuisine et notre chambre qui sont bien entendu la même pièce.

Le lendemain nous remontons vers le site aborigène d’Ubirr pour admirer des peintures rupestres. La conservation de ces oeuvres primitives malgré leur grand âge est impressionnante mais les motifs sont quelque peu répétitifs et nous trouvons au moins autant d’intérêt dans les paysages de savane qui renvoient à certaines scènes du Roi Lion.

La faune du parc est farouche et il n’est pas évident de débusquer nos hôtes. Nous faisons néanmoins connaissance avec des crocodiles d’eau douce qui justifient les nombreuses pancartes interdisant la baignade ! Des panneaux alarmants il y en a d’ailleurs beaucoup…

D’autres parties sont plus rocailleuses et nous permettent d’entretenir nos talents de grimpeurs !

Après une journée bien remplie, nous descendons vers le sud du parc afin de rejoindre un campement un peu plus nature que celui de la veille. Pour accéder au Sandy Billabong, c’est son nom, un véhicule 4×4 est recommandé mais non obligatoire. La nuance nous paraît importante et nous lançons notre campervan deux roues motrices dans l’aventure ! La piste est légèrement chaotique mais il est impossible de faire demi-tour une fois lancé… Nous poursuivons tant bien que mal, les yeux rivés sur le revêtement et les arbres qui bordent le chemin, tandis que le GPS décompte les mètres qui nous séparent de l’arrivée. Et c’est bien évidemment à moins de 500 mètres du but que nous nous ensablons lamentablement…

Nous avons moins d’une heure avant la tombée de la nuit, il n’y a pas une seconde à perdre : nous commençons à creuser à la pelle à poussière pour désensabler les roues. Quelques marches arrière et avant plus tard, nous réussissons à nous enfoncer encore plus profondément. Au bord du désespoir, nous sommes miraculeusement rattrapés par un groupe d’espagnols qui eux ont eu la judicieuse idée de louer des 4×4. Nos compagnons, forts sympathiques mais au final aussi incompétents que nous en désensablement, se creusent la tête et tentent avec nous diverses solutions : mettre des branches sous les roues, soulever le van, le pousser, le remorquer à l’aide d’une cordelette qui casse net à la première traction… Rien ne passe !

Il fait déjà sombre et nous nous apprêtons à passer la nuit sur le chemin quand la cavalerie arrive ! Des espagnoles reviennent du campement voisin avec deux solides gaillards directement sortis de l’outback australien. Ils ont semble-t-il vu dans notre mésaventure un moyen d’occuper leur soirée. Après une efficace étude de la situation, ils attachent notre véhicule à leur engin, dégonflent un peu nos pneus et nous offrent des bières avant de nous remorquer sur quelques mètres et nous sortir de notre mer de sable ! Quelques verres, remerciements et conseils avisés plus tard, nous passons la soirée avec nos amis espagnols sous un magnifique ciel étoilé.

Le lendemain matin la route en sens inverse se passe sans encombre et nous passons la journée à explorer d’autres chemins, à pied cette fois, admirer de nouvelles peintures et observer les animaux du parcs regroupés autour de point d’eau presque asséché.

Le soir nous sortons de Kakadu et nous arrêtons à Pine Creek au Lazy Lizard pour goûter à l’ambiance d’un pub local. De sa terrasse nous avons la chance de voir un envol de chauve-souris.

Nitmiluk National Park, quelques centaines de kilomètres au sud de Kakadu est le second parc de notre road-trip. Les attractions principales sont les Katherine Gorges le long desquelles on se balade sous un soleil de plomb. Heureusement au fond des gorges la température est plus clémente et on peut même tenter de se baigner.

Les autres sentiers du parc se parcourent en plusieurs jours mais nous ne sommes pas équipés pour camper en pleine nature. Nous décidons de continuer à descendre pour dormir dans Elsey National Park plus au sud. Il est moins fréquenté que ses voisins et nous sommes seuls à nous balader le matin suivant. Des sources thermales sont un des attraits de la région et nous nous baignons dans les Bitter Springs et leur eau cristaline…

Nous sommes déjà à la moitié de notre semaine dans le Northern Territory et il est temps d’entammer la remontée vers Darwin. Sur le chemin nous nous attardons aux Edith Falls au niveau de Nitmiluk Park. Encore une occasion de se baigner en pleine nature dans un cadre idyllique…