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City break à São Paulo

Pour récupérer de nos aventures nordestines, nous mettons le cap sur São Paulo, la capitale économique du Brésil, pour un city break de quelques jours. A l’aéroport de São Luis, nous arrimons solidement notre hamac à un sac à dos et prions pour que son voyage se passe bien… A l’arrivée la technique a fait ses preuves, il est intact et continue son aventure avec nous !

Nous rejoignons en fin d’après-midi notre petite auberge de jeunesse du quartier de Pinheiros. C’est un emplacement assez central pour rayonner dans la ville mais ce soir pas le temps de nous attarder, nous avons besoin de couper avec la cuisine brésilienne et nous choisissons pour ça le quartier de Liberdade. C’est la plus grande communauté japonaise en dehors du Japon, ce qui vous donne une idée du menu… 😉 Mais le restaurant de sushis que nous avions choisi est fermé et nous optons finalement pour d’excellents ramen.

Pour notre première journée, nous débutons par une traversée du quartier chic de Jardins pour nous rendre au Parque Ibirapuera. Nous parcourons ses grandes allées en courant à côté des Paulistas. De nombreux bâtiments modernes se dressent dans le parc dont certains désignés par Oscar Niemeyer.

Nous sortons par Itaim Bibi, un autre exemple de quartier aisé où se concentrent de nombreux buildings, bars et restaurants haut de gamme. C’est l’occasion de faire un peu de shopping !

La traversée de l’avenue Paulista, mélange entre quartier d’affaire et de tourisme, conclue notre journée marathon. Le soir, nous dégustons une pizza locale au son d’un orchestre de jazz.

Veridiana Pizzaria à Higienópolis

Vous l’avez compris la cuisine est importante à São Paulo ! Quoi de mieux qu’un marché pour s’imprégner des produits de la région ? Le marché municipal regroupe d’innombrables stands de viandes, poissons et surtout fruits et légumes… Il nous en reste encore beaucoup à goûter ! Des sandwichs à la mortadelle et à la carne seca très consistants accompagnés d’une orange nous servent de petit déjeuner.

La prochaine étape c’est le Centro, ou centre historique. Nous parcourons ses ruelles animées et visitons pêle-mêle le monastère de São Bento, la Galeria do Rock (centre commercial dédié à la culture rock), le Martinelli Building (le premier gratte-ciel de la ville), le théâtre municipal et la cathédrale.

L’atmosphère est un peu oppressante dans cet environnement grouillant et nous préférons nous exiler à Vila Madalena, un quartier bohème qui jouxte Pinheiros. Il regorge de petites boutiques et galeries et on peut y admirer de nombreuses œuvres de street art, notamment dans l’allée Beco do Batman.

Nous retournons en fin de journée à Liberdade pour satisfaire notre envie de sushis… 🤗 Nous vous avons déjà parlé des rodizios de carne où la viande est servie à volonté. Et bien cette fois c’est la même chose mais avec des sushis, makis, sashimis et autres spécialités japonaises ! Le poisson et les accompagnements sont très bons mais nous parvenons à rester raisonnables. En fin de repas nous sommes adoptés par les serveurs qui nous offrent la casquette du restaurant, un grand honneur !

Pour notre dernière journée nous découvrons un autre parc lors d’un footing matinal. Villa Lobos se situe au nord de la ville et offre plus d’infrastructures qu’Ibirapuera : terrains de foot, basket, beach-volley, tennis… Une fois nos kilomètres avalés nous déambulons dans notre quartier. C’est très agréable de se sentir vivre dans une ville différente et de pouvoir prendre le temps de sortir des sentiers touristiques.

Nous concluons notre parenthèse pauliste par un peu de shopping rue Oscar Freire et un excellent dîner chez Tuju.

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Trek dans les Lençóis Maranhenses

Nous ne nous attardons pas sur Parnaiba, que nous quittons très tôt le matin pour arriver en fin de matinée à Barreirinhas. Cette ville a pour seul intérêt d’être la porte d’entrée de notre prochaine aventure. Nous prenons le temps de nous y poser une journée pour organiser la suite de notre parcours et optons finalement pour un trek de 3 jours dans le Parque Nacional dos Lençóis Maranhenses. Nous profitons de l’après-midi pour nous équiper : achat de t-shirts anti-UV, barres de céréales hyper-proteinées, réserves en eau. Et nous savourons la dernière soirée immergés dans la civilisation avant notre départ en appréciant un concert de musique traditionnelle brésilienne : le forró.

La première journée de trekking commence par une balade en bateau afin de nous faire découvrir sous la grisaille « le petit Lençóis », un minime aperçu de ce que nous verrons les jours à venir, ainsi que ses habitants…

… le phare de Preguiças, et la plage sauvage de Caburé où l’on déjeune dans le restaurant de Dudu !

Enfin nous arrivons à la ville d’Atins, où un 4×4 nous attend pour nous amener au point de départ de la vraie aventure. La première chose que nous constatons pendant cette balade en 4×4, et qui nous choque franchement, c’est l’accumulation de déchets, notamment plastiques, dans le désert. Ceux-ci sont ramenés par la mer en grande quantité et proviennent essentiellement d’Asie. Évidement le gouvernement et les brésiliens de manière générale ne sont absolument pas sensibilisés à l’écologie et aucune ressource financière n’est mobilisée pour nettoyer la région où éduquer les populations à la préservation de l’environnement.

Bref, nous faisons connaissance avec Ruan, notre guide pour les prochains jours, qui parle un compréhensible mélange de français et d’espagnol et commençons réellement le trekking autour des 15h en plein milieu du désert.

Marche à travers les lagunes

Nous marchons seulement 3h le premier jour, au milieu des dunes et des lagunes, créées à la fois par les rivières souterraines et les eaux pluviales, et nous arrêtons dans l’une d’entre elles pour une courte baignade. Nous apprécions notre premier coucher de soleil dans le désert, par un temps un peu couvert et arrivons à l’Oasis de Baixa Grande où nous passerons notre première nuit.

Coucher de soleil à côté de Baixa Grande

Nous faisons alors connaissance avec la famille qui nous reçoit et leur ferme renfermant toutes sortes d’animaux : volailles, porcs, chèvres, chats… Nous dormirons dans un dortoir avec 4 autres personnes et dans des hamacs… sans moustiquaire ! Et ici, les moustiques, sont voraces !

Après une nuit peu réparatrice, nous attaquons le deuxième jour de trek. La marche est quasiment impossible entre 10h et 15h en raison de la chaleur massacrante, et nous partons aux alentours des 7h. Les paysages sont encore plus beaux que la veille, le sable de plus en plus fin, les lagunes de plus en plus nombreuses et à l’eau transparente. Nous faisons de nouveau une halte pour s’y baigner.

Puis nous arrivons sur l’Oasis de Queimada dos Britos, où nous passerons la deuxième nuit. Il n’est que 10h30 du matin. Nous nous restaurons et faisons une sieste dans des hamacs cette fois-ci pourvus de moustiquaire !

Nous repartons en fin de journée pour une balade dans l’oasis afin d’y découvrir ses habitants. Doudou se prend même à en aider quelques uns à soulever du bois. Nous arrivons au sommet de la plus haute dune du parc pour y contempler à nouveau le coucher du soleil.

Le retour dans l’oasis est plus compliqué en raison des brutales pluies torrentielles, et se passe dans la nuit, en marchant pieds nus dans des marécages vaseux. Allez, au lit ! Grosse journée demain.

Bonne nuit !

En effet, pour le dernier jour, il faut de nouveau éviter de marcher en plein cagnard, mais il faut aussi marcher pendant plus de 6h… Après un savant calcul, vous comprenez donc que nous nous sommes levés à 3h du matin pour débuter notre journée de trek en pleine nuit, à l’aide de frontales. Il n’a pas été possible de prendre de photo du désert de nuit et des centaines d’étoiles au dessus de nos têtes, mais croyez-nous c’était magnifique !

Nous admirons ensuite le lever du soleil et découvrons au fur et à mesure les étendues de sable et d’eaux que nous parcourions depuis plusieurs heures sans pouvoir les voir.

Difficile de tenir l’équilibre !

Cette fois, pas un nuage dans le ciel. Le soleil se lève vite et tape fort. Mais les panoramas sont encore plus magiques que la veille. Difficile de vous sélectionner un échantillon de cette splendeur.

Finalement, à l’issue de cette longue marche, un quad vient nous récupérer pour nous amener au village de Santo Amaro.

De là, nous retrouvons la ville de São Luis après un atypique voyage comprenant un premier 4×4, un bateau, un deuxième 4×4, puis un van. Pfiou ! Longue et éprouvante journée. Mais, nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Nous découvrons la ville fourmillante en raison des fêtes de début juin qui précèdent la São João, et qui plus est un vendredi soir ! Grosse ambiance assurée !

Le lendemain nous profitons d’une journée de repos pour récupérer du trek dans le sable et déambulons dans le centre historique et ses marchés animés.

Nos mollets se font sentir à chaque montée mais nous parvenons quand même à rejoindre notre logement du soir, la Casa Frankie, une vielle demeure coloniale restaurée avec beaucoup de cachet.

En fin de journée nous dégustons quelques cachaças arrangées avant de porter notre choix sur la Caju et Cannelle et assistons à quelques danses de la São João.

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Rota das Emoções

Après notre étape culinaire à Natal, nous changeons de bus à Fortaleza et continuons à remonter la cote du Nordeste vers Jericoacoara. Derrière ce nom compliqué se cache une petite station balnéaire dont les plages trustent régulièrement le top 10 brésilien ! C’est également la première étape de la « Route des Emotions » lorsqu’on la parcourt dans ce sens.

Jeri, pour les intimes, se mérite, et il nous faut troquer notre confortable bus contre un 4×4 collectif, un des seuls moyens d’atteindre le village. Le trajet chaotique parmi les dunes et les lagons, puis les rues ensablées du village nous aide à comprendre pourquoi !

Le temps de nous remettre de nos émotions dans notre charmante pousada et nous voilà repartis à la découverte du village les pieds dans le sable ! Les trois rues principales fourmillent de bars, restaurants, 4×4 et buggies en tout genre… On est loin de l’ambiance bout du monde qu’on nous avait décrite !

Nous continuons notre exploration par les plages. La principale, en bord de village, est quelque peu décevante de prime abord : à marée basse il y a peu d’endroits pour se poser et beaucoup de gens regroupés. La Praia de Malhada, plus sauvage, nous fait meilleure impression.

En fin de journée nous contemplons le coucher de soleil du haut de la duna do por do sol avant d’aller goûter à la vie nocturne de Jeri.

Ce soir c’est caipirinha et bar géant au Pescador !

Pour notre première journée sur place, un footing matinal est l’occasion de découvrir une des cartes postales de la région, la Pedra Furada, une arche de rocher en bord de plage à côté du village.

Nous avons ensuite opté pour un tour de Leste en compagnie de touristes brésiliens. Bien sûr le guide ne parle pas un mot d’anglais ni d’espagnol et malgré notre niveau de portugais nous avons du mal avec les explications. Qu’à cela ne tienne nous allons profiter de la balade et des paysages entrevus à notre arrivée ! Les premières baignades se font dans des lacs d’eau douce entre les dunes…

Nous mettons ensuite le cap sur le Lagoa do Paraiso mais le temps s’est couvert et les couleurs semblent un peu ternes… Il en va malheureusement de même pour le Lagoa Azul.

La bonne surprise de la journée est la plage de Prea, la ville à l’est de Jericoacoara, habituellement fréquentée par les surfeurs. La plage s’étend à perte de vue et donne envie de s’attarder.

Mais le tour touche à sa fin et nous remontons vers Jeri par la plage au rythme des accélérations de notre chauffeur !

Retour de Prea à Jeri

Cette fois le coucher de soleil s’observe des hauteurs de la plage de Malhada.

Pour conclure notre soirée, nous nous laissons tenter par le glacier Mescla Gelateria qui a l’air d’avoir un certain succès. L’arme du crime est une base de glace mélangée avec vigueur avec des toppings tous plus indécents les uns que les autres. Pour nous ce sera chocolat, Ouro Branco, Ovomaltine : autant le dire c’est une tuerie ! 😋

Le dernier jour c’est farniente à l’ombre d’un palmier sur la plage la plus sauvage avant de changer de pousada (admirez le style pour capter le moindre brin d’ombre ! 😎).

Nous décidons de nous motiver pour un footing en fin de journée malgré la chaleur. La balade le long de la plage est superbe et le coucher de soleil un des plus beaux que nous ayons vécus jusqu’à présent… Presque de quoi regretter notre départ le lendemain…

Avant de partir nous craquons pour un hamac deux personnes, spécialité du Nordeste, qui sera du plus bel effet dans notre futur appartement parisien. Et en plus il est discret et facile à transporter dans un de nos sac-à-dos…

Retour dans un minibus le lendemain pour une bonne demi-journée de route direction Parnaiba. C’est encore très accidenté et nous parvenons seulement à la seconde étape de la Route des Emotions en fin d’après-midi. A peine le temps de faire notre checkin que nous voilà repartis, grâce à notre hôte, pour un tour du Delta de Parnaiba (ou Delta das Americas) en bateau. C’est l’un des plus grands deltas au monde et la balade le long de ses canaux nous amène à un point d’observation où les Ibis Rouges (ou Guarás) se regroupent pour profiter des derniers rayons du soleil.

Retour sous la lune et dégustation de torta de caranguejo (tarte au crabe) au Restaurante Caranguejo Expresso pour prendre des forces pour la suite de nos aventures !

En guise de bonus pour nos plus fidèles lecteurs : une séance 30 millions d’amis avec une sélection de scènes animalières incongrues. A vous de deviner pourquoi !

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Retour au soleil

Après cette dure et intense semaine dans la Chapada Diamantina, rien de tel qu’un peu de repos en bord de mer. Prochaine étape : la charmante ville d’Olinda. Moyennant un jour et demi de bus, nous parvenons au lieu-dit et prévoyons d’y rester seulement 24h avant de rejoindre, avec une grande hâte, la ville de Pipa.

Olinda c’est de nouveau une charmante petite ville pleine de couleurs. Nous avons la chance de visiter le Brésil en basse saison et d’être seuls dans nos pousadas, les lieux touristiques ou les rues des villes. Toutefois, si l’on rajoute à la basse saison, les jours de week-end et la chaleur étouffante confinant les gens chez eux, ces endroits peuvent parfois prendre des aspects de villes fantômes.

Mais si elles sont désertes en journées, elles ont la particularité de systématiquement s’animer le soir… pour notre plus grand plaisir ! On retiendra les clubs dansants de batucada, la live music et les smoothies de fruits frais à la Cachaça !

Après cette courte halte à Olinda, et après avoir encore manqué de rater notre bus, nous arrivons dans la petite station balnéaire de Pipa. Nous y restons en tout 3 nuits et en profitons pour nous offrir un bel hôtel en guise de récompense après la dure semaine passée.

Le séjour à Pipa aura filé très rapidement tant nous nous y sommes bien sentis. Les plages, portent bien leurs noms et sont toutes plus magnifiques les unes que les autres.

Nous avons eu la chance, dans la praia de Madeiro, de pouvoir nous baigner au milieu de dauphins passant très proches du rivage… un moment inoubliable !! Il a été difficile d’immortaliser ce moment en photo mais nous avons réussi 🐬🤗.

Ce fut aussi l’occasion d’apprécier à nouveau le soleil se coucher…

Bref, on y était bien à Pipa ! Mais il faut partir car le nombre de destinations à faire est encore long et le temps passe à toute vitesse ! Avant le prochain bus de nuit qui nous conduira de Natal vers Jericoacoara, nous faisons l’expérience d’un rodizio de carne (viandes grillées à volonté). Une petite pancarte sur la table indique au serveur s’il peut continuer à nous servir où si notre panse est pleine ! Un exquis et excessif délice…

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Trek dans la Vale do Pati

Afin de profiter à fond de la Chapada Diamantina, nous avons décidé de nous lancer dans un trek à travers la Vale do Pati, partie la plus reculée du parc. C’est un parcours très exigeant mais aussi l’un des plus beau treks du Brésil qui nous a plongés pendant trois jours au plus proche de la nature et de la faune locale.

Après les quelques randonnées en solitaires à Lençóis et Vale do Capão, nous nous sommes cette fois attachés les services de Caiuá, guide expérimenté et membre de l’Associação dos Conductores de Visitores do Vale do Capão, ou ACV-VC, l’association des guides de la vallée. La concurrence est rude entre les différentes agences des environs, mais passer par cette association nous a permis de trouver un guide dont nous étions sûr de la connaissance de la région.

Nous débutons le premier jour par un trajet en voiture de notre petit chalet au fond de la Vale do Capão. Le village de Bomba est le point où s’arrête la piste et où nous commençons à faire travailler nos jambes ! La journée débute par une bonne montée au sommet de laquelle s’offrent à nous les derniers panoramas de Capão.

Nous sommes maintenant sur le plateau qui mène à la Vale do Pati et le rythme est plus soutenu. Une nouvelle ascension nous amène sur une crête et nous découvrons des vues de la montagne la plus haute du parc d’un côté et du Morro Branco (le Mont Blanc local) et Morro do Castelo de l’autre.

Nous profitons d’une pause photo pour prendre soin des petits pieds de Pupuce qui souffrent dans leurs chaussettes peu adaptées. En plus de momifier ses petons, notre guide lui offre une paire de ses chaussettes qui la suivront pendant les trois jours du trek !

Enfin la randonnée agrémentée d’autres panoramas se conclut par une descente bien raide jusqu’au fond de la vallée.

La Vale do Pati était autrefois tournée vers l’agriculture avec des plantations de bananes et café (on y a produit le meilleur café du Brésil). Mais les cultures ont été détruites suite à des promesses de subventions du gouvernement qui n’ont jamais été versées et les habitants ont peu à peu déserté l’endroit. Ce n’est que récemment, depuis la création du parc national, que des familles se sont réimplantées en se tournant vers le tourisme et l’accueil des randonneurs.

C’est chez une de ces familles que s’achève donc notre première journée. L’auberge se remplit petit à petit à mesure que l’heure du dîner approche… Nous partageons avec deux autres groupes un buffet gargantuesque qui nous fait oublier nos maigres sandwichs au fromage du déjeuner ! 😋Enfin nous nous réfugions dans notre petite chambre, non sans avoir affronté une araignée énorme dans les sanitaires communs et un scorpion géant caché dans nos chaussures et dont nous ne sommes toujours pas sûr qu’il était inoffensif… 😰

Le lendemain c’est réveil à 4h grâce aux coqs de la basse-cour que nous avions repérés la veille. Nous attendons le petit-déjeuner en somnolant. Encore une fois les portions sont généreuses et nous nous régalons de fruits, gâteaux et cuscuz (couscous brésilien !). Avant de partir nous nous étonnons de la couleur jaunâtre de l’eau filtrée de la vallée qu’il va bien falloir boire ces prochains jours…

Nous passons la matinée à suivre le lit d’une rivière ponctué de plusieurs cascades.

Une d’entre elles nous donne l’occasion d’essayer la baignade dans une piscine naturelle ! Malgré sa couleur et sa température l’expérience nous fait du bien et nous repartons en sautant de caillou en caillou sans nous douter de la suite de la journée…

Lors d’un passage éclair à notre pousada du soir pour alléger nos sacs et se détendre un peu, nous voyons arriver des mules chargées de victuailles. La Vale do Pati est tellement inaccessible qu’il faut 4 heures de trajet pour aller s’approvisionner au village le plus proche !

Nous attaquons enfin la difficulté de la journée : le Morro do Castelo ! C’est un col hors catégorie qui met à rude épreuve nos gambettes (surtout celles de Pupuce 🤣). Cette fois en plus des vues sublimes nous expérimentons la traversée d’une grotte dont le noir et silence total sont assourdissants.

Pause déjeuner bien méritée au sommet du rocher et nous redescendons en faisant la course avec le guide pour profiter du confort (très relatif) de notre pousada.

Le dernier jour nous engloutissons notre breakfast tels des randonneurs accomplis et nous prenons soin des ampoules de Bérénice avant de repartir à travers des plantations qui rappellent des paysages asiatiques. Nous nous laissons convaincre par Caiuá et optons entre deux passages pour la montée la plus raide. Grosse erreur : il s’agit encore d’un piège qui va presque achever nos jambes avant la fin du trek.

Nous venons difficilement à bout de la difficulté de la journée et mettons le cap sur la cascade de Cachoeirão qui n’a pas grand chose à envier à la Cachoeira da Fumaça, on vous laisse juger.

Après la pause sieste / baignade / déjeuner, nous repartons à travers le plateau en direction de Guiné, village par lequel nous sortons de la Vale do Pati et achevons notre trek.

Plateau de la Vale do Pati en direction de Guiné

De retour à Palmeiras, nous retrouvons avec grand plaisir la sensation d’une douche chaude et fêtons notre retour à la civilisation avec une traditionnelle bière gelée. Les pieds de Bérénice vont bien et nos jambes sont un peu courbaturées, mais nous avons des images inoubliables plein la tête !

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Arrivée dans la Chapada Diamantina

Nous quittons Salvador dans la matinée et arrivons après 7 heures de bus dans le charmant petit village de Lençóis, d’où partent de nombreuses randonnées dans la Chapada Diamantina.

Lençóis c’est donc un endroit touristique on s’en doute, qui comme souvent est assez calme voire désert en journée et ne se réveille que le soir lorsque les touristes reviennent de leurs treks respectifs.

Nous avons choisi de faire une longue randonnée à la découverte des cascades de Sossego et de Ribeirão. On nous avait prévenu que le sentier n’était pas bien balisé et qu’il était plus prudent de prendre un guide pour la journée afin d’éviter de se perdre… mais que neni ! Doudou muni d’une super application de randonnée et moi lui faisant une confiance aveugle, nous décidons de partir seuls !

Mais évidemment… nous n’avons fait que nous perdre ! La randonnée a probablement duré 2 bonnes heures de plus que nécessaire. Nous nous sommes pris à escalader de gigantesques rochers infranchissables au milieu du lit de la rivière sans penser 2 secondes que nous puissions être hors sentier…

Bref, on a bien ri mais c’était fatiguant… et les cascades magnifiques en valaient la peine ! Il n’était malheureusement pas recommandé de se baigner dans les piscines naturelles en raison du risque de parasitose digestive mais de toute façon la couleur noirâtre de l’eau ne donnait pas tellement envie…

Après notre court séjour à Lençois, nous nous mettons en route vers la Vale do Capão, porte d’entrée pour faire un trek dans la Vale do Pati. Cette fois-ci le village se résume à quelques rues ensablées désertes, non éclairées le soir, permettant de commencer à s’imprégner du climat local et des journées qui nous attendent.

Nous logeons dans un petit chalet excentré du village avec une vue imprenable sur les montagnes.

Le premier jour nous partons en excursion à la découverte de la cascade Fumaça (deuxième cascade la plus haute du pays) pour se mettre en jambes avant notre séjour dans la Vale do Pati. Ce n’est pas tant la cascade qui est impressionnante que le panorama incroyable qui s’offre à nous une fois en haut. Attention ça donne le vertige ! 🙈

Le soir, après avoir marché 30 minutes dans la nuit avec nos frontales, nous parvenons à déguster la seule spécialité du coin : les pizzas intégrales végétariennes ! Aussi bien salées que sucrées, nous dégustons un étonnant et délicieux mélange de pizza au fromage, bananes, cannelle et miel… un régal !

Pizza intégrale végétarienne

Nous rencontrons le soir Caiuá, notre guide pour l’excursion des 3 prochains jours en pleine immersion dans la Vale do Pati, qui par chance parle un excellent français. Doudou lui fait comprendre que nous sommes de grands sportifs et qu’il ne faut pas avoir peur de nous en faire faire au maximum… 🙄 suite dans le prochain article !