Départ de Cape Town pour la petite ville côtière d’Hermanus. Nous faisons un petit détour par la région de Constancia pour notre première dégustation de vins puis par Stellenbosch pour continuer la folle saga des restaurants avec Overture (une petite pépite, un de nos préférés du voyage d’ailleurs). Les domaines viticoles et restaurants de la région sont parfaitement entretenus et surplombent les vignes, le tout avec une nourriture et des vins grandioses, à prix abordables… un régal !
La panse pleine, nous arrivons à Hermanus. Cette petite ville paisible est le refuge des retraités du coin, à l’ambiance très zen. Nous y restons seulement une nuit, le temps d’apprécier les paysages côtiers.
Nous repartons le lendemain vers l’étape tant attendue du voyage : la fameuse région des vins ! Cette fois ci tout est permis. De Paarl à Franschoek en passant par Somerset West, aucun restaurant ne nous résiste : Jewells, Chef Warehouse, Camphors, Waterkloof… L’Inde nous semble bien loin ! Nous prenons la peine de ramener quelques bouteilles bien sélectionnées pour notre retour. Là encore, quand il s’agit des meilleurs vins d’Afrique du Sud, les kilos dans le sac à dos ne se comptent plus !
Il est temps de partir de cette ressourçante aventure pour finir notre périple africain par un barbecue de fruits de mer géant sur la plage de Pater Noster chez Die Strandloper.
Une dernière petite visite à Constancia, et nous voilà de nouveau de l’avion. Cette fois-ci, on se rapproche à grands pas…
Après un bref vol interne, nous arrivons dans la région de Cape Town. Nous y séjournons au total 4 nuits. Les deux premières dans le quartier huppé de Sea Point, face à l’océan où il fait particulièrement bon se balader pour admirer les belles demeures en bord de falaise.
Nous faisons une petite halte dans le quartier malais de Bo Kaap, connu pour ses maisons aux murs multicolores. Une aubaine pour compléter notre collection de photos !
Nous nous baladons ensuite au niveau de Green Point, l’endroit le plus touristique de la ville, d’où nous prenons un ferry pour nous rendre à Robben Island où se trouve la prison de Nelson Mandela. Notre guide pour cette excursion n’est autre qu’un ancien prisonnier de l’île, qui nous raconte avec beaucoup d’émotions et d’anecdotes les difficiles années qu’il y a vécues. Nous repartons de ce lieu poignant la tête pleine de souvenirs et troublée par le soleil brûlant. Rien de tel que de se réhydrater devant le coucher de soleil dans un des bars longeant le port !
Le lendemain, nous nous rendons au très animé Neighbourgoods Market dans le quartier hipster de Woodstock. Nous y retournons plus tard dans la soirée pour dîner au bien connu Pot Luck Club. Le début d’une longue saga culinaire dans la région !!! Le reste de la journée est dédié à errer dans les rues de la ville à la recherche de souvenirs à ramener…
Les deux nuits suivantes sont passées dans le quartier de Gardens, au pied de la Table Mountain dans un charmant Airbnb. Nous nous levons, comme à notre habitude, à l’aube pour escalader la montagne en question (bien plus intéressant selon Doudou que de prendre le téléphérique). Il faut admettre qu’il a souvent raison, et que les paysages qui s’offrent à nous pendant cette balade sont splendides…
Quelques heures plus tard, nous arrivons dans le froid et sous le vent au sommet. Les vues sont de nouveau saisissantes. Le retour se fera également à pied, le téléphérique ayant fermé en raison des grosses rafales de vent.
Nous allons reprendre des forces au V&A Waterfront Market, un petit marché de produits locaux uniquement fréquenté par les gens du coin, plutôt sympa !
C’est l’heure de rentrer ! Nous reprenons la voiture de location, percutons gentiment un scooter en chemin (qui n’a pas été blessé soyez rassurés !), et abîmons de nouveau notre véhicule… décidément, la poisse ! Cette fois le gros trou dans le pare choc avant ne passera pas… (nous n’avons pas de photo pour illustrer ce pénible moment).
Nous ne nous laissons pas abattre et reprenons notre véhicule direction le cap de bonne observance. Pour l’atteindre, nous parcourons la côte ouest et ses paysages à couper le souffle et nous arrêtons à Boulders Beach, plage réputée pour accueillir des colonies de pingouins !
Encore une belle journée qui s’achève, demain on refait bagages !
Après le Swaziland, nous avons prévu de poursuivre notre observation de la faune sud africaine en traversant le parc national Kruger. Malgré une réputation contrastée auprès des amateurs de safari, il offre la possibilité de faire un safari sans guide, et donc à moindre frais, tout en accueillant le big five au complet : éléphants, rhinoceros noirs, buffles, lions et léopards. Revers de la médaille : il est très fréquenté… A nous de jouer pour débusquer les fameux mammifères sans éveiller l’attention !
Afin de vous donner une idée de l’organisation du parc et de vous permettre de suivre notre parcours je vous invite à consulter la carte simplifiée ci-dessous.
La veille d’entrer dans le parc, nous logeons dans le Marloth Park, non loin de la Crocodile Bridge Gate, l’une des entrées du sud. Cette position stratégique nous permet d’arriver peu après l’ouverture, mais même à 6h du matin il y a déjà du monde ! 😳
Une fois les formalités de passage effectuées et notre petit déjeuner fourni par la guesthouse englouti durant l’attente, nous nous lançons sur les pistes du parc en respectant la limitation en vigueur de 40km/h (ce qui n’est pas le cas de tous les véhicules…).
Au cours de la journée nous parcourons le sud du parc. Nous croisons sans cesse bon nombre de zèbres, mais surtout un nombre incalculable d’antilopes.
Nos premiers éléphants sont principalement des males solitaires mais au fur et à mesure que nous nous enfonçons des petits suivent leurs parents.
Au bord d’une route nous voyons enfin notre premier lion ! Bien aidés avouons-le par le car et la voiture positionnés devant lui… Après avoir patiemment attendu notre tour, nous avons droit nous aussi à notre cliché !
Quelques gracieuses girafes s’arrêtent de brouter sur notre passage pour prendre la pose.
En fin de journée, sur notre dernière piste, nous suivons durant quelques minutes deux lionnes attentives aux mouvements d’un vieux gnou. Elles attendent peut-être la nuit pour passer à table.
Nous terminons à quelques minutes du campement par un coucher de soleil sur une mare où se baignent un bruyant troupeau d’hippopotames. Non loin d’eux un crocodile profite de la chaleur des derniers rayons du soleil.
Notre logement du soir se situe dans le Lower Sabie Rest Camp, un des campements les plus populaires du parc. On comprend pourquoi lorsqu’on admire les vues sur la rivière. Des hippos viennent nous rendre visite la nuit venue en bas du restaurant.
Le matin nous quittons notre bungalow peu avant 5h pour profiter de la température clémente du matin (en journée il est prévu jusqu’à 47 degrés !). Le programme de la journée va nous faire remonter vers le nord pour découvrir le milieu du parc autour de Satara pour finir à Olifants.
Nous croisons en début de parcours des hyènes solitaires et devinons des scènes de chasses grâce aux vautours qui s’amassent à proximité. Mais sans jumelles il est difficile de discerner quelque chose à travers la végétation.
Aujourd’hui les éléphants sont bien plus nombreux et nous rencontrons plusieurs troupeaux qui protègent leurs petits.
Nous apercevons un léopard qui manquait encore à notre palmarès en bord de route. Il se repose à l’ombre au pied d’un arbre, imperturbable face aux objectifs des touristes.
Le moment fort de la journée intervient au détour d’un virage où 5 lionnes nous attendent sous un buisson ! Ecrasées par la chaleur, elles nous tiennent compagnie quelques longues minutes avant de reprendre leur chemin.
Même si la fin de journée est moins intense, nous rejoignons l’Olifants Rest Camp la tête pleine de belles images pour admirer un nouveau coucher de soleil.
Le lendemain nous partons plus tôt, vers 4h car la route est longue. Malheureusement il fait gris et on a l’impression que les animaux sont restés aux abris. Nous ne croisons rien jusqu’à apercevoir au loin devant nous une lionne ! Nous ralentissons pour la suivre au ralenti pendant quelques minutes. Elle se déplace lentement, s’arrête par moment et semble chercher quelque chose. Elle disparaît enfin sous un buisson mais alors que nous nous apprêtons à l’abandonner, nous apercevons deux boules de poils qui se pressent contre elle… Ce sont deux lionceaux minuscules qui ne peuvent sûrement pas quitter leur tanière ! Nous la regardons les allaiter et jouer avec eux avant de continuer notre route à regret.
Nous sortons du Kruger par la Phalaborwa Gate, à l’ouest et mettons le cap vers Graskop, petite ville et porte d’entrée vers le Blyde River Canyon et la Panorama Route. Malheureusement le mauvais temps nous poursuit et un épais brouillard recouvre la région et une bruine incessante ne nous permet pas de randonner. 😢Nous goûtons à la bonne cuisine locale avant de repartir vers Johannesburg le lendemain. Le Cap nous attend !
Nous arrivons enfin à la dernière grande étape de notre épopée, avec à la clé nous l’espérons, de quoi reprendre des forces avant le retour au quotidien. Contrairement aux pays précédents où le programme était décidé en fonction de l’humeur du matin, cette fois le parcours est millimétré. Le mois de décembre est effectivement une période idéale pour découvrir l’Afrique du Sud, et nous ne sommes pas les seuls à en avoir eu l’idée.
Nous démarrons cette aventure par Johannesburg ou Josi pour les intimes. Cette immense ville, gorgée d’histoire est en évolution constante, notamment depuis la fin de l’Apartheid. Le taux de criminalité diminue, l’économie se stabilise, et un certain nombre de quartiers se rénovent peu à peu. Nous choisissons, pour nous loger, le quartier de Melville, considéré comme l’un des plus sûrs de la ville. L’ambiance hipster et sereine du quartier est agréable, mais loin d’être le reflet du centre ville. Nous passons 2 jours à nous balader dans ses rues et ses parcs, visitons avec grand intérêt le musée de l’Apartheid et nous comblons notre manque de viande rouge dans un resto trendy du coin… L’Inde semble déjà si loin !
Le temps passe bien vite, et nous n’avons même pas l’occasion de passer par Soweto qu’il est l’heure de partir vers la prochaine étape du voyage. Nous prenons la route vers la région du Kwazulu-Natal. Nous logeons dans une petite ferme reculée de l’agitation et attaquons le lendemain la visite du parc d’Hluluwe-Umfolozi. Le parc, un des plus anciens du pays, est connu pour sa réserve de rhinocéros blancs, la plus importante du monde. Et nous avons bien prévu d’en apercevoir quelques-uns ! Après une très rapide présentation du parc, nous voilà partis pour notre premier safari sud-africain !
Le premier animal rencontré sur notre chemin, est une tortue qui traverse sagement la route. On sent que la chance va tourner aujourd’hui ! Effectivement, nous ne sommes pas longtemps en reste, puisque se succèdent rapidement des phacochères et un grand nombre d’antilopes, qui n’ont pas l’air intimidées par notre véhicule motorisé.
Toutefois si les antilopes s’en donnent à coeur joie, cela fait déjà 3 heures que nous tournons dans le parc, et pas de rhino en vue… Alors que nous commençons à ne plus y croire : « Là Doudou ! Un rhino !! ». Notre premier rhinocéros prend la pose sous un arbre pour notre plus grand plaisir. Alors qu’il ignore complètement notre présence, nous le mitraillons de photos. Sans le savoir, nous venons de pénétrer dans la zone du parc la plus peuplée de rhinocéros, et nous ne tardons pas à en apercevoir d’autres. Quelle belle matinée !
Après une courte pause déjeuner en compagnie d’un kudu, nous reprenons la voiture en direction du nord du parc. Nous assistons à un bain de boue de buffles mais aussi à la traversée d’une famille de zèbres. Le plus grand moment émotion de la journée est marqué par la rencontre avec un nouveau groupe de rhinocéros, qui cette fois, ont été surpris par notre bruyante arrivée. L’un d’eux nous regarde fixement et semble près à charger au moindre faux pas de notre part. L’ambiance est tendue. Après quelques minutes de silence, à se contempler mutuellement, nous faisons finalement demi tour le plus calmement possible, la goutte de sueur au front, permettant à la nature de reprendre sa paisible vie.
Les batteries rechargées par la journée de la veille, nous quittons le Kwazulu-Natal en direction du Swaziland, récemment renommé le royaume d’Eswatini. Cette petite nation, gouvernée par un monarche est l’un des pays au monde où l’espérance de vie est la plus faible en raison de la prévalence du SIDA estimée à 26% de la population adulte. Cependant, s’il est peu étendu, le royaume d’Eswatini est réputé pour sa diversité de paysages et le calme qui y règne. Nous restons 2 jours dans le pays et découvrons la réserve naturelle de Mlilwane. Il est assez impressionnant de pouvoir s’y balader à pieds au milieu d’animaux sauvages, et les vues des sommets sont magnifiques.
Le Malolotja national park, plus pauvre en faune, offre des panoramas montagneux à couper le souffle… Nous avons tout de même assisté à la naissance d’un bébé antilope en pleine nature, trop mignon… !
Le Swaziland est déjà terminé, prochaine étape: le parc Kruger !
Nous avons décidé de conclure nos aventures indiennes à Mumbai et les quelques jours de repos à Varkala n’auront pas été de trop pour affronter cette mégapole. Nous arrivons de nuit et déjà nous avons un premier aperçu de la ville et de sa circulation chaotique. Pour être honnête, il faut avouer qu’on est loin de la folie qui règne à Delhi, ne serait-ce que par l’absence de vaches ou l’usage un peu moins poussé des klaxons. Mais nous venons quand même de débarquer dans la ville indienne la plus peuplée… 😱
Sitôt nos sacs déposés dans notre guesthouse, située dans le sud entre les quartiers de Fort et Colaba, que nous voici en quête de notre dîner. Nous atterrissons au Café Léopold, mis en valeur dans le roman Shantaram mais également théâtre des attentats de 2008. L’ambiance est sympathique et le restaurant est encore plein malgré l’heure avancée. A noter que les prix sont également bien plus élevés que dans le reste de l’Inde, comme nous l’avions déjà remarqué pour le logement. Avant de rentrer nous faisons le tour du quartier pour admirer le magnifique Taj Mahal Palace et la Gateway of India.
Le lendemain nous avons un programme chargé. Nous commençons par emprunter la Colaba Causeway (grande rue commerçante) pour descendre vers le marché de poissons. Mais nous arrivons après la bataille et il ne reste que quelques échoppes et une odeur insupportable…
En remontant nous admirons le Taj Mahal Palace de jour et quelques bâtiments comme la cathédrale du Saint-Nom, avant de nous lancer dans les petites ruelles de Fort parsemées de boutiques et cafés.
Nous continuons à remonter pour atteindre la gare Chhatrapati Shivaji, anciennement gare Victoria. C’est une des gare les plus fréquentées d’Inde et un monument impressionnant !
Mais la vue de train en Inde nous donne maintenant des sueurs froides et nous poursuivons notre visite en nous perdant dans les allées du Crawford Market.
Tous ces produits nous mettent l’eau à la bouche et sur le chemin de la marina nous nous offrons de délicieux kulfis dans une crémerie réputée.
En fin de journée nous admirons le coucher de soleil sur la marina en compagnie de la moitié de la ville avant de faire la fête (une bière) dans un autre établissement célèbre de notre quartier : le café Mondégar.
Nous entamons la journée suivante par un footing matinal sur le front de mer avant de changer de quartier et de logement. Pour nos deux derniers jours, nous avons décidé de quitter les quartiers touristiques pour rejoindre Bandra West, fréquenté par des mumbaites assez aisés. Notre Airbnb est également plus confortable…
La journée est consacrée au shopping et à la visite de malls indiens afin d’être prêts pour la grande soirée : aujourd’hui c’est l’anniversaire de Pupuce ! 🤗
Les festivités débutent par une dégustation de bières locales au Toit Mumbai avant de se poursuivre à la Bombai Canteen pour s’essayer à la cuisine indienne moderne. Les plats sont tous plus délicieux les uns que les autres et les quantités gargantuesques… Mais les saveurs sont plus fines que celles que nous avons goûtées jusqu’à présent.
Pour notre dernier jour, nous remontons vers le nord de Bombai afin de découvrir la plage de Juhu qui fait concurrence à la Marina dans le coeur des habitants. De nombreux joueurs de crickets s’exercent sur le sable qui s’étend à perte de vue…
Enfin nous passons notre dernière soirée dans notre quartier dans un petit restaurant de cuisine d’Inde du Nord, histoire de garder un souvenir bien épicé de notre découverte de l’Inde !
Après cette brève mais revivifiante expérience à Kumarakom, nous reprenons la route vers la ville d’Alleppey pour une nuit. Les réceptionnistes du bel hôtel que nous quittons sont très étonnés de nous voir partir sur nos 2 pieds, chargés comme des mules, sous un soleil de plomb, attendre le bus sur le bas côté de la route. Déjà ils avaient eu du mal à nous faire rentrer dans la propriété « are you sure you booked here? ». Bref, comme dirait mon frère, on a un look de babos, mais on assume !
La ville d’Alleppey ou Alappuzha est connue pour ses canaux sur lagune appelés backwaters et est ainsi surnommée la Venise de l’est. Ce titre lui vaut un attrait particulier et les canaux sont souvent surpeuplés de bateaux en tout genre promenant des touristes ravis de leur tour all inclusive. Nous préférons rester une nuit pour visiter la ville mais ne participons pas à l’expérience des backwaters que nous réservons pour la suite de l’aventure. Nous y découvrons donc ses canaux, ses rues peu animées et son front de mer.
Nous repartons rapidement vers notre destination phare de cette épopée indienne : Munroe Island. Un petit paradis paisible loin de l’agitation touristique où nous aurions bien aimé poser bagages plus longtemps. Pour nous y rendre nous réitérons l’expérience du train, décidément toujours en retard, du tuktuk et du bateau.
Enfin arrivés à destination, nous sommes reçus comme des rois par Sunaina et sa famille dans leur maison parfaitement située en bord de canal. Nous parcourons l’île à vélo afin d’aller contempler le coucher de soleil à l’autre bout, et nous faisons surprendre par une violente averse tropicale.
Nous nous levons aux aurores le lendemain pour faire un tour dans les backwaters traversant l’île, au lever du soleil, un moment un peu magique il faut le dire !
Le soir, nous empruntons le canoë de la guesthouse pour aller nous mêmes faire un tour sur l’eau. Compte tenu de l’instabilité de la barque il nous avait été recommandé de ne pas emporter nos téléphones portables. Nous n’avons donc pas de photo, mais n’avons pas chaviré !
C’est déjà l’heure de dire au revoir à la petite famille, et de reprendre un foutu train ! Le dernier cette fois… Nous prenons pour prochaine destination la ville de Varkala, station balnéaire du district de Thiruvananthapuram. La ville est internationalement connue pour sa plage de falaise mais aussi pour ses petites rues ensablées où il fait bon se balader (quand la chaleur n’est pas trop étouffante !).
Nous passons 2 jours à nous prélasser aux terrasses des cafés et sur la plage entre 2 footings (remise en forme obligatoire après nos consommations excessives de thalis et chapatis). Néanmoins, nous réitérons l’expérience du thali une dernière fois avant notre départ !
Enfin, nous assistons à l’un de nos plus beaux coucher de soleil depuis le début de l’aventure…
Nous approchons déjà de la moitié du temps consacré à découvrir l’Inde et décidons de changer complètement de décor en nous rendant dans la partie Sud du pays. Nous choisissons l’état du Kerala (situé sur la côte de Malabar) pour satisfaire notre envie de palmiers et cocotiers dans une ambiance humide et tropicale.
Nous atterrissons à l’aéroport de Kochi, ou Cochin, et séjournons dans une petite guesthouse dans le centre historique de Fort Kochi, véritable melting pot culturel. Comme nous l’espérions l’ambiance est radicalement différente des voisins du Nord. Ici, il n’est plus question de cars de touristes, forts, palais, poussière, vaches et odeurs qui vont avec. Non non, ici il règne un climat serein et paisible, où cohabitent hindous, musulmans, juifs et catholiques. Ces diverses influencent se ressentent dans l’architecture ou encore la cuisine et font le charme et la richesse de la ville.
Un autre de ses attraits est son front de mer où il fait bon se balader.
Après 2 nuits sur place, et un bel aperçu de l’accueil des indiens du Sud, nous prenons la route vers la ville de Munnar. Cette ville est située dans les hauteurs montagneuses du Kerala et est entourée de collines parsemées de plantations de thé. Nous choisissons de loger dans un hôtel plongé dans la nature avec une vue magnifique sur la végétation environnante.
Le lendemain de notre arrivée, nous profitons de la matinée ensoleillée pour faire un « trekking guidé » des plantations de thé. En effet, il est difficile de s’y balader seuls puisque ce sont des propriétés privées. Malgré la chaleur étouffante, l’expérience, loin de la foule, est plus que ressourçante !
Mais le temps presse, l’Inde est vaste et encore pleine de merveilles. Nous restons peu de temps dans la région et reprenons rapidement chemin vers la ville de Kumarakom. Un petit aperçu du lever de soleil sur les plantations en attendant le bus…
Le village de Kumarakom est réputé pour ses rizières, mangroves et jolis resorts installés le long du lac Vembanad. De nombreuses excursions en bateaux partent d’ici pour aller naviguer dans les canaux bordés de cocotiers aux alentours, mais à des prix généralement déraisonnables. Après ces derniers jours à porter nos sacs (de plus en plus lourds) de bus en bus, nous décidons de nous poser 48h dans l’un de ces hôtels pour profiter du calme du lac…
Bon d’accord ! Et aussi des quelques joies de retrouver un peu de confort… !
Malgré quelques problèmes techniques qui nous immobilisent pour la matinée à Udaipur, nous continuons notre route vers un autre joyau du Rajasthan, la ville de Jodhpur.
Sur le chemin nous nous arrêtons pour visiter le temple de Ranakpur qui est un des plus bel édifice célébrant le jaïnisme, très ancienne religion se rapprochant de l’hindouisme ou du bouddhisme. C’est vraiment un des temples les plus impressionnants qu’il nous ait été donnés de voir en Inde. Il est réalisé en marbre blanc et l’intérieur est extrêmement travaillé.
Nous arrivons seulement en fin de journée dans la vielle ville de Jodhpur surplombée par le fort de Mehrangarh et posons nos sacs dans une charmante haveli, demeure traditionnelle du Rajasthan, choisie par notre chauffeur.
Le lendemain matin, nous profitons de la superbe vue de notre terrasse lors du petit déjeuner avant de commencer la journée, vous l’aurez deviné, par une traditionnelle visite de fort !
Cette fois on a plus l’impression d’un ouvrage militaire, même si l’édifice abrite plusieurs palais.
Du haut des tours fortifiées nous apercevons la ville bleue en contrebas (c’est le surnom de Jodhpur). La vue a déjà causé la mort de malheureux sefie-istes…
Nous passons ensuite par le petit temple de marbre de Jaswant et ses jolis jardins avant de redescendre dans la ville et ses bazars.
Nous échouons malheureusement à trouver de belles babouches mais nous découvrons de belles maisons et certains magasins et cafés qui font parti d’un projet de gentrification local : le Stepwell Square.
Le lendemain nous quittons le confort de notre haveli pour Jaisalmer et son désert de sable. Après quelques heures de routes nous rejoignons notre hébergement et nous préparons pour notre épreuve sportive de la journée : objectif rejoindre les dunes à dos de chameau pour admirer le coucher de soleil !
La balade s’avère assez courte mais c’est peut-être une bonne chose étant donné le confort tout relatif offert par notre monture… Nous passons au final plus de temps à contempler le désert les fesses confortablement installées sur une dune.
Le soir nous avons droit à un concert de musique traditionnelle avant de passer la nuit dans le désert. L’idée nous paraissait séduisante mais c’est encore une semi déception car les lits de camp se révèlent trop courts et installés non loin des habitations, les couettes pas assez chaudes et une musique techno insupportable nous tient éveillés jusqu’à une heure bien avancée… 😑 Heureusement le lever de soleil est une belle récompense pour toutes ces souffrances !
Si le désert ne nous a pas totalement emballés, la ville de Jaisalmer, bien que touristique, nous a laissé un bien meilleur souvenir. Les bâtiments sont propres et assez travaillés, notamment certaines havelis très bien conservées, et l’inévitable fort se visite rapidement et ressemble plus à un enchevêtrement de ruelles vivantes plutôt qu’à un musée.
La nuit venue nous tentons un casse dans une boutique de cachemire et pashmina et les talents de négociatrice de Bérénice, affûtés par ses récentes expériences, font merveille ! Nous célébrons les nouvelles acquisitions chez Trio en dégustant un Laal Maas, un curry de mouton épicé, et une bière pour deux ! 🥴
La fin de notre périple dans le Rajasthan passe par des localités moins fréquentées. Bikaner possède tout de même un joli fort (c’est un minimum pour une ville de cet état) et une vieille ville assez chaotique !
Mais qui dit moins de touristes dit plus de vie locale et nous nous posons dans un petit café pour profiter de l’ambiance et jouer à des jeux de société. Pupuce a même droit à un cours de Jenga !
Nous concluons notre visite par Mandawa, dernière étape avant de rejoindre l’aéroport de Delhi et de faire nos adieux à Rajesh qui a été parfait tout au long de notre séjour !
Suite aux dernières péripéties de transports, nous nous sommes lancés dans la grande réflexion de savoir comment parcourir le Rajasthan de la manière la plus optimale possible. En effet, les transports en commun sont peu fiables sur les horaires et mettent un temps considérable pour joindre une ville à une autre. Soucieux du temps allégué à la région, nous avons finalement opté pour un chauffeur privé sur 12 jours, censé nous faire découvrir l’ensemble des trésors du Rajasthan.
Rajesh, porte parfaitement son nom pour nous accompagner dans cette nouvelle aventure. Il connaît le pays comme sa poche, puisqu’il exerce ce métier depuis 18 ans et nous avons hâte qu’il nous en montre les secrets. Il vient nous chercher à Agra et nous conduit dans un premier temps vers la grande ville de Jaipur. Nous faisons tout d’abord une halte dans la cité de Fatehpur-Sikri, un joli témoignage de l’architecture indienne du 16ème siècle puis au Hanuman Ji Temple appelé “Monkey temple” par les gens du coin.
Nous arrivons tardivement à Jaipur et y restons 2 nuits afin d’en découvrir ses principales attractions. La première découverte est son splendide fort, surplombant la ville, où circulent librement des éléphants transportant les touristes n’ayant pas voulu monter à pied. Un peu fantaisiste mais sympa à voir !
Après une petite pause shopping, nous nous rendons au City Palace, situé au centre ville de Jaipur. Les sculptures et fresques murales typiques du Rajasthan sont somptueuses, mais il est parfois difficile de pouvoir les apprécier tant il y a de foule sur les lieux de visite. Doudou est très fier de poser à côté des gardes du palais avant de se rendre compte que tout se monnaie ici. On ne l’y prendra plus !
Enfin, nous clôturons la journée par une escapade dans les bazars de la ville. Difficile de résister à l’appel de tous ces jolis tissus colorés !
Nous nous rendons ensuite à Pushkar, une ville à taille plus humaine, qui attire grand nombre de visiteurs en début du mois de Novembre pour sa foire aux chameaux la plus grande d’Inde. Ce sont en fait plutôt des dromadaires, mais peu importe, fidèles aux us locaux, nulle nuance ne sera faite dans ce récit.
Au cours de cette foire les chameaux sont ornementés de toutes couleurs et les plus beaux spécimens s’affrontent lors de courses. On peut également acheter certains chameaux mais nous n’avons pas réussi à en avoir notion du prix. Bref, nous, nous sommes arrivés quelques jours avant le début de la foire. Nous avons pu voir pas mal de chameaux déjà arrivés sur place, mais les compétitions et défilés n’avaient malheureusement pas encore commencés !
La ville en elle-même, très centrée sur cette activité touristique ne présente pas tellement d’autre attrait et ne mérite pas de s’y attarder plus d’une journée. Il est toutefois agréable de s’y balader quelques heures.
Rajesh, que nous appelons Raj à ce stade de l’aventure, est en pleine forme et nous poursuivons donc la route en direction de la bien connue ville d’Udaipur. Installée autour de plusieurs lacs artificiels, elle doit sa réputation à ses palais royaux, l’un situé dans la ville, l’autre au milieu d’un des lacs. Nous visitons sagement et à la queue leu leu les principales attractions d’Udaipur avant de finir dans un restaurant de thalis à volonté, que c’était bon !
Udaipur a également la réputation d’attirer les jeunes indiens en lune de miel par son ambiance romantique. Il faut avouer que les palaces et hôtels de luxe éclairés la nuit sont de toute beauté !
Encore fatigués par notre épopée ferroviaire, nous luttons pour trouver notre guesthouse perdue au fond d’une ruelle obscure. Après avoir slalomé entre quelques vaches et esquivé bon nombre de leurs bouses nous parvenons enfin à destination. Rien ne le laisse supposer de l’extérieur mais l’hébergement est plutôt accueillant et nous profitons d’un repos mérité avant de nous lancer à la découverte de la ville.
Varanasi ou Bénarès, située dans l’Uttar Pradesh, est l’une des plus vieilles villes connues et un lieu sacré pour les Hindous. Ils viennent en nombre se baigner dans les eaux du Gange et les nombreux ghats (berges recouvertes de marches de pierre) en bordure de fleuve sont le théâtre de nombreuses cérémonies. Nous débutons par Assi Ghat situé le plus au sud et remontons la rive en assistant à de nombreuses scènes de la vie quotidienne.
En nous enfonçant dans les étroites ruelles de la vielle ville, nous découvrons de nombreuses échoppes, temples et marchés.
Nos traditionnelles étapes gastronomiques nous amènent à déguster des dosas, crêpes fries originaires du sud et fourrées de différentes garnitures, mais surtout les meilleurs lassis de la ville au Blue Lassi Shop.
Le soir nous décidons d’aller assister en barque à l’Aarti, une cérémonie qui fait partie du culte hindou. La balade commence par Manikarnika ghat où nous assistons à des crémations avant de continuer par Dashashwamedh ghat où a lieu le rituel. Les touristes et fidèles se massent en nombre sur la berge et dans les bateaux et leur ferveur est impressionnante !
Le lendemain, je me rends au lever du soleil à Assi Ghat où se déroule la cérémonie du matin. Le rituel est très similaire mis à part la musique qui est remplacée par un simple gong. Avec les lumières naissantes sur le Gange l’effet est très apaisant. Une fois les prières effectuées j’assiste à un concert de musique hindoue avant de retourner à la guest house.
Nous empruntons une seconde fois notre nouveau moyen de transport favori, mais cette fois en classe AC3, pour nous rendre à Agra. Il y a trois couchettes superposées au lieu de deux et pas de rideaux pour séparer les alcoves mais le train est plus propre que le précédent. Seule ombre au tableau : nous avons la malchance de partager notre compartiment avec un groupe de touristes chinois légèrement bruyants…
Cette fois-ci pas de retard à l’embarquement mais une petite heure à l’arrivée. Après un checkin express dans notre guest house, stratégiquement située non loin du Taj Mahal, nous voici partis en direction du Fort d’Agra, le premier d’une longue série ! Les bâtiments sont très travaillés et offrent des vues sur la campagne environnante.
Pour nous extirper de la foule de touristes, nous décidons de nous balader dans le Sadar Bazar. Malheureusement c’est un échec : les commerces sont fermés et nous sommes trop fatigués pour patienter. Nous passons l’après-midi à profiter des terrasses de notre quartier pour nous préparer à la visite du lendemain.
Le plat de résistance d’Agra et peut-être même du Rajasthan (voire de l’Inde !) c’est le Taj Mahal, l’une des Sept Merveilles du Monde ! Nous avons opté pour une visite matinale afin d’admirer l’ouvrage au lever du soleil et nous partons donc faire l’ouverture à 5h30.
Bien placés dans la file d’attente, nous patientons jusqu’à 6h pour pouvoir enfin admirer la porte principale et le fameux monument qui émerge d’un épais brouillard. On a beau avoir vu des centaines de photos, se retrouver devant nous laisse sans voix : la symétrie est parfaite, les décorations extrêmement travaillées, la couleur blanche immaculée…
Malheureusement nous devons interrompre notre contemplation car un lassi frelaté consommé la veille commence à avoir raison de mes intestins ! Mais nous avons encore bien des merveilles à découvrir dans le Rajasthan…